22
Alexander Skarsgård
Aujourd’hui âgé de 46 ans, l’acteur suédois Alexander Skarsgård est né en août 1976 à Stockholm. À l’affiche actuellement de la série “Succession” acclamée par la critique sur HBO, il doit en grande partie sa notoriété à cette excellente chaîne américaine. C’est elle qui lui a donné sa chance en 2008 dans la mini-série “Generation Kill”, avant d’en faire le séduisant vampire Eric Northman dans la série True Blood, qui a occupé les écrans durant sept saisons de 2008 à 2014. C’est une autre série HBO, Big Little Lies, qui lui apporte la consécration. Il y interprète l’effroyable époux aux allures de gendre idéal de Nicole Kidman. Des navets hollywoodiens aux films d’auteur de Lars von Trier, retour sur le parcours de cet acteur aux multiples registres.
Alexander Skarsgård, un acteur issu d’une lignée du cinéma
Âgé aujourd’hui de 46 ans, Alexander Skarsgård est un enfant de la balle. Son père a en effet connu une grande carrière d’acteur en Suède, mais aussi à l’international. Et ses interprétations restent largement inoubliables : Stellan Skarsgård interprète en effet Bill le bottier (l’un des marins du vaisseau fantôme) dans “Pirates des Caraïbes”, et nul n’a oublié son regard féroce sous les traits du terrible baron Harkonnen (dynastie rivale de celle du héros) dans le récent blockbuster de Denis Villeneuve, “Dune”. Aîné de ses enfants, Alexander Skarsgård n’est pas le seul à avoir marché dans les pas de son père, puisque l’un de ses frères, Bill Skarsgård (son cadet de 14 ans), de son côté, a marqué les esprits dans le rôle de Pennywise, le terrifiant clown tueur d’enfants dans le film adapté du roman de Stephen King « Ça » (2017 et 2019).
Les débuts précoces sur grand écran d’Alexander Skarsgård
C’est tout naturellement aux côtés de son célèbre père que le jeune Alexander fait, à l’âge de 8 ans, sa première apparition au cinéma dans un film suédois (“Åke and his world”, 1984). Mais c’est surtout à l’âge de 13 ans que le petit blond au visage angélique se voit offrir son premier grand rôle dans “The Dog That Smiled”, un film dramatique suédois sorti en 1989. Malgré la qualité de sa performance, l’adolescent ne poursuit pas dans cette voie toute tracée. Il préfère suivre des études avant d’effectuer son service militaire dans la marine. Mais à 21 ans, il semble rattrapé par son atavisme, et il s’embarque alors pour New York afin de se former au théâtre au Marymount Manhattan College. Un choix judicieux qui, en plus des rôles qu’il décroche en Suède, va lui ouvrir les portes de grosses productions hollywoodiennes, comme « Zoolander » (2001 puis 2016) aux côtés de la star Ben Stiller.
Le succès d’Alexander Skarsgård grâce aux séries HBO
C’est grâce au petit écran – et plus particulièrement grâce aux séries HBO – que le beau blond de 1,94 mètre arrive vraiment sous le feu des projecteurs. En 2008, il est remarqué dans la mini-série “Generation Kill” (7 épisodes) où il interprète un marine engagé dans la guerre du Golfe (2003). Puis, c’est dans une autre excellente série HBO, mais beaucoup plus longue (7 saisons diffusées de 2008 à 2014), : “True Blood », qu’il démontre l’étendue de son charisme. Il y campe le vénéneux vampire Eric Northman, aussi séduisant que manipulateur, gérant du bar interlope Fangtasia. Mais c’est avec Nicole Kidman qu’il va accéder à une véritable reconnaissance, aussi bien publique que critique. Ils vont en effet interpréter le couple très toxique de la série à grand succès “Big Little Lies” (2017 à 2019) qui leur vaut en 2017 de remporter chacun un Emmy Award : meilleur premier rôle féminin dans une série pour Nicole Kidman, meilleur second rôle masculin pour Alexander Skarsgård. Enfin, depuis 2021, il est à l’affiche du la série « Succession” qu’il a rejointe à partir de la saison 3, très gros succès HBO mettant en scène les guerres de pouvoir déclenchées par la succession du patriarche Logan Roy, puissant souverain d’un empire médiatique international.
Rihanna, Björk, Margot Robbie : les stars qui lui ont donné la réplique
En parallèle des séries, Alexander ne s’est jamais arrêté de tourner pour le cinéma. Et on peut dire qu’il a été plutôt gâté en termes de partenaires féminines. Ainsi, en 2012, c’est la cultissime star du Rn’B Rihanna (et l’acteur Liam Neeson) qui l’accompagne dans le film d’extra-terrestres à gros budget “Battleship”. Celui-ci connaîtra cependant un retentissant échec commercial. En 2016, après quelques bonnes séances de musculation, il sera fin prêt pour son nouveau rôle de “Tarzan” (2016) et aura cette fois le plaisir de tourner avec Margot Robbie qui incarne Jane. Si la magnétique Nicole Kidman l’a porté vers les sommets dans la série Big Little Lies, c’est encore elle qui se trouve à ses côtés dans “The Northman”, long-métrage sorti en mai 2022, dont le casting 5 étoiles inclut aussi Björk, Anya Taylor-Jones, Willem Dafoe et Ethan Hawke. Ce film portant sur les Vikings occupe une place particulière dans le cœur d’Alexander Skarsgård : s’il y tient le rôle principal, il en est aussi l’un des producteurs et principaux instigateurs.
De Lady Gaga à Lars von Trier : le goût du risque
Pas question pour Alexander Skarsgård de se laisser emprisonner dans un registre. S’il tourne dans des blockbusters hollywoodiens, il se prête aussi de bonne grâce au cinéma d’auteur le plus pointu. En 2011, il a notamment accepté un rôle dans le long-métrage de l’exigeant réalisateur danois Lars von Trier, “Melancholia”. Il y interprète le personnage de Michael, qui s’apprête à épouser Justine (jouée par Kirsten Dunst). Dans cette fiction, il partage aussi l’affiche avec Charlotte Gainsbourg, qui campe la sœur de Kirsten Dunst. Mais parmi les rôles d’Alexander Skarsgård passés plus inaperçus, on ignore souvent qu’il s’est aussi aventuré dans un tout autre registre que le cinéma : celui du clip musical. L’histoire remonte à 2008 : alors qu’il est en train de tourner la première saison de “True Blood”, une de ses connaissances (le Suédois Jonas Akerlund) le contacte pour lui proposer un petit rôle dans le clip d’une jeune chanteuse. Lady quoi ? Lady Gaga. Cette nouvelle venue sur la scène pop tourne le clip de son single “Paparazzi” (sorti en 2009). Elle cherche un beau gosse pour jouer son fiancé. Si Alexander Skarsgård redoutait d’avoir à jouer une romance gnan-gnan en bord de plage, il ne sera pas déçu ! Après une étreinte torride en ouverture du clip, il doit jeter sa fiancée (Lady Gaga, bien sûr) dans le vide du haut du balcon… Il semble que “Paparazzi” ait porté chance à ses deux interprètes… “The Fame” (tout premier album de la chanteuse dont est extrait le titre) a reçu en 2010 la consécration suprême : le Grammy Award du meilleur album dance/électro de l’année. Quant à Alexander Skarsgård, il n’en était qu’au tout début d’une lente et irrésistible ascension.