Why is “Baby”, the Netflix series about prostitution, ruffling feathers?
Inspirée d’une histoire vraie, la nouvelle série italienne “Baby”, sur Netflix, dépeint le basculement dans la prostitution de deux adolescentes issues de la jeunesse dorée romaine. Elle s’attire les foudres d’une organisation américaine.
Par La rédaction.
Les teen séries ont décidément le vent en poupe. Après la sortie d’Elite, 13 Reasons Why ou encore Riverdale, Netflix a lancé le 30 novembre la série italienne “Baby“, en six épisodes. Elle raconte l’histoire de deux lycéennes issues de familles aisées : Ludovica (Alice Pagani) et Chiara (Benedetta Porcaroli). Scolarisées dans un établissement privé et résidant dans l’un des quartiers les plus huppés de Rome, les jeunes femmes s’ennuient terriblement. Désireuses de s’offrir des vêtements et des sacs de prestigieuses marques de luxe, mais aussi pour pimenter leur quotidien, elles entament alors une double vie. Sur fond d’amours interdites, Ludovica et Chiara défient les codes sociaux et la pression familiale en se prostituant.
Au-delà de ce pitch alléchant, c’est surtout l’histoire entourant cette sulfureuse série qui fait polémique. Inspirée d’un fait divers sordide survenu à Rome en 2014, l'affaire “Baby Squillo” (“bébé call-girl”), la série “Baby” revient sur le scandale qui a ébranlé l’Italie il y a quatre ans, avec le démantèlement d’un réseau de prostitution à Parioli, un quartier très chic de Rome, où, sous les pseudos d’Agnese et Angela, deux amies de 14 et 15 ans vendaient leurs corps dans le but de s’acheter des produits luxueux. Mais aux États-Unis, le Centre national de lutte contre l’exploitation sexuelle n’est guère convaincu par l’esprit du scénario. Il désapprouve l'angle sous lequel sont tournées certaines scènes, en particulier celle où les jeunes femmes achètent avec entrain et de manière compulsive des pièces hors de prix pour faire pâlir de jalousie les autres adolescentes. Des séquences qui, aux yeux de l'association militante, seraient susceptibles de promouvoir la prostitution auprès des millennials.
Ces postures affichées dans Baby sont jugées contre-productives quant au combat mené par l’organisation pour défendre les victimes de la traite à caractère sexuel. L’organisation a fait part de son indignation à la plateforme de streaming et lui a même demandé de retirer la série de sa programmation : “Malgré le tollé suscité par la série auprès des victimes de la traite à caractère sexuel, des experts et des employés des services sociaux, Netflix encourage le commerce à caractère sexuel en maintenant la diffiusion de Baby. Clairement, Netflix donne la priorité aux bénéfices par rapport aux victimes de maltraitance”, a expliqué, dans un communiqué, sa directrice exécutive Dawn Hawkins.