The Sex Pistols – the heroes of a new series featuring Maisie Williams
Le réalisateur Danny Boyle (“Trainspotting”,1996) prépare une mini-série inspirée de l’autobiographie de Steve Jones, le guitariste emblématique des Sex Pistols, groupe britannique formé en 1975 et initiateur du mouvement punk. On retrouvera au casting une certaine Maisie Williams, star de la série “Game of Thrones”.
Par Alexis Thibault.
“Tout le monde sait que Malcolm McLaren ne raconte que des conneries.” Comme une flèche empoisonnée, la phrase est décochée par Steve Jones, guitariste des Sex Pistols. Il évoque son ancien manager auquel il rêve d’en coller une. Johnny Rotten, le chanteur du groupe, poursuit : “Il n’a jamais rien fait à part voler mes idées et les vendre comme si c’était les siennes…” Cet échange ouvre le long-métrage documentaire de Julien Temple, L’Obscénité et la fureur (2000) qui porte bien son nom. Montage d’images d’archives et d’interviews, les musiciens sulfureux – quadragénaires à l’époque – déblatèrent sans vergogne, filmés à contre jour, comme des ombres chinoises. L’hommage à un groupe emblématique, précurseur du mouvement punk, qui a déversé sa rage sur des années 70 déjà enflammées, entre les émeutes, le chômage, les parades du Front National et ce que l’on appela l’“hiver du mécontentement”, un désordre en règle qui frappa de plein fouet le Royaume-Uni, de 1978 à 1979…
De l’ardeur du rock à l’obscénité, il n’y a qu’un pas. Et les Sex Pistols demeurent le groupe volcanique et injurieux dont on retient surtout le second bassiste Sid Vicious, emporté par une overdose en 1979 et dont les cendres auraient – selon la rumeur – été emportées par une serpillère après que sa propre mère éméchée ait renversé l’urne sur son carrelage… Une formation terrible et controversée devenue un véritable phénomène sociétal et l’un des emblèmes de la contre-culture juvénile, rapidement prohibé par les autorités nationales. Intronisés tardivement au Rock and Roll Hall of Fame, un panthéon symbolique mais aussi une banque d’archives américaine, les membres des Sex Pistols refusent les honneurs, qualifiant le musée de “sac de pisse”…
Bientôt 50 ans après les débuts des Sex Pistols, le réalisateur Danny Boyle s’attaque à l’un des monstres de scène. Mais il a de la matière. Il compte adapter en mini-série l’autobiographie de Steve Jones, Lonely Boy: Tales from a Sex Pistol (2016), autoportrait sombre, sans concession ni pathos qui évoque tout, du Londres terrible des années 70 aux errances trash californiennes du groupe dans les années 80. D’après nos confrères du magazine Variety, le réalisateur de Slumdog Millionnaire (2009) a signé avec la chaîne FX – qui diffuse Fargo, Pose ou American Horror Story – pour une mini-série de six épisodes. Au casting, on retrouvera Toby Wallace dans le rôle de Steve Jones, Anson Boon en Johnny Rotten, Louis Partridge en Sid Vicious et nulle autre que Maisie Williams, l’Arya Stark de Game of Thrones, pour incarner Pamela Cooke, plus connue sous le pseudonyme de Jordan, actrice anglaise réputée pour son travail avec Vivienne Westwood qui a grandement participé à l’explosion du mouvement punk. Pour le moment, aucune date n’a été annoncée.