The Bear : que vaut la saison 4 de la série avec Jeremy Allen White ?
Entre cuisine sous tension, blessures intimes et performances habitées, The Bear s’est imposée en quatre saisons comme l’une des séries les plus vibrantes de ces dernières années. Alors que Jeremy Allen White revient dans la peau du chef Carmy pour une saison 4, cette ultime salve d’épisodes dévoile une partition plus introspective et désenchantée.
par La rédaction.
The Bear, une série au succès tonitruant
Créée par en 2021 par l’Américain Christopher Storer, The Bear débarque le 23 juin 2022 sur FX/Hulu. On suit Carmy Berzatto, un chef aussi talentueux qu’instable, incarné brillamment par l’excellent Jeremy Allen White qui revient à Chicago pour reprendre la sandwicherie familiale après le suicide de son frère. Saluée pour son réalisme en cuisine et sa tension dramatique, la série remporte 10 Emmy Awards dès sa première fournée, dont celui du meilleur acteur pour son héros…
L’écriture est précise, la mise en scène ultra-immersive et la distribution très inspirée (notamment Jeremy Allen White, Ayo Edebiri et Ebon Moss‑Bachrach). Très vite, cette saison inaugurale devient le programme comédie le plus regardé de FX à ses débuts. Un an plus tard, la saison 2 confirme le succès de The Bear, attirant un large public et confortant l’audience de la plateforme. Mais en 2024, la troisième saison sera jugée moins intense…
Le succès de The Bear repose toutefois sur une alchimie complexe : la pression inhérente aux cuisines professionnelles combinée à l’exploration de la douleur personnelle font mouche. Le style naturaliste — plans serrés, dialogues urgents — devient sa marque de fabrique.
L’acteur Jeremy Allen White crève l’écran
Jeremy Allen White marque les esprits en chef tourmenté. Avant cela, il s’était fait connaître dans la peau de Lip Gallagher dans la série irrévérencieuse Shameless (2011–2021), mais c’est bien sa prestation dans The Bear qui lui permet de décrocher trois Golden Globes consécutifs, deux Emmy Awards et un Critics’ Choice Award .
En parallèle, l’acteur américain de 34 ans apparaît dans l’excellent Iron Claw (2023), biopic sur une famille de lutteurs, salué pour son intensité. Et depuis 2024, il s’est offert statut d’ambassadeur de Calvin Klein et de Louis Vuitton.
L’annonce la plus attendue concerne toutefois son incarnation de la star de la musique Bruce Springsteen dans le long-métrage Deliver Me from Nowhere, réalisé par Scott Cooper, et centré sur l’enregistrement de l’album Nebraska (1982). La sortie est prévue pour le 24 octobre 2025.
Que vaut la saison 4 de The Bear ?
Diffusée depuis le 25 juin 2025, la saison 4 de The Bear compte dix épisodes, réalisés notamment par Joanna Calo et Christopher Storer. Le point de départ est tendu. Un critique culinaire influent du Chicago Tribune publie un article mitigé qui menace la réputation du restaurant fraîchement ouvert. Carmy et son équipe doivent redresser la barre.
Cette nouvelle salve continue d’explorer la fragilité psychologique de son héros. Carmy, hanté par l’idée d’excellence, tente de réparer ses liens abîmés, notamment avec sa mère Donna (Jamie Lee Curtis). Quant à Sydney (Ayo Edebiri) elle se questionne sur son avenir professionnel, tandis que Richie, entre chaos et loyauté, révèle de nouvelles facettes de sa personnalité. On s’éloigne encore davantage de la cuisine pour creuser les racines familiales, le deuil, la création et la solitude…
Une production désenchantée disponible sur Disney+
Surprise, cette saison accueille une constellation de guests prestigieux (notamment Gillian Jacobs et Brie Larson). Côté critique, les avis oscillent entre admiration et lassitude. Certains y voient une redite formelle, où l’intensité dramatique laisse place à une introspection parfois étirée. D’autres saluent une saison plus mature, recentrée sur les liens humains et la construction d’une famille choisie.
Avec sa quatrième saison, The Bear délaisse en partie la frénésie de la cuisine pour plonger dans les zones d’ombre de ses personnages. Moins spectaculaire mais plus introspective, elle explore la fatigue, le doute et le prix à payer pour l’excellence. La mise en scène reste virtuose, mais parfois en apesanteur, comme si la série elle-même cherchait son souffle. Si l’effet de surprise s’estompe, la profondeur émotionnelle, elle, s’affirme. Un final amer mais élégant, à la hauteur de ses ambitions. La série vient d’ailleurs d’être renouvelée pour une cinquième saison.
The Bear de Christopher Storer, disponible sur Disney+.