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Shōgun : pourquoi est-elle devenue la série la plus récompensée des Emmy Awards 2024 ?
Diffusée depuis le 27 février sur Disney+, la série Shōgun imaginée par Rachel Kondo et Justin Marks braque sa caméra sur un Japon féodal fictif de l’ère Edo. Retour sur la série qui a battu des records historiques aux Emmy Awards 2024.
par La rédaction.
Emmy Awards 2024 : Shōgun bat tous les records avec 18 récompenses
Ce dimanche 15 septembre 2024, on s’attendait à ce que la série Shōgun fasse sensation aux Emmy Awards et c’est chose faite. Avec 18 récompenses sur ses 25 nominations, le show rentre dans l’histoire. La soirée qui a pour coutume de sacrer le meilleur de la télévision était marquée par les nombreux prix desservis pour la série et sa première saison. Un triomphe au cœur des discussions sur les réseaux sociaux.
La série s’affiche vainqueur de prestigieux titres, dont celui de meilleur acteur pour Hiroyuki Sanada, une grande première pour un acteur japonais, et de meilleure actrice pour Anna Sawai (aussi une première pour une actrice japonaise). Un succès qui atteste au passage d’un véritable engouement autour des productions en langues étrangères (Parasite, Squid Game).
Après The Crown, Succession ou The Bear, c’est donc au tour de la série Shōgun de briller. Dorénavant, c’est elle qui détient le plus de prix de toute l’histoire des Emmy Awards. Un record anciennement détenu par la mini-série HBO John Adams pour ses 16 prix (2008). Une raison de plus de regarder la série…
L’incroyable succès de la série comparée à Game of Thrones
Diffusée depuis le 27 février sur Disney+, la série Shōgun imaginée par Rachel Kondo et Justin Marks braque sa caméra sur un Japon féodal fictif de l’ère Edo, des années 1603 à 1868, lorsque la famille Tokugawa régnait encore sur l’archipel. Succès critique immédiat pour le programme de dix épisodes d’environ 60 minutes chacun : il verra bel et bien une seconde saison. Comparée à Game of Thrones, la tragédie adaptée de l’œuvre éponyme de l’écrivain britannique d’origine australienne James Clavell, parue en 1975, est notamment portée par des scènes d’action mémorables.
Très fidèle Shōgun a même atteint, à sa sortie, la note rarissime de 99% sur le site de référence Rotten Tomatoes. Le synopsis : en 1600, au Japon, à l’aube d’une guerre civile qui marquera le siècle, John Blackthorne, le commandant anglais d’un mystérieux navire abandonné sur la plage d’un village de pêcheurs voisin, est porteur de secrets qui pourraient faire pencher la balance en faveur du seigneur Yoshii Toranaga, engagé dans une lutte à mort contre ses ennemis du Conseil des régents…
L’odyssée historique du Japon médiéval
Shōgun plonge les téléspectateurs dans l’époque tumultueuse du Japon de l’ère Edo, lorsque les samouraïs dominaient encore les champs de bataille et que les geishas soufflaient à l’oreille des puissants. La série explore les intrigues politiques complexes, les alliances fragiles et les combats épiques qui ont justement forgé la nation insulaire, d’où les multiples comparaisons avec Game of Thrones et Succession.
Pour couronner le tout, les costumes (somptueux) et les décors ont été minutieusement reconstitués pour redonner vie à cette période fascinante. D’autant que l’œuvre s’inspire de la véritable histoire du navigateur anglais William Adams, connu au Japon sous les noms de Anjin-sama (“Mr Pilote”) et Miura Anjin (“Le pilote de Miura”), qui vécut à la fin du XVI siècle jusqu’au début du XVII.
Un casting cinq étoiles multiculturel
Shōgun ne se contente pas seulement de raconter une histoire captivante, elle brise également les frontières culturelles avec un casting multiculturel. Le show est porté par Hiroyuki Sanada (Bullet Train), Anna Sawai (Monarch: Legacy of Monsters) et Cosmo Jarvis (Peaky Blinders). Une approche novatrice qui contribue à la richesse de l’expérience visuelle et émotionnelle, offrant une représentation inclusive de l’époque médiévale japonaise.
Un budget qui affole les compteurs
La série de Disney+ doit évidemment son succès à sa production monumentale. Scènes d’action spectaculaires, effets visuels à couper le souffle et qualité de production digne d’un long métrage hollywoodien. Si le budget de production est resté complètement secret, il s’agit toutefois d’une série contemplative et poétique bien plus chère que son adaptation précédente. En 1980, une première version avait remporté deux Emmy Awards et trois Golden Globes dont celui de la meilleure série télévisée, du meilleur acteur dans une série télévisée pour Richard Chamberlain et de la meilleure actrice dans une série télévisée pour Yôko Shimada.
Des records d’audience
Shōgun s’impose immédiatement comme le nouveau phénomène mondial du streaming, battant des records d’audience et captivant des millions de téléspectateurs à travers le globe. Six jours après sa sortie, la série avoisinait déjà les 10 millions de spectateurs, entrainant des milliers de réactions sur les réseaux sociaux.
Impact culturel et débats éthiques
Au-delà de son succès commercial, Shōgun suscite aussi des débats éthiques et culturels. Tandis que certains saluent la série pour son engagement envers l’authenticité historique, d’autres soulèvent des questions sur la représentation culturelle et la réappropriation de l’histoire…
On retient ces deux commentaires de spectateurs : “Série absolument bluffante sur tous les points de vue ! À voir d’urgence pour les fans de Game of Thrones et du Japon.” Puis : “Grosse déception malgré l’ambiance et les décors magnifiques, la palette de couleur viens tout droit d un peintre dépressif… Le scénario n’avance pas, c’est une série pour faire du gore et encore du gore sur le marketing du japon féodal dont les citoyens ne deviennent, à l’écran, que des barbares en kimono.”
Shōgun (2024), de Justin Marks et Rachel Kondo, avec Cosmo Jarvis et Anna Sawai, disponible sur Disney+.