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7 séries policières à (re)découvrir, de The Wire à Top of the Lake
Outre les Sherlock, NCIS, House of Cards et autres thrillers palpitants, une multitude de séries proposent des intrigues haletantes. De la psychologie des tueurs en série dans Mindhunter au démantèlement d’un réseau de prostitution dans Escale Fatale, tour d’horizon de sept séries policières à voir ou revoir.
et Jordan Bako.
La plus actuelle : Escale Fatale
Plongée terrifiante au cœur d’un centre de demandeurs d’asile à Dublin, en Irlande, où des migrants attendent leur régularisation. Certains viennent d’arriver, d’autres sont ici depuis déjà plusieurs années. C’est le cas d’Abeni (interprétée par l’actrice française Aïssa Maïga) et de ses fils Isaiah et Oba, bloqués au cœur cet enfer depuis huit ans.
Une enquête policière est lancée lorsque le corps d’une adolescente est retrouvé sans vie. Ce qui amène à lever le voile sur un réseau de prostitution et un trafic d’êtres humains… L’écrivaine et réalisatrice irlandaise Jo Spain signe une première saison haletante en six épisodes qui pose un regard sur les dysfonctionnements du système européen, mais aussi sur la vie de milliers de personnes contraintes, fatalement, de baisser les yeux en acceptant la misère, l’humiliation et la violence.
Escale Fatale, disponible sur myCanal.
Le thriller psychanalytique : Mindhunter
Adaptée de Mindhunter : Inside the FBI’s Elite Crime Unit, un rapport publié en 1995 par l’ex-agent du FBI John E. Douglas et l’écrivain Mark Olshaker, la série Mindhunter retrace le parcours de serial killers à travers l’établissement de leur profil psychologique.
Jonathan Groff, connu pour le rôle de Young VetMads dans American Sniper (2014), endosse le rôle d’un spécialiste en études comportementales et s’attaque aux tueurs les plus dangereux. Parmi eux, on compte notamment le tristement célèbre Charles Manson, gourou de la communauté baptisée “Manson Family” et commanditaire de nombreux assassinats, dont celui en 1969 de l’actrice Sharon Tate, alors enceinte de Roman Polanski.
Mindhunter (2017-2019), disponible sur la plateforme Netflix.
La plus étonnante : Murder
Créé par Peter Nowalk et produit d’une main de maître par ABC Studios et Shonda Rhimes, réalisatrice des séries Grey’s Anatomy (2015) et Scandal (2012-2018), ce thriller a tiré sa révérence au bout de six saisons d’immersion dans les rouages juridiques de l’Amérique contemporaine.
On y retrouve l’actrice américaine Viola Davis dans le rôle puissant d’Annalise Keating, professeure en droit pénal et avocate de la défense. Elle parvient toujours à faire acquitter ses clients, allant des simples fraudeurs aux plus violents criminels, et ce par tous les moyens. How to Get Away with Murder met en lumière les coulisses du système judiciaire américain, dans lequel la liberté n’est pas exclusivement l’apanage des innocents.
How to Get Away with Murder (2014-2020), disponible sur Disney+.
La plus réaliste : The Wire
La série HBO de David Simon et Ed Burns passe la ville de Baltimore au crible. The Wire braque les caméras sur ses habitants : journalistes, policiers, trafiquants, enseignants, politiciens, résidents… La dernière saison se focalise sur les pratiques de la presse écrite et du Baltimore Sun, un quotidien diffusé dans tout l’État du Maryland. En cinq saisons, The Wire s’est distingué pour son caractère documentaire et hyperréaliste, explorant en profondeur et d’après différents points de vue la société et la politique américaines.
The Wire (Sur Écoute) (2002-2008), disponible sur HBO Max.
L’incontournable : The Shield
Incontournable des séries policières, The Shield met en scène un véritable anti-héros. Inspecteur de police aux méthodes peu orthodoxes, Vic Mackey utilise la loi pour mieux la détourner et élucider ses enquêtes. Revisitant les thèmes propres au genre policier, la série de Shawn Ryan répond aux attentes des amateurs de courses poursuites et de règlements de compte.
The Shield (2002-2008), disponible en VOD sur Canal VOD.
La plus bouleversante : Unbelievable
Inspirée par un article paru en 2015 – puis récompensé du prix Pulitzer l’an suivant, la mini-série Unbelievable met en scène les impeccables Toni Collette (Hérédité) et Merritt Wever (The Walking Dead). Elles y incarnent de deux inspectrices, chargées d’élucider une série d’affaires de viol non résolues. Ensemble, elles remontent à au personnage de Marie Adler, rôle-révélation pour la jeune Kathryn Dever). Une personne qui existe vraiment et qui est notamment l’une des productrices exécutives du programme…
En 2008, alors âgée de 18 ans, cette dernière déclare avoir été violée par un homme à son domicile. Mais chez elle, la police ne retrouve alors ni de traces d’ADN, ni de signes d’effraction. Sous la pression des enquêteurs, Marie Adler retire sa plainte. Unbelievable met l’insondable cruauté de voir le témoignage de ses violences être délégitimé, voire méprisé. À voir absolument.
Unbelievable (2019), disponible sur Netflix.
La plus stupéfiante : Top of the Lake
De Holly Hunter (La Leçon de piano) à Nicole Kidman (Portrait de femme), la réalisatrice Jane Campion s’entoure de deux des collaboratrices les plus emblématiques de sa carrière dans les deux saisons de la série policière Top of the Lake.
Pour son premier projet au petit écran depuis 1986, la cinéaste pose sa caméra dans son pays natal : la Nouvelle-Zélande. Jane Campion orchestre un récit policier où l’inspectrice Robin Griffin (Elisabeth Moss) doit élucider les circonstances de la disparition d’une jeune femme de 12 ans, retrouvée quelque temps plus tôt enceinte et à moitié noyée dans les abysses d’un lac.
Quant à elle, Holly Hunter se glisse dans la peau de la gourou d’une secte New Age, uniquement composée de femmes. Au fil des épisodes du programme, Robin se démène pour mener l’enquête. Quitte à se confronter à ses propres fantômes du passé…
Top of the Lake (2013-2017), disponible sur Arte.