Que vaut Too Much, la série Netflix de Lena Dunham ?
Emily Ratajkowski, Adèle Exarchopoulos, un petit chien bizarre et des dialogues décalés… Voici quelques-uns des atouts de la nouvelle série Netflix Too Much, réalisée par Lena Dunham. Notre chronique.
par Violaine Schütz,
et La rédaction.
Publié le 10 juillet 2025. Modifié le 11 juillet 2025.
Après le succès critique et public de sa géniale série Girls (2012-2017) diffusée sur HBO, le retour de la réalisatrice Lena Dunham sur le petit écran avec une nouvelle production Netflix suscitait la curiosité. Intitulée Too Much, la nouvelle production de la cinéaste américaine est disponible sur la plateforme depuis le 10 juillet 2025. Et si elle n’égale pas l’audacieuse, féministe et attachante Girls, elle possède de nombreux atouts qui justifient de s’y attarder.
Too Much, la nouvelle série de Lena Dunham pour Netflix
La comédie romantique (tout sauf fleur bleue) met en scène Jessica, une productrice new-yorkaise accro au boulot et fraîchement larguée par son petit ami pour une influenceuse. Dans une mauvaise passe, cette dernière accepte un nouveau poste à Londres pour démarrer un nouveau chapitre de son existence. En Angleterre, elle rencontre Felix, un musicien indépendant tatoué récemment devenu sobre. Et c’est là que le trop-plein de sentiments désordonnés commence…
Ce pitch laisse penser que la série s’inspire de la vie de Lena Dunham puisqu’elle est mariée à un musicien, Luis Felber, avec lequel elle a écrit le show, et qu’elle a déménagé à Londres. Même si la réalisatrice a déclaré en interview que la fiction était prépondérante dans Too Much, elle retranscrit les différences entre les Américains et les Anglais avec une précision qui sent le vécu. Elle évite d’ailleurs alors les clichés façon Emily in Paris…
Une comédie romantique décalée portée par Megan Stalter
On retrouve dans les dix épisodes de Too Much l’humour impertinent, les références à la pop culture (de Fiona Apple aux Backstreet Boys en passant par Paddington) et les dialogues décalés qui ont fait le succès de Lena Dunham. La réalisatrice a toujours un don pour dépeindre avec justesse les histoires d’amour compliquées. Mais aussi les situations intimes étranges et inconfortables liées au désir féminin, avec un ton tantôt cru, tantôt tendre. Ici, elle rend hommage aux gens too much, aux drama queens, à ceux qui vivent tout intensément et disent tout haut ce qu’ils pensent.
Adèle Exarchopoulos et Emily Ratajkowski au casting
Mais ce sont surtout les acteurs de ce show oscillant entre cinéma indépendant et rom com britannique des années 90 qui fait des étincelles. L’Américaine Megan Stalter (Hacks, La Vie rêvée de Miss Fran) – accompagnée de son petit chien – est irrésistible dans le rôle de la déjantée et vibrante Jessica, l’alter ego de la réalisatrice. Un personnage attiré par le chaos qui déborde de vie et ne tient pas en place. Et l’acteur britannique Will Sharpe (The White Lotus) séduit en jeune musicien rock sensible, mélancolique et paumé.
Autres belles surprises de ce casting ? On savoure l’apparition de l’iconique Jessica Alba dans son propre rôle. Tout comme les performances de la mannequin Adwoa Aboah, de Naomi Watts, de l’actrice française Adèle Exarchopoulos et d’Emily Ratajkowski, qui avait disparu du monde du cinéma qu’elle jugeait toxique. Il fallait tout le talent d’une Lena Dunham pour lui donner envie de retourner devant les caméras d’un cinéaste…
Too Much, créée par Lena Dunham, disponible sur Netflix.