Yann Tiersen : le pianiste star lorgne sur la musique électronique
Le compositeur français césarisé en 2002 pour la bande originale du long-métrage de Jean-Pierre Jeunet Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain est de retour avec un 11e album studio, Kerber, disponible le 27 août et fortement inspiré par les musiques électroniques. Un premier extrait de cet opus est d’ores et déjà disponible : Ker al Loch.
Par La rédaction.
“En utilisant l’imagerie abstraite créée par Katy Ann Gilmore [l’artiste derrière la pochette de l’album] et en faisant référence à la ligne côtière d’Ouessant et au monde naturel, nous avons créé des images pour capturer la beauté de la composition de Yann Tiersen.” Tels sont les mots de l’artiste Sam Weihl, réalisateur du dernier clip du talentueux pianiste français retranché sur l’île d’Ouessant. Le morceau Ker al Loch est le premier extrait de son nouvel album studio, disponible le 27 juin. L’opus paraît trois ans après Portrait [2019], cette compilation de 25 titres de son répertoire – dont trois morceaux inédits – qu’il avait entièrement réenregistrés.
Dans ce nouvel album, on retrouve évidemment la marque de fabrique du pianiste, un faiseur de mélodies dont les thèmes l’on notamment mené au César de la Meilleure musique de film en 2002 pour Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain de Jean-Pierre Jeunet. Mais, à l’image de ce clip entièrement numérique, ce projet lorgne clairement du côté des musiques électroniques. Et son processus de création est particulièrement original : après avoir composé les parties de piano, le musicien a créé une banque d’échantillons joués sur différents outils tels que le clavecin ou le mellotron, un instrument de musique à clavier qui produit des sons préalablement enregistrés sur des bandes magnétiques. Toutes les pistes enregistrées ont ensuite été transformées, remodelées et traitées pour créer un “paysage sonore” inédit. Yann Tiersen explique son projet comme suit: “Vous pouvez avoir cette pensée intuitive de ‘oh c’est du piano’, mais en fait ce n’est pas le cas. J’ai travaillé sur des pistes de piano au départ, mais ce n’est pas le cœur du problème, elles ne sont pas importantes. Le contexte est la chose la plus importante – le piano était un précurseur pour créer quelque chose autour duquel l’électronique pouvait travailler.”
Kerber, de Yann Tiersen Mute/[PIAS], disponible le 27 juin.