Quelle star du cinéma se produira en concert à Paris en 2025 ?
Le célèbre réalisateur indépendant Jim Jarmusch se produit en concert à Paris en 2025 avec Jozef Van Wissem. Leur musique minimaliste fusionne luth baroque et textures sonores contemporaines…
par Alexis Thibault.
Jim Jarmusch : une star du cinéma indépendant en concert à La Cigale
On lui doit des films majeurs tels que Stranger Than Paradise (1984), Dead Man (1995), Only Lovers Left Alive (2013), le splendide Paterson (2016) avec Adam Driver, The Dead Don’t Die (2019) ou Gimme Danger (2016), un documentaire de plus de deux heures sur Iggy & The Stooges. Au-delà de ses choix de BO raffinés, le cinéaste américain Jim Jarmusch est aussi musicien et s’adonne depuis plusieurs décennies à diverses expérimentations sonore, notamment avec son groupe Sqürl, dont le premier EP – Ep #1 (Naked Kiss Music) – voit le jour en 2010.
Ce projet, Jim Jarmusch le fonde avec Carter Logan. On parle de drone rock, de post-rock, d’ambient faite de bourdonnements, de guitares saturées et de boucles hypnotiques. Fortement influencé par le krautrock – ce rock progressif psychédélique allemand qui émerge à la fin des années 1960 – Sqürl s’amuse avec les boucles. La musique du groupe est souvent uniquement instrumentale et les harmonies dissonantes. En guise d’exemple : leur travail apparaît sur la bande originale d’Only Lovers Left Alive (2013).
Mais en 2025, le réalisateur revient en concert à Paris, cette fois avec un projet plus minimaliste et mystique : son duo avec le luthiste Jozef Van Wissem. Loin de l’imagerie post-rock de Sqürl, cette collaboration traduit une fascination commune pour le temps suspendu, la méditation sonore et les atmosphères baroques…
Un duo surprenant formé avec Jozef Van Wissem
L’association peut évidemment surprendre. Jim Jarmusch et le luthiste hollandais Jozef Van Wissem défendent des compositions minimalistes, rigoureuses et répétitives. Leur musique se construit ainsi autour du luth renaissance et des nappes dissonantes, parfois proches du drone, conférant à l’ensemble une dimension quasi liturgique.
Leur collaboration est notamment marquée par des albums comme The Mystery of Heaven, en 2012 ou An Attempt to Draw Aside the Veil, en 2019. Deux voyages instrospectifs. Si l’on retrouve chez Jarmusch cette obsession pour l’atmosphère sonore, c’est aussi parce que la musique est au cœur de son cinéma…
De Tom Waits à RZA en passant par Iggy Pop, Jim Jarmusch a toujours donné une place centrale aux musiciens dans ses films, travaillant avec eux comme de véritables partenaires créatifs. Depuis ses débuts, il compose même ses films comme des partitions, articulant dialogues laconiques et silences éloquents dans un régime d’une musicalité évidente. Dans Dead Man, la guitare erratique de Neil Young accompagnait par exemple le voyage hallucino-poétique de Johnny Depp.
Jim Jarmusch et Jozef Van Wissem en concert à la Cigale le 7 juillet 2025.