Nuits Sonores : 7 artistes qui vont enflammer l’incontournable festival électro
Grand rendez-vous des musiques électroniques, le festival Les Nuits Sonores revient du mercredi 17 au dimanche 21 mai 2023 à Lyon pour sa 20e édition. Une fois de plus, l’événement accueille des dizaines de musiciens de tous horizons dans des lieux clés de Lyon, de La Sucrière aux Usines Fagor. Outre des noms très établis tels qu’Ellen Allien, Moderat et Jennifer Cardini, focus sur 7 artistes à découvrir cette année.
1. La techno ambient et organique de Tauceti :
Bien habituée de la scène électronique lyonnaise (elle est notamment résidente au Sucre) la DJ et productrice Tauceti égaiera de ses sonorités vaporeuses les 29 000 m2 des Usines Fagor ce vendredi 19 mai, pour la dernière édition des Nuits Sonores dans l’emblématique friche du septième arrondissement. Des clubs européens comme la Gare Porto au Portugal au RSO de Berlin, elle façonne ses sets de notes d’ambient à l’énergie contagieuse. Après avoir dévoilé deux EP remarqués, Weapons 002 (2021) ou encore Praise Of Meaning (2022) sur le respecté label 30D Records, elle continue de s’affirmer comme l’une des jeunes DJ de la scène lyonnaise à suivre de près.
Le vendredi 19 mai 2023, de 22h à 23h aux Usines Fagor, Lyon 7e.
2. L’électro-pop addictive de ELOI :
Révélée suite à la parution de son EP Acedia (2020), ELOI continue à se faire connaître sur la scène pop hexagonale à travers quelques concerts (l’édition 2022 de l’Hyperweekend festival, organisé par Radio France) où il fait bon d’être vu pour une jeune artiste. Fraîchement diplômée de l’école des Beaux-Arts de Paris, elle fait l’expérience dans ses titres, d’une hyperpop mélodique aux accents de gabber et parfois de rap, donnant vie à une partition surprenante, souvent à la frontière des univers musicaux. Ultime preuve que le savant mélange de genres qu’elle opère puisse faire mouche, le succès de son titre jtm de ouf (un remix du titre Je t’aime de ouf de Wejdene) qui atteint 100 000 écoutes sur les plateformes à peine deux semaines après sa sortie. Ce jeudi 18 mai, elle présentera sur la scène à 360 degrés de La Sucrière les quelques titres de son EP Pyrale (2022) à l’occasion des 20 ans du festival des Nuits Sonores.
Le jeudi 18 mai 2023, de 18h40 à 19h40 au Sucre, Lyon 2e.
3. L’électro acide et hallucinée de Tsuzing
Portés par des synthétiseurs acides et enivrants, des percussions martiales et des rythmes fiévreux, la techno hybride, surprenante et incisive de Tzusing transporte dans un voyage sonore habité aux airs d’hallucination auditive. Installé à Shanghaï, ce natif de Malaisie n’hésite pas à mêler les sons classiques de l’EDM à des mélodies empruntées à des musique traditionnelle chinoise ou à l’électro sud-africaine, saupoudrés d’extraits de mangas, jeux vidéo et autres films asiatiques. Présenté comme une exploration musicale autour de la masculinité, son second album Green Hat, sorti fin mars chez le label ultra pointu PAN, illustre à la perfection cette rêverie psychédélique dans un univers de science-fiction inédit, aux confins entre Orient et Occident.
Le vendredi 19 mai 2023, de 19h30 à 21h au Azar Club, Lyon 2e.
4. Les mélopées éthérées de Katarina Gryvul
Avec ses mélodies enchanteresses aux airs d’incantations portées par une polyphonie de voix éthérées, Katarina Gryvaluk se situe quelque part entre Cocteau Twins, Meredith Monk et Eartheater. Mais cette jeune Ukrainienne, basée en Autriche, contraste ces envolées vocales célestes par des microbeats et beats plus rocailleux, rythmes déstructurés et harmonies grinçantes composées à l’aide d’instruments classiques, qui composent un son expérimental ouvrant les portes vers un autre monde. Il y a un an, la chanteuse, productrice et violoniste dévoilait son second opus Tysha – “silence”, en ukrainien” – écrit intégralement pendant la pandémie.
Le mercredi 17 mai 2023, de 18h20 à 19h20 au Sucre, Lyon 2e.
5. La pop queer de LSDXOXO, entre house, ballroom et hip-hop
De 2009 à 2019, les soirées du collectif GHE20G0TH1K ont enflammé la vie nocturne de Brooklyn, animées par la DJ Venus X, le fondateur du label Hood by Air Shayne Oliver ou encore des maisons importantes de la scène ballroom. C’est ici qu’a fait ses armes le DJ LSDXOXO, alias Raushaan Glasgow, grand professionnel du sample qui incorpore house, répliques de film et autres sonorités entendues lors de battles de danse voguing. Désormais basé à Berlin, l’Américain, qui a récemment réalisé des remix pour Lady Gaga, Shygirl ou encore PinkPantheress, est passé du mix à l’écriture et à la chanson en prenant le micro. Sa musique s’approche désormais d’une pop rythmée à la fois sombre et sucrée à laquelle l’artiste incorpore des touches underground plus inattendues, tandis que ses paroles célèbrent une sexualité libre et queer, à son image.
Le jeudi 18 mai 2023, de 22h10 à 23h à l’Esplanade, Lyon 2e.
6. Chilly Gonzalez, le retour de l’impertinent pianiste en charentaises.
Les pantoufles de grand-mère de Chilly Gonzales battent la mesure depuis près de 20 ans. Fanatique des compositeurs Gabriel Fauré et Erik Satie, le pianiste de 51 ans à l’alias improbable est de retour à l’Auditorium de Lyon, après un premier passage en 2019 et présente son nouveau show dans le cadre de l’édition anniversaire de Nuits sonores. Né à Montréal, Jason Beck n’a que le mot fun à la bouche et s’emploie à rendre la musique classique moins barbante et surtout plus… pop. On lui doit notamment le disque Solo piano, premier volet d’une trilogie amorcée en 2004, la doublure musicale de Serge Gainsbourg dans le long-métrage de Joann Sfar en 2010, le titre Within de Daft Punk extrait de l’opus Random Access Memories ou encore le Gonzervatory, un conservatoire éphémère dans lequel il impose parfois à ses disciples de composer des tubes… en moins de dix minutes. Un pianiste ultra moderne en robe de chambre.
Le dimanche 20 mai, de 18h à 20h à l’Auditorium- Orchestre national de Lyon, Lyon 3e.
7. La techno apocalyptique et merveilleuse de Jana Woodstock
Le compte Instagram de Jana Woodstock est empli de selfies, de platines et d’armures médiévales… Sous cette silhouette de mannequin chic – veste en cuir ou blazer oversize – se dissimule une mélomane fanatique de techno expérimentale. Originaire de Kiev, en Ukraine, Jana Woodstock diffuse des boucles apocalyptiques à faire frémir les adeptes de musique électronique underground, entre la BO de film d’horreur et celle d’un thriller crade de Nicolas Winding Refn. Fortement influencée par la musique bruitiste – un assemblage de sons communément perçus comme désagréables ou douloureux – Jana Woodstock érige un pont bienvenu entre une techno industrielle tonitruante et une électro cavalière. À découvrir le samedi 20 mai.
Le samedi 20 mai, de 16h à 18h, Salle 1930, Lyon 2e.