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Nas conservera-t-il son titre de meilleur rappeur avec “King’s Disease II” ?
Cinq mois seulement après que son album King’s Desease ait été élu “meilleur album de rap” aux Grammy Awards, Nas, le talentueux rappeur de Queensbridge, reviendra dès vendredi 6 août avec un deuxième volet, King’s Disease II.
par La rédaction.
Avec huit albums certifiés disques de platine à son palmarès, l’Américain de 47 ans pourrait prendre sa retraite et couler des jours heureux. Mais c’est mal connaître Nasir Jones, qui, après avoir reçu en mars dernier le prix du “meilleur album de rap” à la dernière cérémonie des Grammy Awards, reviendra dès le 6 août avec King’s Disease II. Une kyrielle d’invités se sont joints à lui sur cet album, parmi lesquels des rappeurs dont la réputation n’est plus à faire. Les noms d’Eminem ou de Lauryn Hill, autres vétérans du hip-hop américain, figurent sur la tracklist aux côtés d’artistes de la nouvelle génération tels que YG ou encore A Boogie Wit Da Hoodie. Numéro a pu écouter en avant-première quatre morceaux de ce dernier opus : 40 Side, Brunch on Sundays, Rare et The Pressure. Fidèle à lui même, ce monument de l’histoire du rap y performe sur des mélodies jazzy assorties à des percussions boom bap. Contrairement à beaucoup de rappeurs de son âge qui s’essaient à la trap ou à la drill, Nas conserve son style sans fioritures et propose des textes toujours aussi engagés, portés sur les injustices que l’on connaît dans les rues new-yorkaises. C’est peut-être grâce à ça qu’il continue d’être écouté 27 ans après la sortie de son premier album…
Bien inscrit dans l’histoire du rap, cet artiste prolifique signe ici son quatorzième opus. Originaire du quartier populaire de Queensbridge à New York, Nas a marqué son genre dès 1994 avec un premier album, Illmatic, qu’il commémore en 2014 avec le documentaire Time Is Illmatic qui revient sur la génèse de ce disque cultissime. Témoin du premier âge d’or du hip-hop américain, c’est tout naturellement qu’il été amené à réaliser en 2016 la bande-originale de The Get Down, une série Netflix plantée dans les années 70 et consacrée à l’émergence du rap dans le Bronx. Le New-Yorkais a tout autant inspiré dans son propre pays qu’outre-Atlantique, comme en témoignent Kool Shen et JoeyStarr, les membres du groupe Suprême NTM, qui collaboraient avec lui en 1997 à l’occasion d’un single, Affirmative Action Seine-Saint-Denis Style Remix. “King” indiscuté, Nas n’a donc plus grand chose à prouver avec cet énième opus qui se révèlera sans doute à la hauteur des attentes de ses fans.
King’s Disease II de Nas, disponible le 6 août.