Jayda G, nouvelle figure de la disco-house
Artiste house habituée des scènes berlinoises et londoniennes, Jayda G ou Jayda Guy sort un nouvel EP sensuel et intimiste, sorte de confession sur l’oreiller. Une invitation à l’introspection sentimentale.
Par Allan Lemarchand.
Crinière bouclée, combinaison à franges et hauts talons, Jayda Guy apparait tout droit sortie des années 70 dans son clip Stanley’s Get Down, telle une Diana Ross de la musique house. Ces influences se manifestent également au niveau des sonorités, mêlant à la fois disco et sons électroniques. Originaire de Vancouver au Canada, Jayda G se révèle être une artiste aux multiples facettes, tant par son expérimentation musicale que par son engagement environnemental. Défenseuse des fonds marins, l’artiste utilise sa voix grandissante au sein de la scène électronique pour dénoncer une pollution, toujours plus importante, des littoraux. La sortie de son nouvel EP Both of Us/Are U Down permet un retour en arrière sur le parcours atypique de l'artiste, de Vancouver à Londres, en passant par Berlin.
Sorti en mars 2019, Significant Changes, le premier album de Jayda Guy rencontre un grand succès et marque un réel tournant dans la carrière de l’artiste. Après avoir enchaîné les Boiler Room de 2017 à 2019, elle signe finalement avec un label de production, réel bouleversement de son processus de création musicale : “Personne n’anticipe ce qui arrive à un artiste lorsqu’il sort un premier album à succès, confiait-elle à Electronic Beats. Je n’avais pas réalisé l’impact que ce disque aurait sur ma carrière, et c’est là qu’avoir un manager se révèle utile. En travaillant avec un label établi, les choses se sont vites accélérées, j’ai dû prendre de grandes décisions et apprendre une nouvelle manière de communiquer au sein de l’industrie musicale.“
Également marquée par son déménagement entre Berlin et Londres en juillet dernier, l’artiste house présente ses réflexions sur les différences culturelles des deux capitales européennes : “Vivre à Berlin a changé ma vie, mais ça a été difficile ! Je ne me suis pas vraiment intégrée à la scène festive Berlinoise car la barrière de la langue a été un réel obstacle, raconte Jayda G. L’autre soir, je sortais à Londres, un gars approchait des femmes et se montrait très insolent. La sécurité a très vite réagi et l’a sorti. À Berlin, je n’arrivais pas à savoir si la personne était mal intentionnée, ou si elle était tout simplement ouverte sexuellement. Je n’avais pas les outils de communication pour m’en assurer. Je suis très heureuse d’avoir vécu mon expérience berlinoise, mais je n’arrivais pas à m’y faire. J’ai découvert mes limites.“
Ce nouvel EP est donc la manifestation de ces observations sur la scène festive, présentant l’introspection de l’artiste sur les sentiments des spectateurs. Séparé en deux pistes, chacune d’entre elle évoque un ressenti précis. Dans Both Of Us, Jayda G formule à haute voix ses incertitudes, et se questionne sur la force de son amour : “I can love enough for the both of us/ I can't love enough for the both of us/ I just want to be with you.” La seconde section de l’EP intitulée Are U Down aborde elle aussi, le thème du doute et de l’indécision. Avec des influences jazzy, inspirées par les producteurs Mr. Fingers et Marshall Jefferson, ce nouvel EP se démarque de son prédécesseur, Significant Changes, résolument plus disco.
En parallèle de sa carrière musicale, Jayda G a également poussé son engagement sur la toxicologie environnementale. Déjà présent sur ses travaux passés, comme sur Orca’s Reprise, où l’instrumentale est inspirée des cris des mammifères marins, l’engagement de l’artiste a muri en accord avec sa carrière. Avec sa visibilité grandissante, Jayda G a commencé à animer plusieurs débats lors de sa résidence au club Phonox, situé à Brixton : “Je travaille dans l’univers du clubbing, qui n’est pas vraiment en accord avec mes valeurs environnementales. Notre mission, c’est de trouver par quel moyen nous pouvons réduire notre impact.“
Jayda Guy sera programmée le 20 août prochain au We Out Here Festival 2020 à Abbots Ripton en Angleterre, si la situation sanitaire permet le bon déroulement de ce dernier.
Crinière bouclée, combinaison à franges et hauts talons… Jayda Guy semble tout droit sortie des années 70 dans son clip Stanley’s Get Down, telle une Diana Ross de la musique house. Des influences que l’on retrouve également au niveau des sonorités, mêlant à la fois disco et sons électroniques. Originaire de Vancouver au Canada, Jayda Guy (ou Jayda G) se révèle être une artiste aux multiples facettes, tant par son expérimentation musicale que par son engagement environnemental. Défenseuse des fonds marins, l’artiste utilise sa voix grandissante au sein de la scène électronique pour dénoncer la pollution des littoraux, toujours plus importante. La sortie de son nouvel EP Both of Us/Are U Down permet un retour en arrière sur le parcours atypique de l'artiste, de Vancouver à Londres, en passant par Berlin.
Sorti en mars 2019, Significant Changes, le premier album de Jayda Guy, rencontre un grand succès et marque un réel tournant dans la carrière de l’artiste. Après avoir enchaîné les Boiler Room de 2017 à 2019, elle signe finalement avec un label de production, réel bouleversement de son processus de création musicale : “Personne n’anticipe ce qui arrive à un artiste lorsqu’il sort un premier album à succès, confiait-elle à Electronic Beats. Je n’avais pas réalisé l’impact que ce disque aurait sur ma carrière, avoir un manager se révèle alors très utile. En travaillant avec un label établi, les choses se sont vites accélérées, j’ai dû prendre de grandes décisions et découvrir une nouvelle manière de communiquer au sein de l’industrie musicale.“
Également marquée par son déménagement entre Berlin et Londres en juillet dernier, l’artiste house présente ses réflexions sur les différences culturelles des deux capitales européennes : “Vivre à Berlin a changé ma vie, mais ça a été difficile ! Je ne me suis pas vraiment intégrée à la scène festive Berlinoise car la barrière de la langue a été un réel obstacle, raconte Jayda G. L’autre soir, je sortais à Londres, un gars approchait des femmes et se montrait très insolent. La sécurité a très vite réagi et l’a sorti. À Berlin, je n’arrivais pas à savoir si la personne était mal intentionnée, ou si elle était tout simplement ouverte sexuellement. Je n’avais pas les outils de communication pour m’en assurer. Je suis très heureuse d’avoir vécu mon expérience berlinoise, mais je n’arrivais pas à m’y faire. J’ai découvert mes limites.“
Ce nouvel EP est donc la manifestation de ces observations, présentant l’introspection de l’artiste sur les sentiments des spectateurs. Séparé en deux pistes, chacune d’entre elle évoque un ressenti précis. Dans Both Of Us, Jayda G formule à haute voix ses incertitudes, et se questionne sur la force de son amour : “I can love enough for the both of us/ I can't love enough for the both of us/ I just want to be with you.” La seconde section de l’EP intitulée Are U Down aborde elle aussi, le thème du doute et de l’indécision. Avec des influences jazz, inspirées par les producteurs Mr. Fingers et Marshall Jefferson, ce nouvel EP se démarque de son prédécesseur, Significant Changes, résolument plus disco.
En parallèle de sa carrière musicale, Jayda G a également poussé son engagement sur la toxicologie environnementale. Déjà présent sur ses travaux passés, comme sur Orca’s Reprise, où l’instrumentale est inspirée des cris des mammifères marins, l’engagement de l’artiste a muri en accord avec sa carrière. Avec sa visibilité grandissante, Jayda G a commencé à animer plusieurs débats lors de sa résidence au club Phonox, situé à Brixton : “Je travaille dans l’univers du clubbing, qui n’est pas vraiment en accord avec mes valeurs environnementales. Notre mission, c’est de trouver par quel moyen nous pouvons réduire notre impact.”
Jayda Guy sera programmée le 20 août prochain au We Out Here Festival 2020 à Abbots Ripton en Angleterre.