Aliens, tubes reggaeton et effets psychéliques… On était au concert de J Balvin à Paris
Ce mercredi 22 mai 2024, le chanteur colombien J Balvin secouait la salle de concert de l’Accor Arena, à Paris, au rythme de ses tubes les plus chauds et entraînants. Une soirée sous le signe du reggaeaton, animée par l’une de ses figures les plus incontournables à ce jour. Numéro y était.
par Camille Bois-Martin.
Le chanteur J Balvin en concert à Paris pour la tournée Que Bueno Volver a Verte
Le 15 avril dernier, J Balvin profitait du festival de Coachella pour débuter sa tournée Que Bueno Volver a Verte. La scénographie, qui a depuis envahi toutes les plus grandes salles de concert du monde où il se produit ces dernières semaines, en dit long sur l’état d’esprit de celui que l’on surnomme le prince du reggaeaton (sous l’égide de son roi, Daddy Yankee). À commencer par celle de l’AccorHotel Arena de Bercy, où d’étranges martiens se déhanchent au rythme des tubes du chanteur sur des écrans géants, en écho aux tenues de ses danseurs, déguisés en aliens et déclinant une chorégraphie autour de gigantesques bras humanoïdes…
La raison de cette esthétique ? J Balvin doit en grande partie son succès à une identité colombienne affirmée, qu’il met en avant quoi qu’il arrive. Quitte à se sentir parfois comme un extraterrestre… et sombrer vers la dépression, comme il raconte dans sa dernière interview pour le GQ espagnol en avril dernier. Car si la musique latine connaît aujourd’hui un succès phénoménal – portée par des artistes à la renommée internationale, de Rosalía à Bad Bunny en passant par Maluma, Ozuna et Nicky Jam –, le début des années 2010 restait dominé par les chanteurs anglophones.
Mais aujourd’hui, J Balvin, qui signe avec cette série de concerts son grand retour après près d’un an et demi de pause, est une star incontestée de la musique. Le chanteur a réussi à se faire une place au soleil, dans les pas de Daddy Yankee, dans le milieu de la musique latine avec des titres entièrement chantés en espagnol, sa langue maternelle, à laquelle il tient. Lors de son concert à l’Accor Arena de Paris, il échange en effet avec son public en espagnol. Un public qui s’avère d’ailleurs en grande partie hispanique à en observer les nombreux drapeaux argentins, colombiens, vénézuéliens et mexicains brandis dans la fosse et dans les gradins.
La salle de concert de l’Accor Arena à Paris transformée en boîte de nuit géante
Ginza (2015), Mi Gente (2017), Loco Contigo (2019), Amarillo (2020), In Da Getto (2021), Contra la Pared (2019)… La liste des tubes de J Balvin est interminable. Et le public de l’Accor Arena a chanté en chœur ses hymnes produits par des pointures telles que Sean Paul et DJ Snake.
J Balvin, paré de strass – alternant entre un bomber et un pantalon en cuir noir orné de paillettes ou un ensemble en jean recouvert de strass argentés signé Vetements –, a offert un concert endiablé au public parisien. Arpentant la scène de long en large au rythme de ses chansons, l’artiste colombien a assuré plus d’une heure et demi de show sans guest surprise, par sa seule présence scénique – et largement à la hauteur des attentes du public. Même si le chanteur français Willy William était présent.
Parfois perché en haut d’un immense cube placé au centre de la scène, souvent en train de se déhancher face aux gradins ou à la fosse, J Balvin dévoile un show hypnotique, où les effets spéciaux psychédéliques des images retransmises sur les grands écrans de la salle complètent son décor extraterrestre.
Pour le grand plaisir de ses fans, la plupart venus habillés à son effigie (beaucoup des looks colorés et streetwear), J Balvin a enflammé la salle l’Accor Arena de Paris, transformant le lieu en boîte de nuit géante. Il s’agissait de son seul et unique concert en France, mais on attend déjà impatiemment son retour dans l’Hexagone… Quant aux plus enthousiastes, ils pourront se rendre à Barcelone et à Madrid, où J Balvin se produira les 28 et 31 mai prochain.