2 nov 2017

8 artistes à découvrir au festival Pitchfork

Chaque année, le Pitchfork Music Festival investit la Grande Halle de la Villette à Paris. Rock, hip-hop ou musiques électroniques… Numéro a sélectionné les artistes qu'il ne faut manquer sous aucun prétexte du jeudi 2 au samedi 4 novembre.

Tommy Genesis par Juliann McCandless

Jeudi 2 novembre

 

Moses Sumney

 

Refusant tout type de fioritures, la musique de Moses Sumney se fait épurée et efficace… ce qui a valu à l’artiste la très belle note de 8,6 sur Pitchfork. À la croisée d'un Perfume Genius et d'un Sampha, auteur de l'un des meilleurs albums de l’année, l'œuvre de Moses Sumney brille par une forme d’austérité revendiquée. Invité par Solange sur l'album A Seat at the Table l'année dernière, c'est malgré tout en solo que le musicien évolue. Son album Aromanticism, sorti le 22 septembre dernier, est une odyssée cosmique, dans laquelle, de sa voix soul délicate et veloutée, le musicien de Los Angeles nous emmène en apesanteur.

 

Vendredi 3 novembre

 

Rejjie Snow

 

Le rappeur irlandais Rejjie Snow plonge, en musique, dans les revendications identitaires. Féministe et antiraciste, l’artiste de 24 ans rêve de bannir le mot “bitch” de l’industrie musicale. Son premier EP Rejovitch en 2013 annonçait la couleur, entre jazz et soul pure, sans cesse Rejjie Snow se réinvente. Véritable révélation de Rock en Seine 2017, sa voix grave illumine des compositions au tempo lent. Celui qui se rêvait footballeur est déja comparé à Kendrick Lamar et Tyler The Creator. 

https://youtu.be/BPFU2yxwtRQ

Kamasi Washington

 

Un saxophoniste au festival Pitchfork… bien trop peu pour décrire le jazzman virtuose Kamasi Washington. Depuis plus d’une dizaine d’années, il collabore avec les plus grandes stars américaines accompagnant Lauryn Hill, Herbie Hancock, Raphael Saadiq, George Duke, Nas ou encore Kendrick Lamar. Récemment, c’est aux côtés des jumelles d’Ibeyi qu’il s’illustrait, donnant une réplique mélodique à Sampha. La force d'improvisation de Kamasi Washington lui permet d'évoluer dans tous les univers : il mêle avec aisance jazz, hip-hop et R'n'B.

 

Tommy Genesis

 

Native de Vancouver, Tommy Genesis distille son flow et ses textes aiguisés sur des rythmes de rap intenses et un R’n’B virulent. Son visage a déjà attiré Calvin Klein, mais c’est surtout son hip-hop expérimental qui crée l’engouement du public. La musicienne frappe par sa libido exacerbée, une frénésie musicale ultra sexuelle s’empare de la jeune artiste. Récemment, elle mettait Internet en ébullition avec son clip Tommy, son univers est provocant mais sa transgression savamment dosée.

Polo & Pan

 

Le duo français Polo & Pan marque par son ascension fulgurante. Polocorp et Peter Pan se rencontrent en 2012 et se font réellement connaître quatre ans plus tard avec le titre “Canopée”. Leur premier album Caravelle convie à un voyage entre les sonorités, un éclectisme aux images fantastiques. Le tandem propose une musique électronique légère aux couleurs de la bossa.

Samedi 4 novembre

 

The Black Madonna

 

Quand j’étais petite, je voulais être nonne”, confiait la DJ à nos confrères de Libération. Ce qui donne une bonne idée de ce qui agite l’esprit de cette fanatique de la house, militante LGBTQ qui a pris d’assaut la scène électro de Chicago dès les années 2000. Marea Stamper de son vrai nom est cette madone noire qui retourne les entrailles des clubbers avec un panel musical bouleversant.

 

Princess Nokia

 

Artiste féministe par excellence capable de jeter une boisson brûlante sur un homme insultant dans le métro new-yorkais, la rappeuse Princess Nokia s’impose comme la nouvelle maîtresse du hip-hop alternatif. Repérée par le créateur Alexander Wang, sa première mixtape 1992 a suffi pour qu’elle s’impose comme un sérieux client de la scène hip-hop américaine.

The Black Madonna

The Blaze

 

The Blaze est un duo de cousins parisiens, Guillaume et Jonathan, porté par un talent musical et… cinématographique. Certes la qualité des titres Virile et Territory justifie leur médiatisation, toutefois, ce sont leurs clips qui font l’unanimité. Un réalisme à toute épreuve qui exploite à merveille les interactions entre l’image et la musique. The Blaze fait valser les clichés, joue avec le concept de virilité à travers une house subtile imprégnée des représentations véhiculées par le rap.

 

Festival de Pitchfork, du 2 au 4 novembre 2017, Grande Halle de la Villette.