23 juin 2021

5 questions à Sean, jeune rappeur prometteur de la scène parisienne

Pour célébrer la sortie de son tout nouveau titre accompagné de son clip, Omax, Numéro a posé cinq questions à Sean, l’un des rappeurs les plus prometteurs de la capitale. Du haut de ses 22 ans, il a déjà trois projets à son actif, entre mélancolie et mélodies ultra efficaces.

Par Anna Venet.

Parisien de naissance, Sean – Elio de son vrai nom – a commencé le rap dans la cour de récréation. Avec ses amis, il s’adonne au freestyle puis enregistre ses premiers morceaux dans la foulée, à l’âge de 17 ans, avec son acolyte de toujours et producteur, Roodie. C’est avec le morceau Souvenir que tout commence. Puis en février 2019, c’est Mercutio, single d’un EP du même nom, qui le fera connaître du plus grand nombre. Sean prend alors le rap au sérieux, et rentre dans la catégorie des rappeurs à suivre de très près. Sa communication est simple et mystérieuse, et ses morceaux sont remplis d’une mélancolie envoûtante. Cependant, le jeune artiste change petit à petit son fusil d’épaule, et commence à élargir sa palette de style, s’orientant vers un registre moins sombre avec À moitié loup. Il est suivi d’une nouvelle mixtape, MP3+WAV, qui confirme son attrait et son talent pour des mélodies dansantes et des titres qui restent en tête. 7 mois plus tard, Sean fait son grand retour avec le morceau Omax, accompagné d’un clip réalisé par Swimthedog au cœur de la capitale, où le rappeur déambule en voiture avec ses potes sur un air de zumba.

 

Numéro Magazine : Quelles sont vos inspirations principales aujourd’hui ?

Sean : Mes inspirations sont restées les mêmes depuis mes débuts. Je ne veux pas me prendre la tête, je veux foncer faire ce que j’aime. Je parle de mes émotions, des trucs que j’ai vécus. C’est des choses qui parlent aux gens. J’aime le fait que le public se retrouve dans ce que je raconte. Il y a aussi beaucoup de sujets qui me touchent personnellement, mais j’en parle indirectement dans ma musique. Ce que je fais, c’est du lifestyle, il n’y a pas de prise de tête.

 

Vos deux mixtapes, À moitié loup et MP3+WAV, sont sorties à quelques mois d’intervalle. Pourquoi ce choix ?

J’ai d’abord dévoilé À moitié loup pour vraiment me créer une carte de visite. J’ai pris plus de risques pour ce projet. On a fait plein de choses différentes au niveau de la voix, des productions et des sonorités. Puis, on a sorti MP3+WAV assez rapidement suite au cambriolage du studio où j’enregistrais le 14 juillet dernier. On a donc récupéré les seuls sons qu’on avait dans nos mails avec mon producteur, et on a sorti les exports bruts (d’où le nom de la mixtape). Les titres ne sont pas finis, il n’y a ni mix ni mastering.

 

Que préférez-vous dans votre métier, et à l’inverse, qu’aimez-vous le moins ?

Ce que je préfère, c’est le studio et la scène. Même si je n’en ai pas fait beaucoup, j’ai adoré les seules que j’ai fait. Dernièrement, j’ai performé des titres inédits lors de la fête de la musique à Paris aux côtés de Ichon, et c’était incroyable. Sinon, je ne déteste rien dans ce métier. Pourtant, tout est difficile, mais j’aime ce que je fais. Je kiffe ma vie au quotidien, et j’essaye de trouver un équilibre pour ne pas tomber dans les excès.

 

 

Vous venez de sortir un nouveau titre Omax, accompagné du clip. Pouvez-vous nous parler de votre retour ?

Ce morceau est très important pour moi. Il signe véritablement mon retour en tant que Sean, le nouveau Sean. J’ai vécu beaucoup de choses dans ma vie entre temps, alors on a voulu préparé un retour solide. C’est encore différent de ce que je faisais avant. Maintenant, je suis souriant et j’aime ma vie, et ça se ressent dans ma musique. J’essaye d’apporter de la bonne humeur dans mes sons.

 

 

Quels sont vos projets à venir ?

Je vais annoncer un nouveau projet à la rentrée. En attendant, je compte sortir plein de singles et de clips. On a pour but de montrer Paris, représenter la ville comme l’a fait la Sexion d’Assaut à l’époque, que ce soit le XIXe arrondissement ou le Marais. Personnellement, mon but ultime c’est surtout d’être heureux, et de toujours faire de la musique. Dans le futur, j’aimerai avoir 1000 vies. Vivre plein de choses, voir plein de pays, rencontrer plein de gens, faire plein de métiers. Mais pour l’instant, je me fixe des objectifs chapitre par chapitre.