16 juin 2020

Le Festival d’Annecy ouvre ses portes en ligne

Alors que le Festival de Cannes se passera cette année de palmarès, le plus célèbre festival de film d’animation quant à lui, voit concourir cent quarante films en compétition. Ouvert hier, l’événement a lieu exclusivement en ligne, jusqu’au 30 juin.

Dure année pour les festivals de cinéma. À Cannes, la compétition a été annulée au profit d’un label dont pourront se pourvoir les films sélectionnés. Le Champs-Elysées Film Festival – devenu une référence pour le cinéma indépendant franco-américain – s’est vu contraint de se dérouler entièrement en ligne, du 9 au 16 juin. C’est le cas aussi pour le Festival de la Rochelle, qui aura lieu prochainement sur le site de LaCinetk. Si elle ne remplace évidemment pas l’euphorie de l’événement culturel, la voie de l’édition numérique semble bien en être le meilleur substitut.

 

C’est donc ce même chemin qu’emprunte le Festival du film d’animation d’Annecy. Pour la première fois de son histoire, ce dernier n’a pas lieu sur les bords du lac qui l’a fait naître mais bien en ligne, jusqu’au 30 juin. Au programme, plus de cent vingt courts-métrages concourent dans les catégories habituelles (L’Officielle, Off-Limits, Perspectives, Jeune public, Fin d’études) et vingt longs-métrages dans la compétition officielle et la section Contrechamps. Si la sélection n’est pas tout à fait la même que d’habitude, les organisateurs de l’événement ont déclaré que très peu de films s’étaient retirés de la course. Une victoire pour le festival qui, depuis 60 ans d’existence, est devenu un rendez-vous incontournable de la communauté mondiale du cinéma d’animation.

 

Comme toujours, la sélection officielle rassemble les films de plus d’une centaine de pays. La France y est présente cette année, avec notamment le très attendu Petit vampire, de Joan Sfar (qui avait déjà remporté le Cristal du long-métrage en 2011 pour Le Chat du rabbin), Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary, de Rémi Chayé (prix du public en 2015 pour Tout en haut du monde), et Bigfoot Family, de Ben Stassen et Jérémie Degruson.

 

Au programme des thématiques abordées par les films cette année, l’écologie, l’immigration et l’identité de genre prévalent, malgré une tendance humoristique rafraichissante.

 

Découvrez les 10 longs-métrages en compétition officielle :

 

The Nose or the Conspiracy of Mavericks d’Andrey Khrzhanovsky (Russie)

 

Kill It and Leave this Town de Mariusz Willczynski (Pologne)

 

Petit Vampire de Joann Sfar (France)

 

Jungle Beat : The Movie de Brent Dawes (Île Maurice) 

 

Lupin III The First de Takashi Yamazaki (Japon) 

 

7 Days War de Yuta Murano (Japon) 

 

Ginger’s Tale de Konstantin Scherkin (Russie) 

 

Bigfoot Family de Ben Stassen et Jérémie Degruson (Belgique, France) 

 

Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary de Rémi Chayé (France, Danemark) 

 

Nahuel and the Magic Book de German Acuña (Chili)

 

 

Les 10 longs-métrages en compétition Contrechamps :

 

Accidental Luxuriance of the Translucent Watery Rebus, de Dalibor Baric (Croatie)

 

Beauty Water, de Kyung Hun Cho (Corée du Sud)

 

Lava, de Ayar Blasco (Argentine)

 

My favorite War, de Ilze Burkovska Jacobsen (Lettonie, Norvège)

 

Old man – The Move, de Mikk Mägi et Oskar Lehemaa (Estonie)

 

On-Gaku : Our Sound, de Kenji Iwaisawa (Japon)

 

The Knight and the Princess, de Bashir El Deek et Ibrahim Mousa (Arabie saoudite, Egypte)

 

The Legend of Hei, de Ping Zhang (Chine)

 

The Shaman Sorceress, de Jae Huun Ahn (Corée du Sud)

 

True North, de Eiji Han Shimizu (Japon, Indonésie)

 

Le festival du film d'animation d'Annecy, du 15 au 30 juin 2020.