Flying Lotus : un nouveau titre barré et un film d’horreur dans l’espace avec Aaron Paul

Flying Lotus dévoile un nouveau titre et prépare un film d’horreur dans l’espace

Lorsqu’elle ouvre les yeux, une femme anonyme découvre une navette spatiale couverte de sang. L’équipage du vaisseau a été sauvagement massacré par quelqu’un…ou quelque chose. Malgré le peu d’information qu’elle a en sa possession, cette héroïne doit mener l’enquête et, surtout, survivre. Voici le synopsis du nouveau long-métrage de Steven Ellison, producteur de musique électronique de 40 ans plus connu sous le nom de Flying Lotus. Un pseudonyme qu’il aurait, selon la légende, adopté au sortir d’un rêve lucide.

Intitulé Ash, ce film de science-fiction horrifique évoque tout autant l’Alien de Ridley Scott que les œuvres de John Carpenter ou le célèbre Dead Space, jeu vidéo de tir à la troisième personne dont le premier opus est sorti en 2008. Et Flying Lotus peut compter sur le soutien des sociétés de production indépendantes GFC Films et XYZ – The Raid et The Raid 2 de Gareth Evans. Côté casting, Tessa Thompson et Joseph Gordon-Levitt sont finalement remplacés par l’actrice mexicaine Eiza González (vue dans Baby Driver ou Ambulance) et Aaron Paul, acteur emblématique de la série Breaking Bad. Si aucune sortie en salle n’est prévue (aucune date n’a encore été annoncée), la plateforme Amazon Prime semble très intéressée par le projet.

Le musicien envisage évidemment de signer l’intégralité de la bande originale du film, d’autant qu’il n’en est pas à son premier coup d’essai puisqu’il a déjà composé la partition du court-métrage Blade Runner: Black Out 2022 (2017) pour Shin’ichiro Watanabe ou, plus récemment, celle de la série Netflix Yasuke, une oeuvre qui nous plonge au sein d’un Japon féodal déchiré par la guerre.

Garmonbozia 

Garmonbozia le retour de l’univers psyché de Flying Lotus

En 2017, Flying Lotus signe même la BO de Kuso, son premier long-métrage expérimental et psyché tour à tour drôle et répugnant. Il suit des survivants dans les décombres d’un Los Angeles dévasté à travers un réseau d’émissions de télévision improvisées. Une œuvre expérimentale avec tous les atouts pour devenir culte mais qui restera longtemps confidentielle malgré sa projection au festival Sundance. Il est de retour aujourd’hui avec un nouveau titre, Garmonbozia, son premier morceau depuis The Room, sorti en 2022. On y retrouve sa propre voix ainsi qu’une ligne de basse gluante qui dévore des synthés SF des années 80.

Solange, Kendrick Lamar, Erykah Badu, Thundercat ou même David Lynch… Nombre d’artistes ont succombé aux compositions musicales merveilleuses de Flying Lotus. Dans ses délires électroniques où règnent les contretemps, des mélodies minimalistes jaillissent comme des tirs de pistolet laser. On croirait que chacun de ses morceaux convulsent. Les sons s’écoulent et s’épuisent à la manière d’une flaque d’essence multicolore sur l’asphalte ou s’agitent puis s’éteignent enfin comme des comètes épuisées. Salués par l’ensemble de la critique musicale, ses six albums studio condensent les rêves étranges de David Lynch, les scènes miraculeuses de Salvador Dalí et la psyché d’un quidam sous LSD. En 2019, il signe sans doute son opus le plus accessible, Flamagra, son sixième album volcanique et résolument hip-hop pensé comme un storyboard de ses propres songes.

Garmonbozia de Flying Lotus, disponible.