Henry Cavill : 5 choses à savoir sur le héros du Ministère de la Sale Guerre
L’acteur britannique Henry Cavill, le Sorceleur de la fresque médiévale de Netflix, The Witcher, est le héros musclé du film Le Ministère de la Sale Guerre, disponible sur Prime Video. Voici tout ce qu’il faut savoir sur celui qui a auditionné pour le rôle de James Bond.
par Violaine Schütz.
L’acteur britannique Henry Cavill a le vent en poupe à Hollywood. On l’a vu dans Enola Holmes (2020) et dans le blockbuster Black Adam (2022) et Argylle aux côtés de Dua Lipa, en janvier 2024. Il y joue un talentueux espion arborant une improbable coupe brosse et excellant en danse comme en baston.
Si l’acteur ne reportera pas la cape de Superman dans de nouveaux films (il sera remplacé par David Corenswet), ses fans pourront se consoler avec ses futurs rôles dans de nombreux projets tels que Warhammer 40,000 (2025), le remake d’Highlander, Mass Effect ou encore The Rosie Project. Nombreux sont également ceux qui imaginent très bien l’acteur dans le costume impeccable de James Bond pour les prochains volets de la saga…
En attendant d’en avoir le coeur net, on découvre l’acteur dans le film d’espionnage Le Ministère de la Sale Guerre réalisé par Guy Ritchie, disponible sur Prime Video depuis le 25 juillet et évoquant fortement Inglourious Basterds (2009). On y suit “la toute première organisation de forces spéciales créée pendant la Seconde Guerre mondiale par le Premier ministre britannique Winston Churchill et un petit groupe de responsables militaires, dont l’auteur Ian Fleming. Cette unité de combat ultrasecrète, composée d’une équipe hétéroclite de voyous et de francs-tireurs, entreprend une mission audacieuse contre les nazis en utilisant des techniques de combat tout à fait non conventionnelles.”
Une volonté de fer et des muscles d’acier
À 41 ans, Henry Cavill n’a pas toujours eu cette stature d’Apollon (d’1m85), ni cette assurance. Né à Jersey dans les îles Anglo-Normandes, il fait ses premiers pas d’acteur à l’internat de la Stowe School, à Buckingham, devant des camarades qui n’hésitent pas à se moquer de ses kilos en trop. Le surnom “Fat Cavill” lui pèsera longtemps, le poussant à transformer son corps pour les rôles qu’ils souhaite endosser. Eloigné du foyer familial à l’internat, il appelle alors sa mère jusqu’à quatre fois par jour. La solitude l’angoisse mais il s’accroche.
Adolescent, il croise la route de Russell Crowe qui l’encourage : “Cher Henry, un voyage de 1000 km commence avec un seul pas…”. En attendant la gloire, Henry Cavill peaufine son jeu dans les pièces de théâtre et les comédies musicales, s’attaquant parfois à la mise en scène. Il affectionne le registre romantique, interprétant sur les planches Le Songe d’une nuit d’été ou Grease.
Il débute le cinéma dans un drame complexe, Laguna, en 2001. L’histoire d’un jeune homme qui assiste à la mort de ses parents dans un attentat. Face à Emmanuelle Seigner et Joe Mantegna, il livre une prestation très intense. Cavill cultive le goût des histoires fortes (comme Tristan et Yseult), apparaissant notamment au générique de La Vengeance de Monte-Cristo (2002).
Pour obtenir le rôle du fils du fameux Comte, il perd dix kilos à l’âge de 17 ans, alors qu’il étudie toujours à la Stowe School. Doté d’une volonté de fer et d’un mental en acier, l’homme a d’ailleurs avoué avoir pensé à devenir militaire (comme son père) dans les forces armées britanniques, si il n’avait pas percé au cinéma.
Henry Cavill, acteur le plus malchanceux d’Hollywood ?
Dans les années 2000, Henry Cavill se fait remarquer dans un film de Woody Allen (Whatever Works en 2009) mais il peine à obtenir des rôles de blockbusters. L’acteur enchaîne les auditions mais se fait écarter à chaque fois au dernier moment. Trop jeune, trop vieux, trop anglais, pas assez expérimenté… Il rate ainsi le rôle d’Edward dans Twilight, de Batman dans Batman Begins, de Superman dans Superman Returns et de James Bond dans Casino Royale.
Martin Campbell, le réalisateur de Casino Royale, avait toutefois une petite préférence pour Henry Cavill (par rapport à Daniel Craig) mais son manque d’expérience et sa carrure trop épaisse ont fini par faire pencher la balance du côté de Daniel Craig. Le magazine britannique Empire s’est amusé de ces rendez-vous manqués en le surnommant “l’ homme le plus malchanceux de Hollywood”.
Le film Man of Steel a failli lui échapper
Autre coup du sort ? L’acteur britannique est si accro aux séances de gaming que le rôle de Superman dans Man Of Steel a bien failli lui échapper. En effet, il n’avait pas entendu l’appel téléphonique du producteur, trop absorbé par sa partie de World of Warcraft. En 2013, Henry Cavill est bel et bien le Clark Kent de Man of Steel, produit par Christopher Nolan. Il enfile à nouveau le fameux costume du super-héros dans Batman vs Superman, trois ans plus tard, puis dans Justice League, en 2017. En interview, il précise sa vision toute personnelle du super-héros : il s’agit d’un homme qui a passé toute sa vie seul.
Des apparitions dans Les Tudors et Mission impossible : Fallout
Pour le loup solitaire Henry Cavill, la consécration viendra finalement de la télévision. Dès 2007, il apparaît dans Les Tudors, une série historique de Showtime dans laquelle il incarne le duc de Suffolk sur fond de violence et de sexualité exacerbée. Un rôle sulfureux pour lequel il aura sans doute puisé dans sa vie amoureuse compliquée.
S’il est très secret, en interview, sur sa vie privée, l’acteur a été fiancé à une cavalière de saut d’obstacles britannique qu’il ne voyait presque jamais, avant de fréquenter (brièvement) les actrices américaines Gina Carano et Kaley Cuoco. L’une de ses dernières idylles ? Une histoire d’amour qui a tourné court avec une cascadeuse rencontrée sur le tournage de Mission impossible : Fallout (2018) (dans lequel il s’avère excellent).
Sauvage et solitaire, l’acteur – qui attend un enfant avec sa compagne nommée Natalie Viscuso – ne cesse de se mettre en scène sur Instagram avec son impressionnant chien noir et blanc. Exploit, l’animal ne parvient jamais à lui voler la vedette.
Henry Cavill, un Sorceleur envoûtant dans la série Netflix The Witcher
Les fans de Game of Thrones et du Seigneur des Anneaux l’attendaient comme le messie. En 2019, The Witcher débarque sur Netflix et détrône The Mandalorian en tant que série la plus recherchée au monde, selon le média Business Insider. Le show est une adaptation des romans cultes du Polonais Andrzej Sapkowski qui ont donné lieu à des jeux vidéo à succès. Pour se glisser dans le total look sombre du Sorceleur Geralt de Riv de The Witcher, chasseur de monstres professionnel, il fallait des mensurations de Viking et un charisme à la hauteur de ce projet dantesque.
Avec ses traits de Ken ténébreux et sa voix rocailleuse, qu’il a particulièrement travaillé pour l’occasion, Henry Cavill donne la profondeur et la complexité nécessaires à ce héros qui a subi des mutations magiques l’ayant rendu surhumain. Doté d’une dimension symbolique, le Sorceleur est un mutant mais il est, peut-être, moins effrayant que les humains. Les tumultes du contexte politique fictif font aussi écho au monde moderne.
Passionné par la saga de livres et de gaming The Witcher, Henry Cavill s’est battu pour avoir le rôle principal du show Netflix qui reviendra dès sa saison 4 à Liam Hemsworth. Lorsqu’il apprend que la série est en préparation, il presse ses agents pour obtenir un rendez-vous avec la showrunneuse. Il insiste ensuite auprès d’elle pour décrocher le rôle très convoité, alors même que le script n’a pas encore été écrit. Sa ténacité a fini par payer… Même si dès la saison 2, Henry Cavill sera frustré par la façon dont la série s’éloigne des livres The Witcher… De quoi expliquer en partie son départ de la série, après la saison 3 qui a été diffusée dès le 29 juin 2023.
Le Ministère de la Sale Guerre (2024) de Guy Ritchie, avec Henry Cavill, disponible sur Prime Video.