Décalés, insolites ou poétiques… Nos films de Noël préférés
La période des fêtes approche à grand pas… Cette année, on n’abandonne pas les traditionnels films de Noël et autres comédies romantiques délicieusement kitsch mais on regarde aussi des longs-métrages plus insolites se déroulant à cette période de l’année. Du thriller au film d’horreur en passant par la production familiale, Numéro en a sélectionné onze à regarder sur le canapé, sous un plaid, avec un chocolat chaud. Ou un chai latte…
Piège de cristal (1988) de John McTiernan
Riche en scènes d’action survoltées, Piège de cristal (1999), du réalisateur américain John McTiernan, est une version explosive du conte de Noël. Le film est porté par le talent (et le sex-appeal) de l’acteur américain Bruce Willis, qui incarne le lieutenant policier John McClane. Venu de New York, celui-ci décide, à l’occasion des fêtes de fin d’année, de retourner à Los Angeles auprès de sa femme.
Le palace où ils séjournent est alors pris d’assaut par une bande de terroristes, bien décidés à y dérober un butin qui s’élève à plusieurs millions de dollars, et prenant les clients de l’hôtel en otage. John décide de tuer un a un les membres de cette organisation criminelle violente qui a investi l’hôtel.
Dans le rôle du cruel et sadique Hans Gruber, on retrouve l’acteur britannique Alan Rickman, qui quelques années plus tard choisira une version plus douce du film de Noël, intégrant le casting de Love Actually (2003), aux côtés des Britanniques Hugh Grant et Emma Thompson. (NLD)
Piège de cristal (1988) de John McTiernan avec Bruce Willis, disponible sur Disney+.
Ma belle-famille, Noël et moi (2020) avec Kristen Stewart
On peut reprocher aux films de Noël diffusés sur Netflix et ailleurs un certain conformisme. Ma belle-famille, Noël et moi (2020) a pour principale qualité d’aborder les fêtes de Noël sous un angle queer. En effet, le film met en scène un couple de femmes (incarnées par les talentueuses Kristen Stewart et Mackenzie Davis), qui doivent faire face à un moment clé de leur relation.
L’une d’elle souhaite demander l’autre en mariage lors du repas de Noël, mais elle apprend que sa petite amie n’a pas fait son coming out auprès de ses parents conservateurs. De quoi laisser présager de nombreux retournements de situations… (VS)
Ma belle-famille, Noël et moi (2020) de Clea DuValln, avec Kristen Stewart, disponible en VOD.
Huit Femmes (2002) de François Ozon
Dans les années 50, à la veille de Noël, un homme est sauvagement assassiné dans une maison familiale bourgeoise. Voici l’intrigue de Huit Femmes (2002), bijou kitsch alliant à merveille burlesque et glamour, réalisé par François Ozon et basé sur une pièce de théâtre policière de Robert Thomas créée en 1958.
Au casting, la crème de la crème du cinéma français – Catherine Deneuve en femme au foyer, Isabelle Huppert en sœur aigrie et hypocondriaque, Fanny Ardant en séductrice volage ou encore Emmanuelle Béart en gouvernante sensuelle – qui livre des époustouflantes dans un savoureux mélange d’humour et de macabre, allant jusqu’à chanter des classiques de la variété françaises à l’écran. Ces huit étoiles du cinéma hexagonal éclaireront comme ils se doit notre nuit de Noël. (NLD)
Huit Femmes (2002) de François Ozon, avec Catherine Deneuve et Isabelle Huppert, disponible sur Max.
Sheïtan (2007) de Kim Chapiron
Du Père Fouettard au Grinch, nombreuses sont les figures terrifiantes qui peuplent l’univers de Noël. Vincent Cassel s’ajoute aux rang des ces personnages cauchemardesque dans Sheitan (2005) du réalisateur français Kim Chapiron. Il y joue Joseph, homme à tout faire et gardien rustre et névrosé de la maison de campagne de l’hypnotique Ève, incarnée par la sublime Roxane Mesquida.
Suite à une soirée arrosée en boîte de nuit la veille de Noël, la jeune femme invite une bande de jeunes – dont les acteurs français Leïla Bekhti et Ladj Ly – à séjourner chez elle, dans une ferme en pleine campagne. Petit à petit, une ambiance pesante se met en place et le piège se referme, transformant le séjour en massacre dont l’apothéose a lieu le soir de la Nativité. Âmes sensibles s’abstenir. (NLD)
Sheïtan (2007) de Kim Chapiron, avec Leïla Bekhti, disponible sur Prime Video.
Le journal de Bridget Jones (2001) de Sharon Maguire
L’idylle entre la maladroite Bridget Jones (Renée Zellweger) et le pince-sans-rire Marc Darcy (Colin Firth) n’avait, au premier abord, rien du conte de fée. Dans Le journal de Bridget Jones (2001) de la réalisatrice américaine Sharon Maguire, et premier film de la saga, les deux célibataires se rencontrent à une soirée de Noël dans un petit village de la campagne anglaise, où résident leurs parents respectifs.
Pull ultra kitsch à tête de renne brodée, champagne et grand moment de solitude… Leur première interaction est un flop, la magie de Noël n’aidant en rien. Un film culte à regarder pendant la période des fêtes, notamment pour le plaisir de voir Bridget Jones courir dans la neige pieds nus, en pyjama. (NLD)
Le journal de Bridget Jones (2001) de Sharon Maguire, avec René Zellweger et Colin Firth, disponible sur Max et Prime Video.
Gremlins (1984) de Joe Dante
C’est une adorable petite créature aux yeux globuleux et à la voix cristalline que reçoit le jeune Billy, de la part de son père, inventeur loufoque, le soir de Noël. Comme le petit Gizmo, les mogwai sont des compagnons très mignons, à condition de ne pas enfreindre certaines règles.
Malgré les recommandations de l’homme qui vendait la créature, les mogwai ne tardent pas à se démultiplier, jusqu’à se transformer en monstres sadiques assoiffés de sang, aux dents acérées et à la peau de reptile, qui sèment le chaos dans la ville pendant les fêtes : les Gremlins. Face à la multiplication des meurtres, le jeune Billy va tout faire pour tenter de les arrêter. Un classique du genre mêlant humour et horreur, à regarder en famille pendant les fêtes, notamment pour cette scène mythique où les Gremlins forment une chorale de Noël. (NLD)
Gremlins (1984) de Joe Dante, avec Zach Galligan, disponible sur Max.
Edward aux mains d’argent (1991) de Tim Burton
Conte de Noël à la fois féérique, poétique et gothique, Edward aux mains d’argent reste l’un des plus beaux films – et l’un des plus inventifs – de Tim Burton. Métamorphosé, Johnny Depp y joue, avec brio, l’émouvant Edward Scissorhands, un homme créé par un inventeur “avec un cœur pour aimer et un cerveau pour comprendre” mais demeuré inachevé.
En effet, Edward possède des lames de métal tranchantes à la place des doigts, qui risquent de blesser quelqu’un. Recueilli par une mère de famille vivant dans une banlieue qui semble idéale, il tombe fou amoureux de sa fille Kim (la sublime Winona Ryder). Mais sa différence lui attire de nombreux problèmes… La scène où Winona Ryder danse, en robe blanche, sous la neige, tandis que Johnny Depp sculpte une statue en glace à son effigie, est sans doute l’un des moments les plus oniriques du cinéma des années 90. (VS)
Edward aux mains d’argent (1991) de Tim Burton, avec Winona Ryder et Johnny Depp, disponible sur Disney+ et Filmo.
La Bûche (1999) de Danièle Thompson
“Noël, cette fête à la fois délicieuse et pernicieuse, sonne l’heure de vérité pour trois sœurs, Louba la chanteuse, Sonia la bourgeoise, Milla la rebelle. Pour leurs parents aussi, Stanislas, violoniste tzigane à la retraite et Yvette, veuve toute récente de son deuxième mari.” Le pitch de La Bûche laisse deviner toute la malice et la férocité qu’il renferme.
Porté par des actrices formidables (Emmanuelle Béart, Charlotte Gainsbourg, Sabine Azéma), ce film irrésistible dépeint bien les complications liées aux fêtes et l’atmosphère douce-amère qui entoure cette période. Le long-métrage offre une véritable catharsis lorsqu’on le regarde au moment où l’on se demande comment on va réunir tous ses proches qui ne s’entendent pas forcément autour d’une dinde (ou d’un plat végan)… (VS)
La Bûche (1999) de Danièle Thompson, avec Emmanuelle Béart et Charlotte Gainsbourg, disponible en VOD sur Apple TV.
The Holiday (2006) de Nancy Meyers
Ce film signé par la reine du mélo Nancy Meyers sorti en salle en 2006 n’a pas pris une ride. Son casting 5 étoiles (Cameron Diaz, Kate Winslet, Jude Law, Jack Black) possède un charme inouï tout comme les maisons qui abritent les héroïnes et le récit qui évoque deux cœurs brisés qui veulent guérir.
On y suit une Américaine (Amanda interprétée par Cameron Diaz) et une Anglaise (Iris incarnée par Kate Winslet), qui, déçues par les hommes qu’elles aimaient, décident d’échanger leurs habitations. Cette inversion de leurs vies va déboucher sur un torrent de sentiments exaltés et de larmes pour le spectateur. Mais heureusement, comme souvent à Hollywood, tout finit bien. (VS)
The Holiday (2006) de Nancy Meyers, avec Jude Law et Kate Winslet, disponible en VOD sur Max.
La vie est belle (1947) de Frank Capra
Sorti en 1947, le sublime film La Vie est belle est un grand classique du cinéma, que l’on prend plaisir à voir, surtout à l’approche des fêtes de Noël. Réalisé par Frank Capra, ce long-métrage raconte un miracle de Noël et une leçon de vie à travers le personnage de George Bailey (incarné par James Stewart), qui reprend progressivement goût à la vie. Après avoir longuement songé au suicide en dépit des prières des habitants de sa ville, Bedford Falls, le personnage fait la rencontre d’un ange envoyé pour l’empêcher de mettre fin à ses jours et lui montrer ce à quoi aurait ressemblé le monde sans lui. (AC)
La vie est belle (1947) de Frank Capra, avec James Stewart et Donna Reed, disponible sur Plex.
L’Étrange Noël de monsieur Jack (1994) d’Henry Selick
Écrit par le maitre de l’esthétique gothique Tim Burton (Beetlejuice, Mercredi) et réalisé par Henry Selick (Coraline), L’Étrange Noël de monsieur Jack est sans doute l’un des films de noël les plus uniques de cette liste. Ce film d’animation des studios Disney sorti en 1994 nous plonge dans la ville fantastique d’Halloween où vit le roi des citrouilles Jack Sellington. Un épouvantail vivant qui tombe par hasard sur une ville voisine, Noël.
Après cette découverte, Jack se décide à transformer sa propre ville pour convoquer l’esprit de Noël dans la ville d’Halloween. Au casting du film, nommé aux Oscars pour ses effets visuels, on retrouve Catherine O’Hara (Maman, j’ai raté l’avion) et le célèbre compositeur Danny Elfman (derrière les bandes-originales de Spider-Man et Charlie et la chocolaterie). Un petit bijou de l’animation à (re)voir sans modération pour les fêtes. (AC)
L’Étrange Noël de monsieur Jack (1994) de Henry Selick, disponible sur Disney+.