28 fév 2024

Dune, deuxième partie est-il meilleur que le premier volet ?

Après le succès colossal du premier volet de Dune (2021) de Denis Villeneuve, la seconde aventure de l’adaptation de la saga romanesque SF, qui met en scène Zendaya et Timothée Chalamet, arrive enfin au cinéma le 28 février 2024. Mais Dune, deuxième partie est-il aussi pharaonique que le film séminal ?

La bande-annonce de Dune, deuxième Partie (2024).

Le film monumental Dune (2021), réalisé par Denis Villeneuve, a rapporté environ 400 millions de dollars au box-office et remporté six Oscars. Retardé par la pandémie de Covid-19, le blockbuster a fait fureur en Europe comme aux USA, dépassant toutes les estimations. 

Adaptée du roman éponyme de science-fiction écrit par Frank Herbert en 1965, cette première partie rassemblait un casting des plus fous avec Timothée Chalamet, Zendaya, Rebecca Ferguson, Oscar Isaac… et avoisinait un budget de 165 millions de dollars

Son histoire ? Au sein d’un vaste empire s’étendant sur une multitude de planètes, un empereur – despotique et jaloux – orchestre une guerre fratricide, l’Élu se réfugie dans un désert géant chez un peuple autochtone en attendant de reprendre le pouvoir. 

Déjà mise en images par David Lynch et Alejandro Jodorowsky, la saga romanesque était pourtant réputée difficilement adaptable. Mais grâce à une mise en scène, des effets spéciaux et des costumes magnifiques et des séquences contemplatives à couper le souffle, Denis Villeneuve a trouvé son public.

Zendaya et Timothée Chalamet dans Dune, deuxième partie (2024).

Un Dune 2 avec Zendaya et Timothée Chalamet dans la continuité du premier

Devenu la coqueluche de la Warner, Denis Villeneuvesort enfin, ce mercredi 28 février 2024, Dune, deuxième partie (Dune: Part Two en VO) après une longue attente due en partie à la grève qui a sévi à Hollywood. Et ce long-métrage se révèle tout aussi pharaonique que le premier volet, voire plus.

Le réalisateur avait teasé cette seconde partie dans les dernières secondes du film avec la réplique – déjà culte – de Zendaya : “This is only the beginning”. L’action de ce deuxième volet de Dune débute là où le précédent volet s’est arrêté, sans saut temporel. On retrouve le jeune héritier de la maison Atréides, Paul (Timothée Chalamet), dont le père a été assassiné par les Harkonnen, aux côtés de sa mère, Jessica (Rebecca Ferguson), enceinte. Paul et Jessica se réfugient auprès des Fremen, une communauté installée dans la planète désertique Arrakis qui fabrique l’Épice (une substance aux airs de drogue puissante qui peut prolonger la vie et qui représente une sorte de pétrole tant elle est convoitée).

La mère et le fils unissent leurs forces aux Fremen pour se venger des Harkonnen qui ont détruit leur famille tandis qu’une prophétie prédit que Paul est le messie et qu’il devra prendre la tête des Fremen et d’Arrakis. Le héros commence alors à avoir des visions quant à une guerre sainte qui fera de nombreux de morts. Et il va devoir lutter contre ses peurs (concernant ces prémonitions) pour se battre aux côtés de ses nouveaux alliés Fremen dont fait partie la rebelle Chani (Zendaya) avec laquelle il début une relation passionnée. L’histoire de ce nouveau Dune s’avère donc complexe, avec plusieurs camps qui s’affrontent dans un contexte intergalactique, mais le film parvient dès ses premières minutes à embarquer le spectateur.

Une deuxième partie encore plus épique que la première

Alors que les derniers films de super-héros étaient truffés d’affreux effets numériques et que les Star Wars récents s’avéraient décevants, on pouvait s’inquiéter de l’avenir du blockbuster et du film de science-fiction. Avec le deuxième volet de Dune, Denis Villeneuve redonne ses lettres de noblesses au format et de l’espoir concernant l’avenir du film à gros budget à Hollywood. Il parvient en effet à insuffler sa vision d’auteur à l’un des projets cinématographiques les plus dantesques de l’année.

Véritable morceau de bravoure, d’une ambition démesurée et d’une imagination débordante (sa séquence de combat d’arène en noir et blanc stupéfiante ou encore ses jeux d’échelle entre l’infiniment grand et l’infiniment petit), Dune, deuxième partie est une expérience de cinéma. L’expression est galvaudée mais elle colle parfaitement au visionnage de ce film ample de 3 heures qui offre un dépaysement sans pareil, par ses décors et son mysticisme.

Avec ses vers des sables géants, ses dunes de sable infinies et ses spectaculaires scènes de bataille, le long-métrage fait partie de ceux qu’il faut absolument voir dans une salle obscure, avec un son puissant (pour mieux se laisser embarquer par la BO épique d‘Hans Zimmer) et un écran aussi immense que le désert filmé par Denis Villeneuve.

L’affiche de Dune, deuxième partie (2024).