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César 2020 : Roman Polanski, grand favori ?
Quelques semaines après l’annonce des nominations aux Oscars 2020, c’est au tour de l'Académie des César de dévoiler les nommés de cette 45e édition. La cérémonie, qui sera présidée par l’actrice Sandrine Kiberlain le 28 février, est déjà marquée par les nominations multiples de “J’accuse” de Roman Polanski, “La Belle Époque” de Nicolas Bedos, “Les Misérables” de Ladj Ly et “Portrait de la jeune fille en feu”, réalisé par Céline Sciamma.
Par La rédaction.
Alors que le président de l'Académie, Alain Tarzian, s'est retrouvé sous le feu des critiques pour son manque de transparence dans le choix des parrains et marraines des révélations 2020, les César défrayent à nouveau la chronique en révélant les nominés de sa 45e édition. Largement dominée par quatre films, la liste semble renoncer à valoriser un cinéma français riche et diversifié. L’Académie partagerait-elle les rancœurs du critique de cinéma Eric Neuhoff qui, dans son livre (Très) cher cinéma français, regrette une époque selon lui révolue, déplorant le manque de productions qualitatives ?
Les César semblent avoir choisi leur camp : le film J'accuse de Roman Polanski est le grand favori de cette année. Cumulant 12 nominations au total, le long-métrage du réalisateur le plus controversé fait partie des nommés dans les catégories suivantes : meilleur film, meilleur acteur (Jean Dujardin), meilleur acteur dans un second rôle (Grégory Gadebois), meilleur réalisateur, la meilleure photographie (Hervé de Luz), meilleure adaptation, meilleur son, meilleure musique originale, meilleurs costumes, meilleurs décors et enfin meilleur montage.
Quant aux longs-métrages accalmés par le pulbic, La Belle Epoque de Nicolas Bedos et Les Misérables de Ladj Ly, ils arrivent ex-aequo par leur nombre de nominations, s'élevant à 11. Tous deux en compétition dans plusieurs catégories dont celles du meilleur film et du meilleur réalisateur, les deux films ne sauraient pourtant être plus différents, le premier racontant l’histoire d’un amoureux nostalgique d’une époque révolue et le second dépeignant la réalité bien actuelle et déplorable des relations entre la police et les habitants des banlieues parisiennes.
Si la majorité des nommés dans les catégories principales sont des hommes (Roman Polanski, Nicolas Bedos, François Ozon, Olivier Nakache, Eric Toledano, Ladj Ly, Arnaud Desplechin), Céline Sciamma s’impose comme une des rares femmes réalisatrices célébrées dans la compétition. Nommée dans dix catégories pour son film Portrait de la jeune fille en feu, elle revient en force aux César, qu’elle avait déjà marqué en 2008 avec son film Naissance des pieuvres.
Autre films notables de cette édition : Hors Normes de Eric Toledano et Olivier Nakache (8 nominations), Grâce à Dieu de François Ozon (8 nominations), et Roubaix, une lumière d’Arnaud Despleschin (6 nominations).
Découvrez la liste complète des nominations des César 2020
Meilleur film
La Belle époque, de Nicolas Bedos
Grâce à dieu, de François Ozon
Hors normes, d’Olivier Nakache et Éric Toledano
J’accuse, de Roman Polanski
Les Misérables, de Ladj Ly
Portrait de la jeune fille en feu, de Céline Sciamma
Roubaix une lumière, d’Arnaud Desplechin
Meilleure actrice
Anaïs Demoustier (Alice et le maire)
Eva Green (Proxima)
Adèle Haenel et Noémie Merlant (Portrait de la jeune fille en feu)
Karin Viard (Une chanson douce)
Doria Tillier (La Belle epoque)
Meilleur acteur
Daniel Auteuil (La Belle Époque)
Damien Bonnard (Les Misérables)
Vincent Cassel (Hors normes)
Jean Dujardin (J’Accuse)
Reda Kateb (Hors Normes OU Le Chant du loup)
Melvil Poupaud (Grâce à Dieu)
Roschdy Zem (Roubaix, une lumière)
Meilleur acteur dans un second rôle
Swann Arlaud (Grâce à Dieu)
Grégory Gadebois (J’Accuse)
Louis Garrel (J’Accuse)
Benjamin Lavernhe (Mon Inconnue)
Denis Ménochet (Grâce à Dieu)
Meilleure actrice dans un second rôle
Fanny Ardant (La Belle Époque)
Laure Calamy (Seules les bêtes)
Sara Forestier (Roubaix, une lumière)
Hélène Vincent (Hors normes)
Josiane Balasko (Grâce à Dieu)
Meilleur réalisateur
Olivier Nakache et Éric Toledano (Hors normes)
Ladj Ly (Les Misérables)
Céline Sciamma (Portrait de la jeune fille en feu)
Arnaud Desplechin (Roubaix, une Lumière)
Nicolas Bedos (La Belle Epoque)
François Ozon (Grâce à Dieu)
Roman Polanski (J’accuse)
Meilleure espoir féminin
Luàna Bajrami (Portrait de la jeune fille en feu)
Céleste Brunnquell (Les Eblouis)
Mama Sané (Atlantique)
Lyna Khoudri (Papicha)
Nina Meurisse (Camille)
Meilleur espoir masculin
Anthony Bajon (Au nom de la terre)
Benjamin Lesieur (Hors Normes)
Alexis Manenti (Les Misérables)
Djebril Zonga (Les Misérables)
Meilleur premier film
Atlantique, de Mati Diop
Au nom de la terre, d’Edouard Bergeon
Le Chant du loup, d’Antony Baudry
Les Misérables, de Ladj Ly
Papicha, de Mounia Meddour
Meilleur documentaire
68, mon Père et les Clous de Samuel Bigiaoui
La Cordillère des songes de Patricio Guzmán
Lourdes de Thierry Demaizière et Alban Teurlai
M de Yolande Zauberman
Wonder boy Olivier Rousteing, né sous X de Anissa Bonnefont
Meilleure photographie
Laure Gardette (Grâce à Dieu)
Hervé De Luz (J’accuse)
Flora Volpelière (Les Misérables)
Anny Danché et Florent Vassault (La Belle Epoque)
Dorian Rigal-Ansou (Hors Normes)
Meilleur film étranger
Douleur et gloire, de Pedro Almodovar
Le Jeune Ahmed, des frères Dardenne
Joker, de Todd Philips
Lola vers la mer, de Laurent Micheli
Once Upon a Time in Hollywood, de Quentin Tarantino
Le Traître, de Marco Bellocchio
Parasite, de Bong Joon-ho
Meilleure adaptation
Adults in the room, de Costa-Gavras
J'accuse, de Roman Polanski
J'ai perdu mon corps, de Jérémy Clapin
Roubaix, une lumière, d’Arnaud Desplechin
Seules les Bêtes, de Dominik Moll
Meilleur court métrage
Beautiful Loser, de Maxime Roy
Pile Poil, de Lauriane Escaffre et Yvonnick Muller
Le Chant d’Ahmed, de Foued Mansour
Chien bleu, de Fanny Liatard
Netta Football Club, d’Yves Piat
Meilleur court métrage d'animation
Ce magnifique gâteau, de Marc James Roels et Emma de Swaef
Je sors acheter des cigarettes, d’Osman Cerfon
La nuit des sacs plastiques, de Gabriel Harel
Make It Soul, de Jean-Charles Mbotti Malolo
Meilleur film d'animation
La fameuse invasion des ours en Sicile, de Lorenzo Mattotti
J’ai perdu mon corps, de Jérémy Clapin
Les Hirondelles de Kaboul, de Zabou Breitman et Eléa Gobbé-Mévellec
Meilleur son
RémiI Daru, Séverin Favriau, Jean-PaulL Hurier pour La Belle Epoque
Nicolas Cantin, Thomas Desjonquères, Raphaëll Mouterde, Olivier Goinard, Randy Thom pour Le Chant du loup
Lucien Balibar, Aymeric Devoldère, Cyril Holtz, Niels Barletta pour J’accuse
Arnaud Lavaleix, Jérôme Gonthier, Marco Casanova pour Les Misérables
Julien Sicart, Valérie De Loof, Daniel Sobrino pour Portrait de la jeune fille en feu
Meilleure musique originale
Atlantique, de Mati Diop
J’accuse, de Roman Polanski
J’ai perdu mon corps, de Cédric Clapin
Les Misérables, de Ladj Ly
Roubaix, une lumière, d’Arnaud Desplechin
Meilleur scénario original
Nicolas Bedos pour La Belle Epoque
François Ozon pour Grâce à dieu
Olivier Nakache et Éric Toledano pour Hors normes
Ladj Ly, Giordano Gederlini et Alexis Manenti pour Les Misérables
Céline Sciamma pour Portrait de la jeune fille en feu
Meilleurs costumes
Pascaline Chavanne (J’accuse)
Emmanuelle Youchnovski (La Belle Epoque)
Thierry Delettre (Edmond)
Alexandra Charles (Jeanne)
Dorothée Guiraud (Portrait de la jeune fille en feu)
Meilleurs décors
RémiI Daru, Séverin Favriau, Jean-PaulL Hurier pour La Belle Epoque
Nicolas Cantin, Thomas Desjonquères, Raphaëll Mouterde, Olivier Goinard, Randy Thom pour Le chant du loup
Lucien Balibar, Aymeric Devoldère, Cyril Holtz, Niels Barletta pour J’accuse
Arnaud Lavaleix, Jérôme Gonthier, Marco Casanova pour Les misérables
Julien Sicart, Valérie De Loof, Daniel Sobrino pour Portrait de la jeune fille en feu
Meilleur montage
Laure Gardette (Grâce à Dieu)
Hervé De Luz (J’accuse)
Flora Volpelière (Les Misérables)
Anny Danché et Florent Vassault (La Belle Epoque)
Dorian Rigal-Ansou (Hors Normes)