30 juin 2021

Apple TV+ adapte “Fondation”, le chef-d’œuvre SF d’Isaac Asimov

Fondation, le premier volet de la saga Cycle de Fondation écrite par l’écrivain américano-russe Isaac Asimov entre 1942 et 1993, a été adapté en série par Apple TV+. Sobrement intitulée Fondation, elle sera disponible dès le 24 septembre sur la plateforme américaine. L’occasion de revenir sur cette saga, chef-d’œuvre d’écriture, considérée comme l’un des romans-fleuves les plus aboutis de la littérature et qui a fait de l’écrivain le maître (visionnaire) incontesté de la science-fiction…

Après des temps gelés par la crise, la tendance est à l’épopée spatiale et aux voyages spatio-temporels… Lundi 28 juin, Apple TV + a dévoilé une première bande-annonce de Fondation, sa future série qui sera disponible dès le 24 septembre prochain sur la plateforme d’Apple TV. Longue de dix épisodes (pour le moment), l’histoire s’inspire de la mythique saga de science-fiction écrite par Isaac Asimov qui raconte la chute d’un Empire intergalactique… Elle suivra notamment l’intrigue du tome I de Fondation. Aux manettes, on retrouve l’Américain David S. Goyer, co-scénariste de la trilogie The Dark Knight de Christopher Nolan. À ses côtés, quatre acteurs et actrices : on retrouve notamment Jared Harris (Chernobyl)dans le rôle de Hari Seldon (le scientifique du roman d’Isaac Asimov), Lee Pace, et deux actrices Lou Llobell et Leah Harvey. Tous feront face à des crises mortelles, des renversements d’alliances et des relations complexes déterminantes pour le sort de l’humanité…. 

 

Cycle de Fondation, est l’œuvre majeure et sensationnelle de l’auteur américano-russe Isaac Asimov. En effet, il remporte le prix Hugo en 1966 , qui récompense les meilleures œuvres de science-fiction. Et, à cette occasion, le jury a couvert son oeuvre d’éloges en la désignant comme “la meilleure série de science-fiction de tous les temps”. Composé initialement de trois livres – Fondation (1951), Fondation et Empire (1952) et Seconde Fondation (1953) – eux-mêmes constitués de longues nouvelles, l’œuvre se déroule dans le futur sur plusieurs dizaines de milliers d’années. Dans cette histoire complète de l’avenir, la Terre, devenue inhabitable depuis des millénaires, est presque oubliée, son emplacement est même inconnu. Les humains l’ont abandonnée. Ils vivent alors sur des millions de mondes et de planètes à travers l’univers, sur lesquels règne l’Empire galactique, dont la capitale est Trantor. Mais lui aussi en vient à décliner, enlisé dans sa propre monotonie. Résultats : un médecin, nommé Hari Seldon, expert de la “psychohistoire ” – une toute nouvelle discipline –  s’empare de cet affaiblissement considérant que l’Empire est condamné et vient en prédire sa chute imminente. Précisément, en l’an 12 067. Et son effondrement laissera place à 30 000 ans de guerre. Pour réduire cette période de barbarie qui s’annonce à “seulement” 1 000 ans, il suggère d’assembler le savoir de la galaxie dans une Encyclopédie. Véritable chef-d’œuvre de la science-fiction, cette œuvre est d’ailleurs parue dans les années 60, époque où les meilleurs auteurs du genre utilisent alors des prédictions du futur pour réfléchir sur l’avenir de l’humanité. Et, en ce sens, les sujets qui font notre siècle – écologie, féminisme, sororité, immigration entre autres – trouvent leur place dans les livres de science fiction. Les exemples y sont légions… Ravage ou La Nuit des Temps de René Barjavel, La Horde du Contrevent d’Alain Damasio, ou encore 1984 de George Orwell, souvent cité depuis la propagation du Covid.

 

 

Devin? Prophète ? Ces surnoms collent à la peau d’Isaac Asimov tant il dépeint avec précision le futur et se plaît à imaginer une humanité qui a d’ores et déjà conquis les étoiles. Le professeur de biochimie de l’université de Boston est un éternel optimiste et prédit une technologie au service de l’homme. Sa vision globale de la technologie est juste, fine et l’homme fait preuve d’une épatante perspicacité : déjà, en 1964, il imaginait que “les communications se feront par visioconférence et [que] vous pourrez à la fois voir et entendre votre interlocuteur”. Dix années plus tôt, dans Les Cavernes d’acier – un de ses meilleurs romans – il concevait un réseau complexe constitué de tapis roulants évoluant à différentes vitesses… comme s’il voyait, plume à la main, les longs couloirs fastidieux de Châtelet les Halles… 

 

 

Fondation par David S. Goyer, disponible le 24 septembre sur Apple TV+