16 mar 2020

5 livres à ressortir de nos bibliothèques

Toni Morrison, Alexandre Dumas, Stefan Zweig… les bibliothèques regorgent souvent de livres qu’on se promet régulièrement d’ouvrir, mais qui retombent presque aussitôt dans l’oubli, jusqu’à se couvrir de poussière. Comme le contenu du vide-poches posé sur le meuble de l’entrée, ces romans se sont fondus dans notre paysage quotidien, attendant seulement d’être ouverts pour mieux livrer leurs secrets. Voici 5 livres bien connus qui mériteraient d’être redécouverts.

Un livre des martyrs américains, Plongée dans une Amérique radicalisée

 

Sous ce nom doucement mystérieux, Joyce Carol Oates dépeint en fait une réalité sombre et violente. Fin des années 90 dans une petite ville de l’Ohio : un homme tue à bout portant le médecin Dr Augustus Voorhees. Cet homme est Luther Dunphy, un activiste anti-avortement qui, en ce jour du 2 novembre 1999, passe à l’acte et assassine ce médecin “avorteur” au Centre des Femmes. Au coeur des Etats Unis déchirés entre idéaux conservateurs et valeurs progressiste, l’auteure américaine nous livre les pensées d’un homme qu’on souhaiterait pouvoir détester, mais de manière si sensible et humaine, qu’elle en ébranle nos croyances les plus ancrées.

Toni Morrison

1. Beloved : une ancienne esclave hantée par les démons du passé

 

Mêlant infanticide, fantôme et esclavage, l’histoire de Toni Morrison fait écho aux plus grandes tragédies grecques. L’auteure, récompensée par le Prix Nobel de littérature en 1993, puise son inspiration dans une histoire vraie et réellement tragique. Vers 1870 près de Cincinnati aux États-Unis, un fantôme semble animer la maison de Sethe. Ancienne esclave, cette maîtresse de maison est en fait hantée par un souvenir douloureux : dix-huit ans plus tôt, souhaitant protéger son nouveau-né de la condition inextricable d’esclave, elle l’égorge brutalement. Dans cette maison marquée au fer rouge par le passé surgit alors Beloved, une inconnue qui vient bouleverser un équilibre déjà précaire.

Stefan Zweig

2. Le monde d’hier : la nostalgie d’un monde détruit par les guerres

 

1914 : la Belle Époque disparaît et avec elle, c'est tout un monde, sûr, sécurisant et stable qui se voit enseveli par les guerres, les totalitarismes et les extrêmes. Nostalgique d’un temps à jamais révolu, Stefan Zweig nous fait cadeau de ses pensées sur ce monde déchu et sur celui qui se dessine alors même qu’il écrit Le monde d’hier, de 1934 à 1942. De cette oeuvre, on retient les moments intimes et privilégiés que l'auteur autrichien partage avec les plus grands artistes, comme le sculpteur Auguste Rodin ou le poète Émile Verhaeren, qu’il retranscrit fidèlement dans un style épuré et limpide.

Le Comte de Monte-Cristo – Alexandre Dumas

3. Le Comte de Monte-Cristo : une soif insatiable de vengeance

 

Ce livre d’Alexandre Dumas est sans doute la plus grande histoire de vengeance jamais écrite. Celle-ci relate l'histoire d'Edmond Dantès, dont l’horizon radieux est soudainement embrumé : alors qu’il est sur le point d’être nommé capitaine et de se marier, le marin légendaire est arrêté pour bonapartisme. Enfermé au château d’If, il construit pierre par pierre une vengeance infaillible et inexorable durant quatorze longues années. Une épopée qui nous tient éveillé jusqu’aux heures avancées de la nuit, et que l’on retrouve avidement dès le réveil.

Joyce Carol Oates

4. Un livre des martyrs américains : plongée dans une Amérique radicalisée

 

Sous ce titre doucement mystérieux, Joyce Carol Oates dépeint en fait une réalité sombre et violente. Fin des années 90 dans une petite ville de l’Ohio : un homme tue à bout portant le Dr Augustus Voorhees. Cet homme est Luther Dunphy, un activiste anti-avortement qui, en ce jour du 2 novembre 1999, passe à l’acte et assassine ce médecin “avorteur” du Centre des Femmes. Au cœur des États-Unis déchirés entre idéaux conservateurs et valeurs progressistes, l’auteure américaine nous livre les pensées d’un homme qu’on souhaiterait pouvoir détester, mais d'une manière si sensible et humaine qu’elle en ébranle nos croyances les plus ancrées.

Virginia Woolf

5. Une chambre à soi : s’avoir s’entourer d’un espace intime

 

Livre fondateur de la littérature féministe et chef-d’œuvre de la littérature en général, Une chambre à soi est un livre saisissant qui semble s’adresser intimement à chaque lecteur. En octobre 1928, Virginia Woolf tient une série de conférence dans auprès de jeunes étudiantes de Cambridge. Alors que l’auteure britannique était supposée discuter des écrivaines dans l’histoire de la littérature, elle nous livre une leçon de vie bien plus essentielle : les plus grandes artistes ont chacune eu leur propre chambre, un espace qui n’appartenait qu’à elles et dans lequel elles ont pu créer. Des pensées précieuses qui, rassemblées dans ce livre, forment une source inépuisable d’inspiration.