5 choses à retenir du Festival du cinéma américain de Deauville
Numéro était à la 49e édition du Festival du cinéma américain de Deauville, qui s’est déroulée du 1er au 10 septembre 2023, et vous dit tout ce qu’il faut retenir de cet évènement très prisé des cinéphiles, des stars présentes au palmarès en passant par les plus beaux looks des invités.
par Violaine Schütz.
et Erwann Chevalier.
Depuis 1975, le Festival de Deauville rend hommage au cinéma américain au sein de la sublime station balnéaire normande. Des futurs blockbusters aux films indépendants, le paysage cinématographique des États-Unis y est célébré et les plus grandes stars foulent les planches. Accueillant à la fois les journalistes, les professionnels du septième art et les cinéphiles, le festival, soutenu par des partenaires prestigieux tels que le groupe Barrière et la maison Chanel, réservait encore de belles surprises cette année. Malgré la grève hollywoodienne des scénaristes et des acteurs, qui a privé les festivaliers de la présence de Natalie Portman et de Jude Law, l’édition 2023 du Festival du cinéma américain de Deauville a été marquée par un jury prestigieux et soudé, un palmarès dominé le film déjanté LaRoy et la présence de célébrités étincelantes sur le tapis rouge ou dans leur écrin de prédilection : l’hôtel Normandy.
1. Le jury prestigieux du Festival de Deauville 2023, de Guillaume Canet à Rebecca Marder
Cette année encore, le Festival du cinéma américain de Deauville a bénéficié d’un jury de haut vol. Pour cette édition 2023, c’est l’acteur français Guillaume Canet qui a été désigné pour embrasser les fonctions de président. Il était entouré de la romancière française Anne Berest, de l’actrice franco-américaine Rebecca Marder, du réalisateur français Alexandre Aja (Crawl), de la comédienne et réalisatrice française Laure de Clermont-Tonnerre (Nevada), de la réalisatrice Léa Mysius (Les Cing Diables), et des comédiens Marina Hands et Stéphane Bak. Plus étonnant, on retrouvait à leurs cotés l’auteur-compositeur français Maxime Nucci alias Yodelice. Lors de la cérémonie de remise des prix, à laquelle Numéro a assistée, Guillaume Canet est revenu sur la bonne entente qui a régné parmi les membres du jury, auxquels il avait demandé de ne rien lire sur les films nommés, avant de les voir. Il a aussi plaisanté en expliquant que leur alchimie était aussi due au DJ Cut Killer, qui les a fait danser ensemble en club.
2. Un parterre de stars (et de looks glamour) sur le tapis rouge
Si la plupart des acteurs, des réalisateurs et des scénaristes américains n’étaient pas présents à Deauville, en raison de la grève qui frappe de plein fouet Hollywood, le tapis rouge du Festival du cinéma américain de Deauville a cependant offert au public de nombreux moments glamour. Présente à l’avant-première du film Dogman de Luc Besson, l’actrice Mélanie Thierry, présidente du jury de la révélation, a foulé le red carpet dans une superbe robe blanche en soie, presque monacale, signée Chloé. Sobre, cette pièce révèle, au centre d’une découpe circulaire située sur la hanche, une pièce de verre soufflé posée à même la peau. De son coté, Rebacca Marder, s’est présentée devant les photographes dans une robe entièrement noire imaginée par la maison Chanel – partenaire du Festital de Deauville – tandis qu’Emilia Clarke a osé le décolleté ultra plongeant. La gent masculine a également foulé le tapis rouge. Quant au jeune acteur français Félix Lefebvre, il est arrivé sur le tapis rouge habillé d’un costume noir sobre aux lignes amples tiré des collections de la maison Dior.
3. Natalie Portman et Emilia Clarke célébrées au Festival de Deauville 2023
La star américaine Natalie Portman a annulé sa venue, afin de montrer son soutien à la grève des scénaristes et des acteurs aux États-Unis, mais elle restait au cœur des conversations au début du Festival de Deauville. L’actrice de Léon (1994) et de Black Swan (2010) a reçu, à distance, un Deauville Talent Award pour l’ensemble de sa carrière. Son excellent dernier film, May December, réalisé par Todd Haynes, et mettant également en scène Julianne Moore, a aussi été présenté en avant-première. Autres personnalités récompensées à Deauville ? Les acteurs Jude Law, Joseph Gordon-Levitt et Peter Dinklage, héros adulé de la série Game of Thrones. Ces derniers ont reçu – à distance – un Deauville Talent Award. Enfin, sa collègue de Game of Thrones, la Britannique Emilia Clarke, l’iconique mère des dragons Daenerys Targaryen, a été honorée. Présente lors du festival, l’héroïne du film dystopique The Pod Generation a été récompensée par le prix du prix Nouvel Hollywood, le 3 septembre. De quoi donner lieu à un beau discours sur son statut de phénomène culturel grâce à la série culte qui l’a fait connaître, son parcours vers une plus grande prise de risques et son amour pour le cinéma. Elle a aussi rappelé l’importance de la collaboration dans la production du film, insistant sur l’importance des scénaristes et de toutes les équipes qui ne sont pas mises en lumière lors de la promotion d’un long-métrage.
4. Le Normandy Barrière : l’écrin élégant des stars en escale à Deauville
Né en 1912, l’hôtel 5 étoiles Le Normandy, qui appartient au groupe Barrière, est l’un des fleurons de Deauville. Ses façades sont recensées à l’Inventaire général du patrimoine culturel, il a été immortalisé par Claude Lelouch dans Un homme et une femme (1966) et Coco Chanel y avait installé sa boutique de chapeaux, dans les années 10. Avec sa situation exceptionnelle, près des plages des Planches, ses chambres tapissées de toile de Jouy avec vue sur mer, et son architecture de manoir-cottage anglo-normand à colombages ont amplement contribué à son mythe. Ces atouts ont attiré, dès l’apparition du Festival du cinéma américain de Deauville (dont le groupe Barrière est le partenaire historique), en 1975, une myriade de stars. Cette 49e édition encore, Numéro a croisé Guillaume Canet, Anne Berest, Stéphane Bak, Julia Faure, Josiane Balasko et Mélanie Thierry au détour d’un couloir ou d’un escalier ressuscitant, avec chic et sans ostentation, le style Belle Époque. Et c’est dans un autre établissement Barrière que se jouait un moment clé du festival : le dîner du Palmarès, qui se tenait le 9 septembre, juste après la remise des prix. Les nombreuses personnalités présentes – Elsa Zylberstein, Marina Hands, Garance Marillier ou encore Vincent Elbaz – ont alors pu profité d’un dîner gastronomique d’exception. Au menu ? Un délicieux et élégant cannelloni de tourteau de la côte aux herbes, un suprême de volaille et sa langoustine pochée ultra fondante et un dessert mousseux en forme de pomme.
5. Le palmarès du Festival du cinéma américain de Deauville 2023
Côté cinéma, on retiendra, en plus d’une discussion sur le cinéma avec Carole Bouquet, le triomphe de la comédie déjantée pleine d’humour noir LaRoy de l’Américain au look de nerd Shane Atkinson qui signe là son premier long-métrage. Le film raconte l’histoire d’un homme qui tente de se suicider sur le parking d’un motel, avant d’être interrompu par un homme qui le prend pour un tueur à gages. Quand le réalisateur, déjà comparé aux frères Coen et à Quentin Tarantino, a reçu l’un des trois prix donnés par les différents jurys du Festival de Deauville, ses discours ont beaucoup ému l’assemblée. Le Californien a avoué n’avoir jamais pensé un jour pouvoir réaliser un film, et a confié être très admiratif des Français, capables de se lever tôt pour aller voir, en festival de cinéma, un long-métrage américain indépendant dans une salle obscure. Une preuve, selon lui, d’avoir foi dans le futur.
Grand Prix : LaRoy de Shane Atkinson
Prix du Jury ex-æquo : Fremont de Babak Jalali
Prix du Jury ex-æquo : The Sweet East de Sean Price Williams
Prix de la critique : LaRoy de Shane Atkinson
Prix du public : LaRoy de Shane Atkinson
Prix de la Révélation : The Sweet East de Sean Price Williams
Prix d’Ornano-Valenti : Rien à perdre de Delphine Deloget