24 sept 2021

Stan Douglas, Nobuyoshi Araki, Charles Ray : que réserve la Collection Pinault cette année ?

Récemment investie par la prestigieuse Collection Pinault dans le quartier des Halles à Paris, la Bourse de Commerce vient d’annoncer la suite de sa programmation après ses expositions inaugurales. Entre des installations de Nobuyoshi Araki, Stan Douglas puis une exposition de Charles Ray, elle continuera de s’affirmer comme place forte de l’art contemporain.

Nobuyoshi Araki. Courtesy of Taka Ishii Gallery.

Après le succès monumental de la Bourse de Commerce depuis sa réouverture à Paris en mai dernier, l’homme d’affaires François Pinault compte bien poursuivre sur sa lancée. En parallèle de l’exposition inaugurale, visible jusqu’en janvier 2022, regroupant de grands noms de l’art contemporain tels que Miriam Cahn, David Hammons, Cindy Sherman, l’institution artistique propose de découvrir deux installations inédites entre ses murs à partir du 8 décembre. Déjà exposé lors de l’exposition inaugurale, le photographe japonais Nobuyoshi Araki, né en 1940, y présentera une série d’une centaine de photographies de 1993 en noir et blanc intitulée For Robert Frank, en l’honneur du grand photographe américain du XXe siècle. La frontalité de ces clichés érotiques – explicites et sans concessions – se mêle aux vue de Tokyo, dessinant au fil des clichés le quotidien d’un homme oscillant entre le désir et la perte.

 

Pendant ce temps, au sous-sol de la Bourse de Commerce, le film Luanda-Kinshasa du canadien Stan Douglas, qui dure plus de 6 heures, tournera quant à lui en boucle. Revenant sur les racines africaines de la scène musicale new-yorkaise des seventies, l’œuvre du photographe et cinéaste né en 1960 y reproduit à l’identique le célèbre studio d’enregistrement de la Columbia Record lorsque l’on y voyait défiler quotidiennement les plus grands noms de l’histoire de la musique contemporaine, d’Aretha Franklin à Miles Davis. Tourné en 2013, cet enregistrement fictif à l’esthétique vintage fascine par les métissages musicaux et la virtuosité des musiciens. En parallèle de ces deux installations, la Bourse de Commerce proposera un cycle de rencontres nommé Expologie dans son auditorium, dédiées aux expositions emblématiques de l’art contemporain. Une programmation éclectique qui rassemblera également concerts et projections, à l’instar de la comédie musicale Kiss of death, qui associe la rappeuse Lala&ce à la chorégraphe argentine Cecilia Bengolea.

Couverture du catalogue de l’exposition avec une photographie d’Anders Edstrom. Ouvrage collectif, Paris, édition du MAMVP, 1994, 28 × 21,5 cm, 96 page

Une riche programmation qui se complètera dès février 2022 d’une exposition d’ampleur. Après plus de deux ans de collaboration, le Centre Pompidou et la Collection Pinault dévoileront à la Bourse de Commerce une exposition consacrée à l’artiste Charles Ray, né en 1953 à Chicago, dont les sculptures figuratives en acier peintes en blanc déstabilisent par leur réalisme et leur taille monumentale. Icône de l’art contemporain, le sculpteur est également un proche ami de François Pinault : le milliardaire a d’ailleurs installé l’une de ses pièces phares, Boy with Frog – représentant une jeune garçon nu soulevant une grenouille – devant la Punta della Dogana, l’un des espaces d’exposition vénitiens du milliardaire. À l’occasion de cette première monographie en France de l’artiste américain, la Bourse de Commerce présentera 17 de ses sculptures dans l’ensemble de l’édifice circulaire. Quant aux espaces de Venise, le Palazzo Grassi accueillera dès la fin mars une exposition de la peintre sud-africaine Marlene Dumas, tandis que l’exposition de l’Américain Bruce Nauman reste encore à visiter à la Punta della Dogana jusqu’à la fin novembre 2022.

 

 

Nouvelle programmation à partir de 8 décembre à la Bourse de Commerce, Paris 1er. 

En parallèle de cette programmation parisienne, la Collection Pinault propose actuellement à Venise, à la Punta della Dogana, une exposition monographique en hommage  à l’artiste Américain Bruce Nauman, proche de l’art minimal dans les sixties et désormais figure incontournable de la scène artistique internationale. Celle exposition intitulée ’Bruce Nauman: Contrapposto Studies’ présente un ensemble d’œuvres incontournables de l’artiste tels que l’installation vidéo Walk with Contrapposto mais également des productions inédites,, exposées pour la première fois en Europe. En  déroulant certains thèmes chers à Bruce Nauman – tels que l’expérimentation sonore, l’implication des corps au travers des performances – le parcours immersif de l’exposition invite le visiteur à mettre en jeu son propre corps et ses sens. Quant au Palazzo Gazzi qui accueille les expositions de la Collection Pinault depuis 2006, présente cette année une monographie de la peintre Marlène Dumas, originaire d’Afrique du Sud,  rassemblant une centaine d’œuvres – tableaux et dessins –  produites en 1984 à l’aide d’images volées, scrutées qu’elle réinterpréte.

Une riche programmation hors-les-murs : Bruce Nauman et Marlène Dumas à Venise 

 

En parallèle de cette programmation parisienne, la Collection Pinault propose actuellement à Venise, à la Punta della Dogana, une exposition monographique en hommage à l’immense artiste Américain Bruce Nauman, proche de l’art minimal dans les sixties et désormais figure incontournable de la scène artistique internationale. Celle exposition intitulée ’Bruce Nauman: Contrapposto Studies’ présente un ensemble d’œuvres incontournables de l’artiste telles que l’installation vidéo Walk with Contrapposto mais également des productions inédites,, exposées pour la première fois en Europe. En  déroulant certains thèmes chers à Bruce Nauman – tels que l’expérimentation sonore, l’implication des corps au travers des performances – le parcours immersif de l’exposition invite le visiteur à mettre en jeu son propre corps et ses sens. Quant au Palazzo Gazzi qui accueille les expositions de la Collection Pinault depuis 2006, présente cette année une monographie de la peintre Marlène Dumas, originaire d’Afrique du Sud, rassemblant une centaine d’œuvres – tableaux et dessins –  produites en 1984 à l’aide d’images volées, scrutées qu’elle a réinterprété dans ses propres peintures. 

 

Bourse de commerce, Paris 1e