Van Gogh, Cézanne, Monet : que sont devenus les chefs-d’œuvre disparus ?
Jusqu’au 10 février 2021, l’exposition virtuelle “Missing Masterpieces”, organisée par Samsung, nous emmène à la recherche des chefs-d’œuvre perdus des plus grands peintres. Les tableaux volés de Van Gogh, Cézanne, Monet, ou encore William Blake, sont au programme d’une sélection de 12 œuvres exceptionnelles à découvrir en haute qualité.
Par Séraphine Bittard.
Au sein d’un paysage plat et verdoyant surplombé d’une vieille église, une dame en noir se retourne vers le peintre… Si vous savez où se trouve ce tableau de Van Gogh, prévenez tout de suite les autorités. Intitulée Le Jardin du presbytère de Nuenen au printemps, cette œuvre de 1884 disparaissait en mars dernier, dérobée dans l’enceinte du musée Singer Laren aux Pays-Bas où elle était conservée, rejoignant alors l’immense cimetière des œuvres d’art disparues. Si la plupart de ces pièces fantômes ne seront jamais retrouvées, leurs photographies témoins permettent tout de même de garder une trace nostalgique de leur place dans un musée. C’est tout le projet de “Missing Masterpieces” : organisée par Samsung, cette exposition virtuelle réunit 12 œuvres disparues – et très recherchées – en haute qualité, mais aussi les indices connus qui permettraient de les retrouver… ou bien de supposer leur destruction tragique.
Offertes en cadeau à la mafia, emportées dans la tombe, données en nourriture pour des cochons, ou même brûlées dans un poêle en Roumanie… Les 12 œuvres de la sélection renferment bien des histoires aussi ahurissantes les unes que les autres, que restitue pour l’occasion le Dr Noah Charney, expert international en Criminalité Artistique. Si les tableaux de Van Gogh occupent sans surprise la première place, avec des vols répétés à travers les âges et trois œuvres présentes dans l’exposition, on constate également la présence d’autres impressionnistes à l’instar de deux Monet dérobés et d’un Cézanne, dont le larcin en 1999 est digne d’un film hollywoodien.
Dans d’autres styles, la sélection s’enrichit également d’une aquarelle du mystique William Blake, un paysage expressionniste de 1917, du peintre hongrois Jozsef Nemes Lampérth, ou encore le Canard Blanc, cette fameuse nature morte du peintre de cour Jean Baptiste Oudry, dérobée en 1992 et estimée à 8 millions de dollars. Seule peintre contemporaine, la Tchèque Barbora Kysilkova illumine la collection par l’une de ses œuvres photoréalistes. Récemment, celle-ci acquit une renommée internationale avec le documentaire Le peintre et le voleur (2020), retraçant l’amitié improbable de l’artiste avec l’homme qui a subtilisé ses tableaux.
L’exposition “Missing Masterpieces”, jusqu’au 10 février 2021 sur samsung.com.