The Wayne McGregor and Jamie xx ballet that’s shaking up the Opéra
Jusqu’au 13 juillet, le chorégraphe Wayne McGregor reprend le ballet “Tree of Codes” à l’opéra Bastille. Créée avec Jamie xx et Olafur Eliasson, la pièce promet un rayonnement chorégraphique, scénographique et musical.
Par Chloé Sarraméa.
Une collaboration folle
Tree Of Codes résulte d’une collaboration au sommet : le chorégraphe Wayne McGregor, le musicien Jamie xx et l'artiste danois Olafur Eliasson. Fondateur de sa propre compagnie à seulement 22 ans et résident du Royal Ballet de Londres depuis 2006, Wayne McGregor demande à Jamie xx de signer la partition de son ballet. Le dandy du trio The xx, qui porte la banane d'Elvis sauce british, accepte. Nouveau challenge pour celui qui a commencé sa carrière par des remixes, sorti son premier album Solo In Colour en 2015, puis collaboré avec Romain Gavras sur le clip de Gosh (2016). Sur Tree Of Codes, Jamie xx travaille étroitement avec le plasticien Olafur Eliasson, chargé de la scénographie de la pièce. Ce grand ponte de l'art contemporain produit des oeuvres immersives et interroge l'art et son rapport à la "réalité du monde". Architecte à l'origine de la construction du bâtiment de la Fondation Vuitton, il est invité (en 2016) par le château de Versailles pour agrémenter les dépendances et les jardins de ses installations. McGregor, Elisasson, Jamie xx : trois vedettes qui rendent le projet Tree Of Codes particulièrement excitant.
Un succès qui mène à la reprise
Crée en 2015 au Manchester International Festival, le ballet Tree Of Codes s’inspire du roman éponyme de l’écrivain américain Jonathan Safran Foer, publié cinq ans auparavant. À l’époque, ce texte si particulier – considéré comme une œuvre d’art qui prend la forme d’un livre – éprouve beaucoup de difficulté à être publié, la majorité des mots qui le composent étant retirés par l’auteur. Visual Editions, une maison belge, est la seule à effectuer le tirage. Ce livre que le Times a qualifié de véritable “œuvre d’art” inspire Wayne McGregor, qui décide de l’adapter et de le chorégraphier.
À l’hiver 2017, l’opéra Garnier programme Tree Of Codes. Résultant d’expérimentations chorégraphiques, le ballet réunit dix-neuf danseurs anglais de la Company Wayne McGregor et six de l’Opéra national de Paris. Dans cette pièce, la musique, l’espace, le corps et l’architecture interagissent. La scénographie, signée par le plasticien Olafur Eliasson, consiste en un jeu de miroirs déroutants – qui n’est pas sans rappeler son installation au château de Versailles. Le ballet promet d’être un savant mélange d’images multicolores, d’éclats, de reflets, d’éblouissements et de mouvements à l’infini.
Tree Of Codes, jusqu’au 13 juillet prochain à l’Opéra Bastille.