6 déc 2018

Christian Louboutin réveille Miami avec une soirée en l’honneur de Ebony G. Patterson

Mardi dernier, à l’occasion du Art Basel Miami, le designer français de chaussures Christian Louboutin et le producteur américain Kasseem Swizz Beatz ont organisé une soirée en l’honneur de l’artiste Ebony G. Patterson.

Le 4 décembre, une pléiade de personnalités de tous les horizons étaient réunies au Pérez Art Museum à Miami (PAMM) pour célébrer l’exposition : “…While the Dew Is Still on the Road…” imaginée par l’artiste jamaïcaine Ebony G. Patterson. Un événement qui rapprochait une nouvelle fois le monde de l'art et de la mode puisqu'il a été initié par le créateur de chaussures Christian Louboutin, fier de soutenir l’artiste contemporaine, qu'il a connue grâce au rappeur américain – et collectionneur d’art – Kasseem Swizz Beatz. C'est à l'occasion d'une visite au Studio Museum de Harlem, il y deux ans, que le rappeur était lui-même tombé en admiration devant le travail d'Ebony G. Patterson.

 

Au Pérez Art Museum, l’artiste a réalisé une véritable installation nocturne composée de tableaux, de vidéos, de dessins et de tapisseries dans des pièces envahies d'une végétation luxuriante. “Depuis cinq ans, j’explore l’univers des jardins, réels autant qu’imaginaires, et leur relation avec les espaces post-coloniaux. Je m’intéresse à la manière dont ces espaces verts – naturels ou cultivés – contribuent à la démarcation sociale”, explique l’artiste, diplômée en arts visuels du Collège Edna Manley de Kingston en Jamaïque (2004) et de l’université Washington de Saint-Louis (2006). Depuis plusieurs années, l’artiste de 37 ans concentre sa réflexion sur de grands thèmes existentiels – autres lignes de démarcation usuelles – comme le concept de visibilité (vs l’invisibilité) ou encore la masculinité (vs la féminité). Prenant souvent le crépuscule en toile de fond, plusieurs travaux d’Ebony G. Patterson rappellent l’apparat du carnaval avec des ornements en plastique ou encore des matériaux réfléchissants. Les spectateurs peuvent ainsi explorer ce jardin, véritable espace de beauté où les objets peuvent être cachés, ou, au contraire, très apparents.  

 

 

Exposition de Ebony G. Patterson au Pérez Art Museum Miami, jusqu’au 5 mai 2019.
1103 Biscayne Blvd, Miami.
 

Ebony G. Patterson. “. . . a wailing black horse . . . for those who bear/bare witness”, 2018 (detail). Hand cut jacquard photo tapestry with glitter, appliques, pins, embellishments, fabric, tassels, brooches, acrylic, glass pearls, beads, hand cast embellished heliconias, shelf, embellished resin owl, and artist-designed fabric wallpaper (not pictured). Courtesy the artist and Monique Meloche Gallery, Chicago.
Ebony G. Patterson. “. . . they stood in a time of unknowing . . . for those who bear/bare witness”, 2018. Hand cut jacquard photo tapestry with glitter, appliques, pins, embellishments, fabric, tassels, brooches, acrylic, glass, pearls, beads, hand cast heliconias, and artist-designed fabric wallpaper (not pictured). Courtesy the artist and Monique Meloche Gallery, Chicago.
Ebony G. Patterson. Untitled Species VIII (Ruff) . . . , 2012. Mixed media on paper, 65 3/4 x 50 inches. Collection of Marti and Tony Oppenheimer, Beverly Hills, California. Courtesy the artist and Monique Meloche Gallery, Chicago.