Sur Netflix le réalisateur de “Drive” présente sa nouvelle série noire
Après Drive, The Neon Demon et la série Too Old to Die Young, le réalisateur danois Nicolas Winding Refn nous plonge dans les méandres de Copenhague pour un rendez-vous terrible avec la pègre. Aussi étrange que contemplative, la série Copenhagen Cowboy débute le 5 janvier sur Netflix.
Par La rédaction.
1. Copenhagen Cowboy, une étrange série noire sur Netflix
Trois ans après Too Old to Die Young, série noire ultra violente diffusée sur Amazon Prime, le réalisateur danois Nicolas Winding Refn rejoint cette fois une plateforme concurrente : Copenhagen Cowboy, son nouveau programme en six épisode d’une heure, débute sur Netflix le 5 janvier. Présenté en avant-première au Festival Lumière en octobre 2022, ce thriller qualifié “d’étrange et déroutant” par les premiers spectateurs suit les aventures de Miu (Angela Bundanovic), jeune fille énigmatique qui traverse le paysage sinistre du monde criminel de Copenhague. En quête de justice et de vengeance, elle se lance alors dans une odyssée à travers le naturel… et le surnaturel. On retrouve évidemment dans cette série l’attrait du cinéaste pour les films contemplatifs et la photographie léchée – fortement inspirée par celle de David Lynch – oscillant entre les lueurs écarlates et les flashs des stroboscopes. Un récit sombre sublimé par la bande originale électronique de Cliff Martinez, déjà aux manettes des partitions hypnotiques de Drive (2011), Only God Forgives (2013) et The Neon Demon (2016), trois long-métrages signés Nicolas Winding Refn. Au casting : l’acteur à la mine patibulaire Zlatko Burić – vu dans la trilogie Pusher et plus récemment dans le Triangle of Sadness de Ruben Östlund – mais aussi Lola Winding Refn, la propre fille du cinéaste.
2. Nicolas Winding Refn, le réalisateur qui a découvert Mads Mikkelsen
Entre le polar, la comédie noire et le film d’horreur psyché, Copenhagen Cowboy s’annonce donc comme du pur Nicolas Winding Refn. En février 2019, Numéro consacrait un article à son acteur fétiche Mads Mikkelsen, justement formé par le scénariste fanatique des jets d’hémoglobine inattendus, des longs-métrages contemplatifs et des personnages flegmatiques à la psyché impénétrable. Leur relation professionnelle ne date pas d’hier. Mads Mikkelsen décroche son premier rôle auprès de son homologue scandinave – dyslexique et daltonien – dans la sombre trilogie Pusher. Filmée à l’épaule, cette claque ultra violente sur fond de trafic de stupéfiants fait sensation. Trois ans plus tard, Mikkelsen rempile auprès du même cinéaste et crève l’écran en cinéphile introverti dans Bleeder, drame poisseux dans lequel le vidéoclub fait fonction d’exutoire. Malgré le flop du film, l’acteur distribuera des copies de Bleeder à Cannes, sur la Croisette, presque sous le manteau… L’ère Refn-Mikkelsen s’est interrompue en 2009 après une cinquième collaboration : Valhalla Rising. Une ode à la lenteur, sorte de performance artistique sur fond de lutte viking qui déroute parce qu’on l’a estampillée “septième art”. Mais en 2019, c’est dans un jeu vidéo que l’on a découvert le réalisateur – encore au côtés de Mads Mikkelsen – dans Death Stranding, œuvre somptueuse du concepteur japonais Hideo Kojima qui réunissait pour l’occasion une flopée de stars du cinéma. Elles incarnaient les personnages de son jeu futuriste, tandis que les joueurs se glissaient, eux, dans la peau de Sam, héros perdu dans un monde apocalyptique.
Copenhagen Cowboy de Nicolas Winding Refn, disponible le 5 janvier sur Netflix