17 nov 2025

Les nouveaux restaurants à découvrir à Paris cet automne

Qui dit automne dit ciel gris et pluie, mais également repas réconfortants et petites soirées cocons. Avant de s’emmitoufler sous sa couette tout l’hiver, direction les nouveaux restaurants ouverts récemment à Paris – pour profiter de quelques dernières douces soirées en bonne compagnie. Du très tendance Grand Café à la délicieuse cuisine libanaise d’EM Sherif en passant par Joli au musée Carnavalet : Numéro dévoile sa sélection des nouvelles adresses de l’automne.

  • Par Léa Zetlaoui

    Camille Bois-Martin

    Alexis Thibault

    et Violaine Schütz.

  • Publié le 23 octobre 2025. Modifié le 19 novembre 2025.

    Joli, le nouveau restaurant du musée Carnavalet

    Pourquoi ? Après le succès de la terrasse Fabula, le musée Carnavalet inaugure cet automne sa toute nouvelle adresse culinaire. Niché dans les galeries historiques de l’institution, le restaurant Joli déploie un sublime décor, imaginé par le Studio AMV, ponctué de lumières tamisées, de fresques abstraites sur les murs et de mobilier ultra moderne. On adore particulièrement l’harmonie des volumes arrondis entre les grandes structures lumineuses, les alcôves, les grandes baies vitrées ou encore les courbes des canapés qui font écho à celles du large bar installé au centre du lieu. À la nuit tombée, un DJ anime d’une douce musique les espaces, tandis que les convives savourent une cuisine pilotée par le chef Youssef Gastli et découvrent les créations du mixologue Théo Mébarki – on recommande particulièrement de goûter le mocktail “Arbre d’hiver” à la pomme, sirop de chataîgne et eau de rose.

    Notre plat préféré ? Aux fourneaux, on concocte ici des mets inspirés par les saveurs du bistrot, mais revisités avec beaucoup de fraicheur et de saveur. Ainsi les traditionnels œufs mayonnaise se dégustent façon gribiche, avec câpres cornichons persil, salade de pomme de terre parisienne, croutons et pickles. En plat, le chou farci se renouvelle lui aussi, cuisiné dans un jus de viande à la cochonnaille, accompagné de champignons et piquillos et d’une délicieuse purée de légumes racines. Pour les plus gourmands, on recommande la mousse au chocolat. Ici aussi, Joli transgresse les conventions et y incorpore du miso rouge et du riz soufflé caramélisé…

    L’adresse ? Joli, 16 Rue des Francs Bourgeois, Paris 4e.

    Le bar à sushis et vins Bar Omi

    Pourquoi ? On l’ignorait, mais Bar Omi, c’est le sushi et bar à vins qu’il manquait dans le quartier de la place Vendôme. Décor japonais sophistiqué, sushis et makis absolument divins, plats créatifs à l’influence nippone, le petit dernier du groupe Onii (Onii-San et Ojii) est déjà incontournable. Imaginé par l’architecte Fanny Perrier, le lieu déploie une atmosphère feutrée et sensuelle. Comptoir en faïence noire et rouge, touches de kintsugi signées Sylvia Pires Da Rocha, plafond orné d’encres japonaises par Derrusie, pièces d’art d’Hans Hartung et luminaires d’Ingo Maurer

    Nos plats préférés ? En cuisine, le chef Yuji Mikuriya, dit Taku, et son équipe de maîtres sushi cisèlent un Japon à la fois pur et inventif. On retrouve ainsi des sashimis fondants, des nigiris poissons ou wagyu surmontés de caviar, ou encore handrolls “do it yourself” au negitoro et œufs de truite. Également, quelques options chaudes comme des ramens ou sobas, idéales pour l’automne. Enfin, la cave propose des sakés rares et vins de terroir, du Jura à la Bourgogne, dans un dialogue aussi précis qu’instinctif. Entre rigueur nippone et hédonisme parisien, Bar Omi est la nouvelle adresse qui nous affole.

    L’adresse ? Bar Omi, 6 rue du Marché-Saint-Honoré, Paris 1er.

    Une pause Caviar Kaspia à l’hôtel de Crillon

    Pourquoi ? Aussi prestigieuse que confidentielle, la rencontre entre le somptueux Hôtel de Crillon et le légendaire Caviar Kaspia vaut le détour. Sous les ors du Bar Les Ambassadeurs, on se laisse emporter par un équilibre parfait entre audace et tradition.

    Nos plats préférés ? La carte propose des créations éphémères et exclusives — ceviche de daurade nappé d’agrumes et ponctué de poutargue, agnolotti del Plin garnis de king crabe — qui révèlent tout le savoir-faire de Kaspia. Mais elle célèbre également les classiques indétrônables qui ont forgé sa légende. Notamment, la mythique pomme de terre au caviar, raffinée et gourmande. Ou encore le grilled cheese au caviar, simple et délicieusement décadent.

    L’adresse ? Hôtel de Crillon, 10 place de de la Concorde, Paris 8e.

    Les trajectoires inattendues de Babi

    Pourquoi ? L’endroit bourdonne comme une ruche : dix places au comptoir, face à une cuisine ouverte où s’active une petite troupe aux gestes vifs. En salle, les trente couverts sont enveloppés dans cette énergie vibrante. Quant aux propositions culinaires, elles crépitent, prêtes à dévier de la trajectoire attendue, comme si cette rumeur vive trouvait son prolongement dans chaque bouchée. Un seul motif guide l’ensemble : le goût viscéral, assumé, parfois cabotin, du chef et cette carte qui va à l’essentiel. Fidèle à la sobriété des maisons où ils ont grandi — Shabour, TékésBabi naît de l’amitié entre Néo Guérin et Jérémie Taché. Le second déroule une sommellerie de globe-trotter : un blanc argentin Colomé Torrontés, un effervescent arménien Keush Origine, un néo-zélandais aux reflets iodés.

    Pourquoi ? On commence par une pita frite qui devrait suffire à rameuter tout Paris : croustillante, dorée, presque obscène. Puis arrive la poitrine de cochon 36 heures, effondrement de chair fondante rehaussée d’une marinade japonaise, d’un jus noir et salé, d’une pointe de cannelle, avant d’être mise au vert par un crémeux de cresson et une sucrine parfaitement ciselée. Le Homard 51 joue la partition inverse : tortellini de homard bleu, labneh, citron, bisque au pastis et huile de menthe. Le tout coiffé de quelques filaments de fenouil cuisinés comme un kimchi. Un plat-hommage au cocktail perroquet, totalement déraisonnable sur le papier, irrésistible à la dégustation. Et puis le Pigeon in Vitro : entièrement désossé, farci d’un riz à sushi vinaigré, relevé d’algues wakamé et dulse (rouge), nappé d’une réduction de jus de pigeon et d’une gastrique aux fruits rouges.

    L’adresse: Babi, 11 rue Mandar, Paris 2e.

    Finka : les spécialités latino-américaines du chef Esteban Salazar

    Pourquoi : À rebours de la fiction, le chef Esteban Salazar redonne voix à sa propre mémoire, sans folklore ni pastiche. Souvenirs d’une table où l’on commence par la fin, en trempant le pain d’abord. Le hogao ouvre ainsi le bal : condiment rustique né dans les Andes colombiennes et pilier des tables paysannes. Des tomates longuement mijotées avec des oignons verts, parfois relevées d’ail et de coriandre, cuites doucement jusqu’à atteindre une douceur presque confite. Chez Finka, sa version fumée dialogue avec un pipián cajou d’une onctuosité rare, transformant une simple sauce d’accompagnement en véritable prélude du repas. Le nom même de l’établissement évoque la chaleur des campagnes colombiennes, ces maisons agricoles où l’on partage le café du matin et les repas interminables entre voisins. C’est ce décor invisible qu’invoque le Colombien, à la tête du Château du Theil en Corrèze, passé par Top Chef en 2025. À chaque plat, une couleur éclate comme une toile d’Oscar Murillo, rugueuse et vibrante, où se superposent chairs, textures et végétaux.

    Nos plats préférés : On retient la poitrine de cochon confite, nappée d’un jus sombre où le café des Andes se marie au caramel, clin d’œil à la natilla, dessert de maïs traditionnel, réinterprété ici en purée soyeuse qui équilibre l’acidité du citron vert et la netteté de l’oignon blanc. Puis la galette de manioc (cuisson lente dans l’eau, passage au hachoir, pressée en tortillas) qui accueille un bœuf effiloché relevé par la fraîcheur de la coriandre et le gras discret de l’avocat.

    L’adresse: Finca (ex Datsha), 57 rue des Gravilliers, 75003 Paris.

    Cherry, le restaurant qui réveille Saint-Germain-des-Prés

    Pourquoi ? Niché à l’angle de la rue du Sabot, Cherry suscite déjà la curiosité des amateurs de gastronomie et de soirées animées. Parviendra-t-il à raviver l’esprit noctambule qui a fait la légende de Saint-Germain-des-Prés ? Avec son décor audacieux et son ambiance chaleureuse, on a sincèrement envie d’y croire. Dès l’entrée, le restaurant séduit en effet par son atmosphère tamisée et ses murs habillés de rouge cramoisi, une teinte qui invite autant à la convivialité qu’à l’intimité. Loin des clichés parisiens classiques, Cherry réussit le pari de transporter ses convives à New York, tout en restant en plein cœur de Paris.

    Nos plats préférés ? Le menu, fidèle à cet esprit, propose une fusion italo-américaine où tradition et audace se rencontrent à chaque assiette. Les amateurs de viande ne pourront résister aux meat balls, fondantes et étonnamment légères, un incontournable à partager ou à savourer en solo. Puis, on mise sur les incontournables penne alla vodka. Pour accompagner ce festin, la carte des cocktails, inventive et colorée, promet des découvertes surprenantes.

    L’adresse ? Cherry, 1, rue du Sabot, Paris 6e.

    Diner à la new-yorkaise à La Fondation

    Pourquoi ? Entre le parc Monceau et les Batignolles, La Fondation s’impose comme le nouveau repaire des esprits libres. Niché au cœur d’un bâtiment signé Philippe Chiambaretta Architecte et décoré par le duo new-yorkais Roman & Williams, cette adresse de plus de 10 000 m² réunit hôtel cinq étoiles, espaces de travail, spa, piscine semi-olympique et deux restaurants orchestrés par le chef Thomas Rossi (ancien de chez Jean-François Piège). Perchée au 8e étage, la table bistronomique de La Fondation se déploie dans une atmosphère très new-yorkaise, entre inspirations organiques et lumières chaleureuses.

    Nos plats préférés ? Ici, la cuisine française moderne et de saison se veut aussi élégante que savoureuse. Sublimées de sauces et condiments, les légumes, viandes et poissons livrent un ballet savoureux que l’on n’oublie pas.

    L’adresse ? La Fondation, 40, rue Legendre, Paris 17e.

    Les nouilles futosoba de Kimono

    Pourquoi ? Dans le 6ᵉ arrondissement de Paris, à deux pas du Bon Marché, Kimono signe la nouvelle adresse des sœurs Vaconsin, déjà à l’origine de Blueberry, Marcello et Steam Bar. Pensé comme un hommage au Paris des années 1930 et à l’effervescence nipponne de Montparnasse, le lieu réinvente le bistrot japonais avec élégance.

    Nos plats préférés ? Ainsi, Kimono célèbre la rencontre entre tradition et création. Ici, on vient pour gouter la futosoba. Entre l’udon et la soba, cette nouille épaisse travaillée à la farine et aux graines de sarrasin torréfié, servie froide, chaude ou en salade. Mais ce n’est pas tout. En effet, on retrouve des petits plats fusions à partager comme des tempuras, aubergines au miso ou fromages aux condiments japonais. À savourer avec des cocktails au saké ou des vins de macération.

    L’adresse ? Kimono, 66, rue du Cherche-Midi, Paris 6e.

    Les tacos colorés de Tio

    Pourquoi ? Depuis peu, la rue Saint-Philippe-du-Roule s’embrase sous le soleil incandescent de Tio, nouvelle adresse mexicaine qui fait voyager sans quitter Paris. Imaginé par Idriss Mansour, directeur artistique du Manko Paris, ce lieu vibrant est né d’un véritable coup de foudre pour la gastronomie sud-américaine. Chez Tio, on oublie le tumulte parisien pour se laisser happer par une ambiance solaire où la joie, le partage et la musique dictent ainsi le tempo.

    Nos plats préférés ? En cuisine, une brigade mexicaine réinterprète les grands classiques : tacos travaillés sur pierre volcanique, ceviche Tulum, burritos du midi, ou encore nachos maison et Totopos Guacamole. Les saveurs explosent, relevées de piment, citron vert, coriandre et douceur d’avocat. Côté bar, on se laisse tenter par des cocktails envoûtants, comme une Margarita Picante ou un Cornita, à base de Tequila 1800.

    L’adresse ? Tio,1 Rue Saint-Philippe-du-roule, Paris 8e.

    Vue panoramique et sushis créatifs chez Aqua Kyoto

    Pourquoi ? Perché au 7ᵉ étage du 26 avenue des Champs-Élysées, Aqua Kyoto offre une vue imprenable sur la capitale, dans un décor aux lignes japonaises contemporaines. Pensé comme un écrin raffiné pour les esthètes et les initiés, Aqua Kyoto célèbre l’élégance nipponne sous toutes ses formes. Des assiettes sculpturales aux lumières tamisées en passant par des mises en scène savoureuses…

    Nos plats préférés ? À la carte, une sélection sculpturale de sashimis d’exception, des cigarols de thon et saumon fumants, des grillades robata fondantes et créations exclusives comme le Crystal Sushi, œuvre culinaire signature du lieu. Le soir venu, le bar dévoile sa mixologie japonaise — saké, yuzu, shiso et whisky — accompagnée de DJ sets et d’une atmosphère feutrée qui nous rappelle Tokyo by night.

    L’adresse ? Aqua Kyoto, 26, avenue des Champs-Élysées, Paris 8e.

    Nobisan réinvente le temaki

    Pourquoi ? Après avoir initié les Parisiens au handroll, Thomas Moreau signe cette rentrée une nouvelle prouesse culinaire avec le temaki. Ici, pas de cône traditionnel, chaque pièce est posée sur une porcelaine immaculée, tel un bijou à déguster du bout des doigts. La déco minimaliste joue la carte de l’élégance subtile avec un sublime comptoir poli comme une pierre de rivière derrière lequel s’attabler.

    Nos plats préférés ? Algues d’une maison japonaise ancestrale, riz vinaigré parfait et poissons d’exception s’unissent dans un festival de saveurs umami. Parmi les recettes de temaki que l’on vous recommande : saumon flambé au raifort, thon gras ail noir ou encore œufs de saumon marinés soja kombu. Et les végétariens ne sont pas en reste. Notamment, grâce à des associations créatives de légumes croquants, champignons marinés et sauces savoureuses.

    L’adresse ? Nobisan, 58 Rue de Turenne, Paris 4e.

    La cuisine espagnole chez Casa Pregonda

    Pourquoi ? Nouvelle adresse solaire, Casa Pregonda transporte les Parisiens sur les rivages de l’Espagne sans quitter le deuxième arrondissement de la capitale. Inspirée de l’île de Minorque, sa façade blanche et ses volets vert pin évoquent les maisons de pêcheur des Baléares. Et laisse entrevoir une parenthèse dépaysante… À l’intérieur, pierres blondes, céramiques artisanales et rideaux brodés dessinent un décor hors du temps, entre finca méditerranéenne et bistrot parisien.

    Nos plats préférés ? Côté cuisine, la carte rend hommage à une Espagne authentique et iodée : croquettes de jambon dorées, riz à l’encre de seiche, ragoût de homard à la minorquine, tortillas fondantes ou encore pan con tomate. Et le voyage se poursuit avec du Pomada de Minorque, du vin rouge Bodegas García Pérez ou de la sangria, dans une atmosphère joyeuse et élégante, comme une fin de journée sur une île de la Méditerranée.

    L’adresse ? Casa Pregonda, 6, rue Marie-Stuart, Paris 2e.

    Le néo-bistrot intimiste Le Sand

    Pourquoi ? Troisième opus d’une saga culinaire menée par les fondateurs d’Alfred et d’Alfi’s, Le Sand s’installe à l’angle des rues du Mont-Thabor et Rouget-de-Lisle. Inspiré de la correspondance enflammée entre George Sand et Alfred de Musset, ce nouveau lieu conjugue ainsi l’élégance d’une brasserie parisienne et l’intimité d’un café contemporain. À toute heure, on s’y attable pour un café au soleil, un déjeuner soigné ou un dîner complice, sur les banquettes du restaurant ou alors au Sand Café, un espace attenant aux inspirations nippones. Une adresse aux multiples visages donc, pensée comme une ode à la lenteur, à la conversation et au savoir‑vivre parisien.

    Nos plats préférés ? Le chef Jon Morales y propose une carte en continu à l’esprit room service : huîtres au chorizo et citron, carpaccio de bœuf mariné, tiramisu glacé ou crêpes au caramel de pêche.

    L’adresse ? Le Sand, 7, rue Rouget-de-Lisle, Paris 1er.

    EM Sherif s’installe (enfin) à Paris

    Pourquoi ? À l’angle de l’avenue de Messine et du boulevard Haussmann, dans le 8e arrondissement de Paris, EM Sherif Café inaugure enfin sa première adresse parisienne. Incontournable de la cuisine libanaise, la maison s’est forgé une réputation au Moyen-Orient grâce à ses délicieux (et généreux) mezze à partager. L’établissement, au décor chic et épuré, ponctué de touches de bleu et de blanc crème, nous invite donc à nous concentrer sur sa gastronomie levantine.

    Nos plats préférés ? Ici, le délicieux houmous n’a d’égal que le halloumi mariné grillé, tandis que les kibbeh – boulettes de viande de bœuf wagyu – rivalisent d’onctuosité pour enchanter les papilles des plus fins gourmets. Impossible, ensuite, de terminer le repas sans goûter la crème glacée ashta à la barbe à papa libanaise, tout simplement un délice.

    L’adresse ? EM Sherif, 134, boulevard Haussmann, Paris 8e.

    Le Grand Café, nouveau restaurant incontournable de Paris

    Pourquoi ? Au pied du Grand Palais, Le Grand Café incarne la brasserie parisienne dans toute sa splendeur. Le décor, signé Joseph Dirand, marie volumes majestueux et ambiance intimiste, à laquelle concourent bois, terrazzo, marbre et lumière travaillée. Aux beaux jours, la terrasse paysagée offre une parenthèse végétale à deux pas des Champs-Élysées. Un véritable hommage à l’art de vivre à la française.

    Nos plats préférés ? Pour la table, Benoît Dargère réinvente donc les classiques : vol-au-vent, bar vapeur aux artichauts, ris de veau croustillants ou millefeuille revisité, le tout composant une partition irrésistible. Derrière le bar, Colin Field orchestre une carte de cocktails mêlant grands classiques et créations inattendues.

    L’adresse ? Le Grand Café, Rotonde Clemenceau, 1, place Clemenceau, Paris 8e.

    Chaleur et saveurs espagnoles chez Buenas

    Pourquoi ? Buenas convoque le souvenir estival d’un retour de plage. Lorsque seule une sangria aux reflets violacés semble capable d’apaiser la soif salée laissée par l’eau de mer. On s’attable ainsi à plusieurs, sans prêter attention à l’heure ni à la montée du mercure. Les plats circulent comme les anecdotes, à main levée. Et en repartant, on se promet de revenir. Même heure, même table.

    L’établissement réchauffe la rue du Faubourg Saint-Denis en important, au cœur du 10ᵉ arrondissement de Paris, toute la richesse de la culture culinaire ibérique. À la tête du projet, Toufik Seddik, restaurateur discret, s’entoure du directeur artistique Stéphane-Armando Garcia, pour signer un restaurant qui évoque autant “le goût du pays que l’esthétique flamboyante d’un film d’Almodóvar.”

    Nos plats préférés ? Dans l’assiette, peu de frime. Les pimientos de Padrón, verts et froissés, arrivent brûlants et sans traitrise. Les croquetas croustillent à peine sous la dent, libérant une béchamel parfumée au jambon ou à la morue. La tortilla de patatas, dense et moelleuse, s’invite sans manière lorsque les churros, ferment le bal avec une précision désarmante, rappelant les beignets que l’on dérobait dans la cuisine avant que la table ne soit mise.

    L’adresse ? Buenas, 83, rue, du Faubourg Saint-Denis, Paris 10e.

    La nouvelle carte expérimentale du restaurant Pantobaguette

    Pourquoi ? Ouvert il y a quatre ans, Pantobaguette s’impose comme une adresse de quartier incontournable, très animée le soir. Ce petit restaurant chaleureux se démarque notamment par sa carte novatrice, toujours à la recherche de délicieux (et surprenants) mélanges culinaires. Dans un décor à mi-chemin entre l’izakaya tokyoïte et le bar à tapas madrilène, le lieu accueille ses convives autour du comptoir d’angle, face aux cuisiniers en train de concocter leurs petits plats, ou bien autour d’une des nombreuses tables conviviales (ou en terrasse, au retour des beaux jours…).

    Nos plats préférés ? Si le pâté en croûte au poulpe et chorizo ibérique fait partie des incontournables chez Pantobaguette, on recommande de goûter les œufs Ajitsuke, mais aussi le délicieux hot dog où une mayonnaise au Mirin (un saké doux) se mêle à des guindillas.

    L’adresse ? Pantobaguette, 16 Rue Eugène Sue, Paris 18e.

    Jardin d’Hiver, un cocon végétal avec vue sur la piscine Molitor

    Pourquoi ? Pénétrer dans le tout nouveau Jardin d’Hiver à l’hôtel Molitor nous donne dès les premières minutes l’impression d’être en villégiature. Entre sa vue sur la piscine – éclairée de manière hypnotique le soir – et sa décoration végétale onirique inspirée des serres d’Auteuil, ce cocon élégant et convivial fait figure d’échappée belle salvatrice en plein contexte de rentrée.

    Nos plats préférés ? Si l’on est séduits par le carpaccio de céleri-rave à la truffe noire et aux noisettes grillées, on est surtout impressionnés par le cabillaud fondant aux algues accompagné de sa tombée d’épinards et de morilles.

    L’adresse ? Jardin d’Hiver, 10 avenue de la Porte Molitor, Paris 16e.

    La côte amalfitaine au cœur du triangle d’or chez La Baia

    Pourquoi ? Déjà installé à New York et à Dubaï, La Baia a la réputation d’être un restaurant italien raffiné alliant une décoration chic et glamour inspirée de la côte amalfitaine et des plats méditerranéens d’exception. En plein cœur du triangle d’or parisien (à deux pas de l’avenue Montaigne), le lieu ouvert en octobre 2025 nous fait voyager dès l’entrée, avec sa Vespa aux imprimés colorés postée en devanture. À l’intérieur, on découvre des tableaux, des tapis et des meubles dans des tonalités beige et terracotta du plus bel effet. Comble du luxe ? De nombreux plats et cocktails sont préparés minute devant nous.

    Nos plats préférés ? On apprécie les plats de pâtes originaux tels que des ravioles de crabe au mascarpone, caviar et safran ou des spaghetti alla nerano, accompagnées de courgettes et de caciocavallo.

    L’adresse ? La Baia, 7 rue du Boccador, Paris 8e.

    Uni, un restaurant de sushis élégant et inventif

    Pourquoi ? Si la devanture est discrète, l’intérieur s’avère quant à lui spectaculaire, intimiste et dépaysant. Uni, situé dans le triangle d’or parisien, mise sur un décor traditionnel, sombre, feutré et élégant célébrant le Japon d’autrefois. Comptoir avec maîtres sushis œuvrant sous nos yeux, fresque or et rouge inspirée de la peinture asiatique du 18e siècle, tatamis pour manger au sol dans l’une des salles à l’abri des regards, gravures sur bois peintes à la main façon 17e siècle, panneaux coulissants, vaisselle ancienne… Ce nouveau restaurant japonais a de quoi éblouir ses convives.

    Nos plats préférés ? Les sushis inventifs (signés du chef Akmal Anuar) qui peuvent être magnifiés d’oursin ou de caviar et le sando moelleux au boeuf Wagyu.

    L’adresse ? Uni, 10 Rue de la Tremoille, Paris 8e.

    Le Café Bleu à la galerie Thaddaeus Ropac

    Pourquoi ? Depuis quelques semaines, la galerie Thaddaeus Ropac, à Pantin, accueille le Café Bleu, nouvelle adresse culturelle et gourmande. Conçu par Pierre Pelegry, fondateur de la marque d’objets ludiques et créatifs Ligne Blanche Paris, ce bistrot contemporain réunit art de vivre et art dans un écrin chaleureux où tradition française et modernité se rencontrent. Dans des assiettes ornées d’œuvres de Warhol, de Basquiat ou de Mapplethorpe, une cuisine saine et raffinée invite à une expérience sensorielle unique. Plus qu’un simple café, ce lieu vivant et innovant accueillera également tous les six mois de nouvelles expositions, faisant ainsi écho à la dynamique artistique et culturelle du quartier de la Philharmonie à Pantin.

    L’adresse ? Le Café Bleu, 69, avenue du Général-Leclerc, Pantin (93).