23 sept 2025

Burberry : le virage sixties de Daniel Lee en 5 pièces

En clôture de cette Fashion Week londonienne, le défilé Burberry printemps-été 2026 présente une nouvelle esthétique, inspirée des sixties et des grands festivals de musique britanniques qui ont marqué cette décennie et les suivantes.

  • Par Camille Bois-Martin.

  • Publié le 23 septembre 2025. Modifié le 25 septembre 2025.

    Les parkas en coton ciré, stars du printemps-été 2026 ?

    Dans les années 60, la mode se transforme. Profondément influencée par la jeunesse et par le milieu musical britannique, celle-ci se distingue par la multiplication des parkas et des costumes cintrés dans le vestiaire masculin. Un look travaillé et adapté aux températures du Royaume-Uni, qui est notamment alors incarné par des stars comme les Beatles.

    Chez Burberry, pour le printemps-été 2026, on remet ainsi au goût du jour ce vêtement souvent délaissé au profit d’un beau trench. Daniel Lee le réinvente notamment au gré du fameux imprimé à carreaux de la maison, qui s’illumine de couleurs vives comme du jaune, du rose ou du vert. Parfait pour résister aux intempéries avec style lors d’un festival dans la campagne britannique.

    La robe en cotte de mailles revisitée au défilé Burberry 

    À cette même période, le vestiaire féminin évolue lui aussi. La créatrice Mary Quant provoque notamment une onde de choc lorsqu’elle popularise la minijupe – un emblème d’émancipation qui inspire encore aujourd’hui de nombreux créateurs. Ainsi les robes et jupes se font-elles alors plus courtes, et diversifient leurs matières.

    À cette époque, on croise dans la plupart des festivals de musique en Angleterre des robes en crochet, que Daniel Lee adapte aujourd’hui à la saison printemps-été 2026 en robes en cotte de mailles. À la fois modernes et vintages, les pièces se déclinent, elles aussi, en diverses couleurs vives (du violet, du vert, du blanc) et nous rappellent les campagnes colorées et ludiques de la mannequin Twiggy.

    L’écharpe fine : une réminiscence sixties qui nourrit la mode Indie sleaze

    Ces dernières saisons, les écharpes fines portées autour du cou font un grand retour sur les podiums. Si la raison de leur succès réside surtout dans le retour de la mode des années 2010, et donc du style Indie sleaze, cette petite écharpe est en réalité une réminiscence des sixties.

    Au cours de cette décennie, les femmes comme les hommes s’emparent de petits foulards et de bandanas qu’ils nouent sur le côté du cou ou devant, et qu’ils associent à une petite robe ou à une chemise ouverte. Chez Burberry, Daniel Lee semble opérer un mélange entre l’esthétique Indie sleaze et celle des sixties en proposant ainsi cette pièce totalement dans l’air du temps, tout en l’intégrant dans une collection inspirée par le style d’une décennie encore souvent considérée comme désuète.

    Des franges sur les sacs et sur les manteaux

    Comme ne pas évoquer les sixties (mais aussi les seventies), sans mentionner les franges ? Sur des bottes, des vestes, des jeans : ce détail envahit à cette époque littéralement la mode.

    Et si la tendance western de ces dernières années semble remettre progressivement au goût du jour cette ornementation, Daniel Lee chez Burberry en fait un détail ultra chic. Sur un sac ou sur un manteau et le tour est joué !

    L’iconique trench Burberry se réinvente

    Incontournable de la maison britannique, le trench connaît cette saison un véritable revival. Exit le traditionnel tissu beige : Daniel Lee propose une toute nouvelle version du manteau iconique, à la fois moderne et irrésistiblement vintage.

    En cuir ou en velours brodé, la pièce s’orne ici du motif paisley, là d’un imprimé python, ou encore de faux denim ciré. Le tout dans des teintes vives – du jaune poussin, du vert fluo, du rouille –, qui offrent au vêtement une esthétique très estivale.