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Jack McCollough et Lazaro Hernandez
Jack McCollough et Lazaro Hernandez se rencontrent à la Parsons School of Design, à New York.

Des débuts prometteurs à New York
Jack McCollough et Lazaro Hernandez se rencontrent à la Parsons School of Design, à New York. Très vite, ils découvrent une complicité créative. Ainsi, ils décident de travailler ensemble pour leur collection de fin d’études.
En 2002, ils fondent leur maison : Proenza Schouler. Le nom, inspiré des patronymes de leurs mères, marque une démarche intime et personnelle. Dès leurs premiers pas, ils séduisent la critique. En effet, leur approche allie coupes structurées, matériaux innovants et élégance subtile. Contrairement à d’autres jeunes marques américaines, Proenza Schouler s’impose rapidement. Le duo se démarque par une vision moderne du prêt-à-porter de luxe. Dès lors, leur réputation grandit, tout comme leur influence sur la scène new-yorkaise.
Proenza Schouler : une ascension américaine

Très tôt, leurs efforts sont récompensés. En 2004, ils remportent le CFDA Award for Emerging Talent. Cette distinction installe leur crédibilité dans l’industrie. Au fil des années, Proenza Schouler se développe. Les collections conjuguent minimalisme et sophistication. Grâce à cette signature, le duo conquiert une clientèle internationale. De plus, leur maroquinerie connaît un succès retentissant. Le sac PS1 devient rapidement culte.
Ainsi, Jack McCollough et Lazaro Hernandez prouvent que la mode américaine peut rivaliser avec Paris et Milan. Leur style incarne une nouvelle génération de créateurs ambitieux. Cependant, après plus de vingt ans, ils choisissent de se réinventer. Leur avenir reste lié à Proenza Schouler, mais autrement. En 2025, ils annoncent leur retrait de la direction créative quotidienne, tout en conservant leur rôle d’actionnaires.
Vers un nouveau défi : Loewe
Presque immédiatement, les rumeurs circulent. En effet, le groupe LVMH recherche une relève pour Loewe, maison espagnole historique. Le départ de Jonathan Anderson, directeur artistique depuis 2013, crée un vide immense.
Sous son impulsion, Loewe s’est métamorphosée. D’un maroquinier discret, la maison est devenue un acteur majeur du luxe international. Anderson a imposé des défilés conceptuels, des collaborations artistiques et une identité inclusive. Reprendre ce flambeau représente un défi colossal. Pourtant, la nomination de McCollough et Hernandez en avril 2025 est saluée par l’industrie. Beaucoup y voient un choix stratégique. En effet, leur expérience allie innovation, artisanat et vision contemporaine.
Un héritage respecté, une vision affirmée
Dans leurs premières déclarations, les deux créateurs se disent honorés. Ils soulignent leur volonté de respecter l’héritage de Loewe. Cependant, ils annoncent aussi une intention claire : inscrire leur propre vocabulaire stylistique. Leur passé démontre cette capacité d’équilibre. Chez Proenza Schouler, ils ont su mélanger architecture, fluidité et innovation textile. De plus, ils ont toujours travaillé en lien étroit avec les artisans. Ainsi, leur vision semble parfaitement compatible avec Loewe. Le duo ne promet pas une rupture brutale. Au contraire, ils imaginent une continuité évolutive, fidèle à l’esprit de la maison.
La première collection attendue à Paris
Le calendrier est fixé. Leur première collection pour Loewe sera présentée lors de la Fashion Week de Paris en octobre 2025. L’attente est immense. Le public espère y voir un équilibre entre héritage espagnol et énergie new-yorkaise. Les observateurs anticipent une rencontre entre artisanat de cuir et modernité urbaine. De plus, leur sens du tailoring et leur goût pour l’expérimentation pourraient renouveler les codes de Loewe. Les accessoires, notamment la maroquinerie, seront particulièrement scrutés. Car ils constituent l’ADN de la maison depuis sa fondation.
Entre tradition et modernité
L’univers de McCollough et Hernandez repose sur des contrastes. Leurs créations oscillent entre rigueur minimaliste et sophistication assumée. Cette approche trouve un écho naturel dans l’ADN de Loewe. En effet, la maison espagnole est construite sur un artisanat exceptionnel, mais ouverte à l’avant-garde. Par conséquent, le duo pourrait prolonger cet équilibre unique. Leur mission consiste à préserver l’authenticité tout en affirmant une vision internationale.
Un enjeu stratégique pour LVMH
La nomination des créateurs américains répond aussi à une stratégie globale du groupe LVMH. Le luxe traverse une période complexe, marquée par un ralentissement du marché. Ainsi, miser sur des designers capables de séduire une clientèle jeune et internationale devient crucial. McCollough et Hernandez possèdent cette légitimité. Leur réputation est mondiale. De plus, leur parcours prouve qu’ils savent construire une identité forte et durable.
L’ouverture d’un nouveau chapitre
L’avenir de Loewe sous leur direction reste à écrire. Cependant, les premiers signaux sont prometteurs. Leur nomination illustre une volonté d’équilibre. Ni révolution brutale, ni simple continuité : une évolution réfléchie. Le duo affirme une ambition claire : installer Loewe comme un laboratoire créatif durable, fidèle à son héritage mais tourné vers demain. Leur première collection sera le test décisif.