Acteur

Pedro Pascal

Il fait partie de ces acteurs dont la présence dépasse l’écran. Avec sa voix douce, son regard grave et un jeu toujours habité, Pedro Pascal s’est imposé, en quelques années, comme l’un des visages les plus marquants du petit et du grand écran. Charismatique sans en faire trop, il incarne une nouvelle façon d’être star : plus discrète, plus incarnée, plus vraie.

Publié le 3 juin 2025. Modifié le 8 juillet 2025.

Les débuts d’un passionné de théâtre

Pedro Pascal naît le 2 avril 1975 à Santiago du Chili, sous le nom de José Pedro Balmaceda Pascal. Alors qu’il n’a que quelques mois, sa famille fuit la dictature de Pinochet pour demander l’asile politique aux États-Unis. Ils s’installent d’abord au Texas, puis en Californie, où le jeune Pedro découvre très tôt sa vocation : le théâtre.

Il suit une formation rigoureuse à la Tisch School of the Arts, la célèbre école de la New York University, où il forge sa technique et affine son jeu. Pendant de longues années, il mène une carrière discrète, faite de rôles secondaires dans des séries emblématiques des années 2000 comme Buffy contre les vampires, Urgences, Les Experts ou The Good Wife. Son visage est familier, mais son nom reste encore méconnu. Pourtant, il ne lâche rien. Chaque apparition nourrit sa présence à l’écran, son intensité, sa précision.

Le déclic Game of Thrones

En 2014, sa vie bascule. Il est choisi pour incarner Oberyn Martell dans la série phénomène Game of Thrones. Ce prince de Dorne, charismatique et provocateur, séduit autant qu’il inquiète. En quelques épisodes seulement, Pedro Pascal impose une interprétation marquante, mêlant sensualité, colère et tragédie. Son regard perçant, son aisance physique, sa diction habitée impressionnent autant les spectateurs que les critiques. Malgré une fin brutale et inoubliable, ce rôle devient un tournant. Il révèle tout son potentiel et l’inscrit dans la culture pop mondiale. C’est à partir de là que tout s’enchaîne.

Un acteur caméléon au service du grand public

Fort de ce succès, il enchaîne des projets variés : cinéma, séries, films d’action ou drames intimistes. En 2015, il donne la réplique à Wagner Moura dans Narcos, où il incarne l’agent Javier Peña, traquant les cartels colombiens. Là encore, il brille par son ambivalence : dur, mais humain, engagé, mais désabusé. Le public découvre un acteur capable de densité et de nuance.

Puis vient The Mandalorian. En 2019, il endosse le rôle-titre dans la série Star Wars produite par Disney+. Derrière un casque, il parvient à exprimer l’émotion, la fatigue, l’attachement. Le défi est immense : faire exister un personnage masqué. Pourtant, il le relève avec brio. Cette performance le transforme en icône planétaire, adorée du public geek comme du grand public.

Une aura nouvelle à Hollywood

Entre-temps, Pedro Pascal s’impose sur le grand écran. Il apparaît dans des blockbusters comme Wonder Woman 1984, dans lequel il interprète un antagoniste complexe, entre délire de grandeur et vulnérabilité. En 2023, il bouleverse à nouveau les codes avec The Last of Us, adaptation du jeu vidéo culte. Aux côtés de Bella Ramsey, il incarne Joel, un homme brisé par le deuil, forcé de survivre dans un monde post-apocalyptique.

Sa performance est saluée pour sa justesse et sa retenue. Loin des clichés du héros musclé, Pedro Pascal impose un jeu tout en profondeur, où l’émotion affleure dans les silences, les regards, les fêlures. La presse internationale salue son interprétation, qu’elle juge à la fois « déchirante » et « magistrale ».

Un homme attachant, entre humour et engagement

Au-delà de ses rôles, Pedro Pascal séduit aussi par sa personnalité. Sur les plateaux comme sur les tapis rouges, il mêle élégance, autodérision et bienveillance. Ouvertement allié des communautés LGBTQIA+, il soutient publiquement sa sœur transgenre Lux Pascal et prend régulièrement la parole contre les discriminations.

Son humour, son accessibilité et sa douceur contrastent avec les figures souvent sombres qu’il incarne. Cette dichotomie renforce sa popularité. Il devient un symbole de masculinité moderne : sensible, vulnérable, mais fort. Un acteur que l’on respecte, mais que l’on aime aussi.

Une carrière en pleine ascension

Aujourd’hui, Pedro Pascal est l’un des comédiens les plus convoités d’Hollywood. Il multiplie les projets, sans jamais renier ses débuts difficiles. S’il a mis du temps à percer, c’est pour mieux durer. Sa patience, sa rigueur et sa générosité transparaissent dans chacun de ses choix.

Alors que le cinéma cherche de nouveaux visages, plus inclusifs et plus profonds, Pedro Pascal incarne ce tournant. À la fois figure héroïque et âme blessée, il ouvre la voie à un autre type de narration, plus humaine, plus fragile, mais aussi plus forte. L’histoire ne fait que commencer.

Une filmographie qui sort des sentiers battus

Pedro Pascal n’hésite pas à prendre des risques. Il est l’agent Whiskey dans Kingsman : Le Cercle d’or (2017), un antagoniste manipulateur dans Wonder Woman 1984 (2020), et partage l’affiche avec Nicolas Cage dans la comédie méta Un talent en or massif (2022), où il brille par son autodérision. En 2024, il rejoint Gladiator II dans le rôle du général Acacius, ajoutant une nouvelle corde à son arc.

Héros usé, père endeuillé, espion charmeur, super-vilain ou guerrier masqué : Pascal refuse d’être enfermé dans une case. Il passe d’un univers à l’autre avec aisance, toujours à la recherche de complexité et d’humanité. Ce qui le distingue, c’est cette capacité à rendre chaque personnage profondément crédible, habité de doutes et d’émotions vraies. À 50 ans, il incarne un autre Hollywood : plus inclusif, plus conscient, plus humain.

Un avenir prometteur

Un été marquant et des horizons prometteurs

Le futur s’annonce riche pour l’acteur. Actuellement à l’affiche dans Materialists, une comédie romantique signée Celine Song, aux côtés de Dakota Johnson et Chris EvansPedro Pascal y incarne un rôle central au cœur d’un triangle amoureux new-yorkais. Le film explore la quête d’un amour absolu dans un monde contemporain tiraillé entre ambition, désir et insécurité affective. Dans ce registre plus intimiste, il dévoile une facette douce et nuancée de son jeu, loin de ses rôles habituels.

En parallèle, il se prépare à endosser le rôle de Reed Richards, alias Mister Fantastic, dans The Fantastic Four: First Steps, attendu en 2025. Ce reboot très attendu de l’univers Marvel s’annonce audacieux : il situera la célèbre famille de super-héros dans un univers rétro-futuriste inspiré des années 1960. Le défi est de taille, mais Pedro Pascal, fort de son aura et de sa rigueur, semble prêt à incarner cette figure emblématique de la pop culture avec autorité et profondeur.

D’un film indépendant porté par les émotions à un blockbuster à l’ampleur intergalactique, il confirme son goût pour les grands écarts. Toujours là où on ne l’attend pas, il continue d’élargir son spectre, explorant des rôles qui défient les étiquettes. Entre audace et constance, Pedro Pascal avance avec une rare cohérence. Il trace, avec calme et conviction, une carrière aussi solide que singulière.