Spider-Man : No Way Home : pourquoi il faut (re)voir le film avec Zendaya ce soir ?
Après des mois d’attente, de rumeurs et de teasings, Spider-Man : No Way Home – avec Zendaya et Tom Holland – tissait enfin sa toile dans les salles obscures en décembre 2021. Alors qu’il est diffusé sur TMC ce 28 octobre 2024, retour sur un film Marvel qui valait bien l’emballement médiatique.
par Violaine Schütz.
Il y a eu les rumeurs de retour d’acteurs d’anciens Spider-Man, des images et bandes-annonces délivrées au compte-goutte, des apparitions ultra glamour des membres du casting sur les tapis rouges et des robes toujours plus sexy arborées par Zendaya, l’héroïne du film. Au moment où sort, enfin, ce mercredi, Spider-Man : No Way Home réalisé par Jon Watts, en décembre 2021, on a déjà l’impression que le long-métrage le plus attendu de l’année nous a piégés dans une toile de contenus frôlant l’overdose. Diffusé sur TMC ce lundi 28 octobre 2024, le film reste, avec le recul, l’un des meilleurs Marvel récents.
Que vaut le film Spider-Man : No Way Home avec Zendaya et Tom Holland ?
Certes, la première demi-heure de ce 27e film Marvel, est plutôt ennuyeuse et prévisible. Spider-Man : No Way Home débute comme un énième film de super-héros surfant sur un thème d’actualité : l’envie d’anonymat dans une société régie par les réseaux sociaux. On y retrouve l’homme-araignée, interprété par le charismatique et bondissant Tom Holland, qui, avec sa petite amie MJ (Zendaya, toujours excellente) et son BFF geek Ned, doivent faire face à la révélation de l’identité de Spider-Man.
En effet, suite aux annonces fracassantes faites par un ennemi du héros, tout le monde sait désormais que l’homme-araignée à qui l’on doit diverses catastrophes – comme un attentat terroriste à Londres (et pas seulement des actes de bravoure) – est Peter Parker. Le jeune lycéen de 17 ans se retrouve alors harcelé par ses camarades, les médias et la police. Dans la foulée, les demandes d’admission à l’université (le MIT) de la bande sont refusées sous prétexte des activités de justicier (ou de criminel) de l’ombre du personnage principal.
Benedict Cumberbatch, Willem Dafoe et Jamie Foxx au casting
On peine à se passionner pour ces histoires de cour de récré jusqu’à ce que le jeune Avenger Peter Parker frappe à la porte de l’intimidant et surpuissant Doctor Strange (impeccable Benedict Cumberbatch). L’adolescent du Queens lui demande alors d’invoquer un sortilège pour faire oublier qui il est à la population mondiale. Mais les doutes du jeune homme quant à ce changement radical perturbent le sort, qui vire au drame. Ainsi Strange ouvre, malgré lui, les portes du multivers et de nombreux super-vilains évoluant dans des dimensions parallèles débarquent en ville pour semer le trouble et la terreur. C’est là que, par une astuce scénaristique géniale, des personnages issus de la trilogie Spider-Man réalisée par Sam Raimi (entre 2002 et 2007) et les deux volets de The Amazing Spider-Man (2012 et 2014) font leur apparition.
On découvre les grands méchants incarnés par Willem Dafoe, Jamie Foxx ou encore Alfred Molina propulsés dans un monde qu’ils ne comprennent pas et devant composer avec un Peter Parker différent de celui qu’ils ont connu. On va alors assister à un revirement aussi jouissif que profondément moral et dans l’air du temps : au lieu d’affronter ses ennemis, l’homme-araignée décide de les guérir en fabriquant des antidotes.
Un film Marvel spectaculaire et émouvant
Cette quête de sauvetage du monde (contre les mauvais penchants de la nature humaine) pourrait tourner à la farce pleine de bons sentiments. Mais splendide, spectaculaire et émouvant, ce Spider-Man tient le spectateur en haleine pendant 2h30. Ambitieux dans ses combats et cascades aux effets spéciaux impressionnants comme dans ce qu’il raconte (un homme se définit par ses choix et un grand pouvoir implique de grandes responsabilités), le blockbuster épique mêle sans cesse humour, fan service (pratique qui consiste à alimenter la passion des fans), nostalgie, tendresse et grand spectacle.
Tissant des liens entre l’intime et l’universel, le long-métrage réconcilie les générations et les genres cinématographiques (film pour ado et film d’action). Spider-Man : No Way Home éblouit autant par sa maestria que par sa façon de nous arracher des larmes (de joie comme de tristesse) face aux scènes d’amour, de deuil ou de camaraderie. Reste à savoir comment les futurs blockbusters ne perdront pas le fil face à ce blockbuster démesuré. Les réalisateurs devront-ils sans arrêt multiplier les stars et les surprises pour captiver l’attention d’un public habitué à la profusion du streaming et à la folie en continu des médias sensationnalistes ? On espère que les studios de cinéma sauront encore tisser des histoires qui touchent au cœur sans avoir constamment recours à une frankensteinisation des productions.
Spider-Man : No Way Home (2021) de Jon Watts, avec Zendaya et Tom Holland, diffusé le 28 octobre 2024 sur TMC à 21h25.