21 sept 2024

Au défilé Versace, Donatella renoue avec l’énergie des 90’s

Au défilé Versace printemps-été 2025, exit les robes à strass et les looks ultra glamour : Donatella mise sur un vestiaire pastel, ponctué de mix and match de motifs, et inspiré par le succès de ses collections Versus des années 90.

Le défilé Versace printemps-été 2025.

Un défilé Versace inspiré par l’énergie des années 90

1978. Lorsque Gianni Versace lance sa marque, sa soeur devient rapidement son bras droit. Indispensable autant pour son esprit créatif que pour son aura qui participe à façonner l’image glamour et sulfureuse de la maison, Donatella marque les esprits de la fin du 20e siècle au gré de ses apparitions flamboyantes et de sa chevelure peroxydée.

Dès 1989, elle prend la direction de Versus, seconde ligne de Versace, et déploie un vestiaire ancré dans l’air du temps et accessible. Une période dorée pour la créatrice italienne, qui s’étend jusqu’à la fin des années 90 et la disparition tragique de son frère, auquel elle succède à la tête de la maison.

De cette époque, Donatella Versace se remémore une énergie folle, propre à la mode des nineties et aux libertés qu’elle pouvait alors se permettre pour Versus. En particulier pour son défilé printemps 1997, qui influence aujourd’hui sa dernière collection printemps-été 2025.

Loin du glamour coloré et du sexy assumé qui ont fait le succès de ses derniers shows — où sont notamment apparues Paris Hilton perchée sur d’immenses plateformes et Claudia Schiffer dans une robe sirène ultra-moulante –, celui-ci fait le pari d’une mode résolument rétro et à priori plus sage.

Une collection printemps-été 2025 entre imprimés et mix and match

À priori car il n’en est, en réalité, rien : “le vestiaire est plus léger, plus frais et plus libre” commente la maison dans sa note d’intention. Exit les strass et les coupes sensuelles, Donatella Versace mise cette saison sur les cardigans, les jupes-tubes et les pantalons chinos.

Ici, les silhouettes simples se démarquent par leurs imprimés audacieux, alternant entre motifs ondulés et floraux, dans une série de mix and match surprenants qui rappellent l’originalité et la liberté des 90’s, où l’accent était alors mis sur l’association des vêtements plus que sur l’envie de reproduire purement et simplement un look de défilé.

Le podium lui-même traduit cette idée : comme s’il avait été frappé par la foudre, des dessins de tonnerres recouvrent le sol et donnent l’impression que les mannequins débarquent d’une faille spatio-temporelle – des années dorées de Donatella Versace.

Une vague de couleurs pastels remplace ainsi les teintes flashy et monochromes des défilés de la maison, où les robes caraco (associées à leur foulard) côtoient des blouses transparentes fluides, des cardigans à manches courtes et des chemises en satin ouvertes sur le torse. Bref, une nouvelle ère Versace…