Voyage sur la lune avec la collection Thom Browne printemps-été 2021
Pour sa collection printemps-été 2021, Thom Browne nous emmène en 2132 pour des jeux olympiques lunaires et imagine un vestiaire entièrement blanc, inspiré par le passé.
Par Séraphine Bittard.
“J’aimerais vous souhaiter la bienvenue, où que vous soyez dans la galaxie, aux jeux olympiques de 2132”. C’est un présentateur du comité intergalactique – campé par l’humoriste américain Jordan Firstman – qui accueille les téléspectateurs, branchés devant leur écran depuis les quatre coins de l’univers pour regarder le défilé d’ouverture des jeux lunaires, signé Thom Browne. Pour sa collection printemps-été 2021 – et non, comme il se plait à nous faire croire, 2132 – le créateur américain imagine un vestiaire adapté pour la vie future sur la lune, mais inspiré par le passé, ou plus précisément, par le sportswear du début du XXe siècle. Au sein du stade du Los Angeles Coliseum – qui accueillait les jeux olympiques de 1932 – et de son architecture Art Déco, se dévoilent tour à tour les silhouettes tailleur, entièrement blanches et aux proportions exagérées, portées avec des chaussures en nubuck à crampons, sacs en cuir et couvre-chefs tout droit sortis du siècle dernier. Si tous les vêtements et accessoires sont de la même teinte — excepté les lunettes de soleil jaunes réfléchissantes –, ce n’est que pour mieux se distinguer par leurs effets de matière : les vestes surdimensionnées sont brodées ou rayées, les jupes, quand elles ne sont pas crayon, arborent un plissé, les cardigans présentent une maille structurée, tandis que côté forme, des manteaux se portent en jupe ou en sacs à dos. Quant au genre, caché derrière les lunettes et voiles, il semble n’être qu’un vague souvenir terrestre…