25 sept 2018
La danse inspire Maria Grazia Chiuri pour Dior printemps-été 2019
Accompagnée d'une performance de la chorégraphe israélienne Sharon Eyal, la collection Dior printemps-été 2019 rendait hommage à la liberté du corps, au mouvement et à la danse. Un défilé puissant et captivant.
Par Léa Zetlaoui.
By La rédaction.
Au fil des collections que Maria Grazia Chiuri présente pour la maison Dior, on découvre, qu'au-delà d’une vision stylistique, la créatrice italienne développe un concept. Si dès sa première collection, elle a clairement exposé son désir de libérer la femme, elle explore désormais avec subtilité différents thèmes qui appuient ce projet. Après “les années 60” pour l’automne-hiver 2018, “les cavalières mexicaines” de la pré-collection 2019, c’est autour de la danse et de la libération du corps que Maria Grazia Chiuri construit sa collection.
Sous la tente dressée sur l’hippodrome de Longchamp, l’entrée géante donne le ton, décorée de citations de la danseuse américaine Isadora Duncan et des chorégraphes Pina Bausch et Sharon Eyal. C’est d'ailleurs cette dernière qui a conçu l’extraordinaire performance de danse qui a rythmé tout le défilé. Sous une pluie de pétales de rose (rappelons la passion de Christian Dior pour cette fleur), une première danseuse en combinaison moulante – brodée des tarots si chers à Maria Grazia Chiuri – réalise des mouvements saccadés. Un second danseur la rejoint, suivi de six autres. La musique, à mi-chemin entre une œuvre classique et les vrombissements d’une rave, hypnotise. Durant les 88 passages, soit un peu plus de 15 minutes, la troupe réalise une performance hautement physique et absolument captivante.
Les premiers passages – principalement des silhouettes fluides noires et poudrées – font directement référence à l’univers de la danse, classique et moderne. Des baskets noires et souples côtoient des sandales façon demi-pointes, constituées de rubans et à talons en Plexiglas. Des tops moulants rappellent les collants que les danseuses détournent pour conserver la chaleur du corps voisinent avec des leggings à mi-mollets en résille… Puis la collection se complexifie avec des tenues larges inspirées du hip-hop, des blouses indiennes brodées, des robes longues colorées d'Europe de l’Est, des franges espagnoles, des tie and dye africains et même un sac tube monogrammé ou encore une besace en toile qui rappellent la sortie des cours. L’ensemble, finalement très homogène grâce à des teintes délavées, inspire la grâce, la légèreté et la féminité.