La part d’ombre de Vivien Leigh, star d’“Autant en emporte le vent”
Diffusé sur Arte, le documentaire de Priscilla Pizzato, “Vivien Leigh, autant en emporte le vent”, raconte l’incroyable carrière de l’actrice britannique Vivien Leigh, révélée en 1939 dans “Autant en emporte le vent”, tout en évoquant la part d’ombre d’une femme meurtrie par la maladie…
Par La rédaction.
“À l’annonce de sa mort, les enseigne lumineuses du West End s’éteignent. Ultime hommage du quartier des théâtres de Londres, elle qui avait si souvent préféré ses lumières à celles d’Hollywood.” Ainsi s’achève le documentaire de Priscilla Pizzato dédié à l’immense actrice Vivien Leigh (1913-1967) diffusé sur la chaîne Arte. Sobrement intitulé Vivien Leigh, autant en emporte le vent, la journaliste revient sur la personnalité trouble de cette actrice britannique, révélée en 1938 par le long-métrage de Victor Fleming Autant en emporte le vent, adaptation du roman éponyme de Margaret Mitchell sorti deux ans plus tôt. Le film raffle 10 Oscars et rapporte 20 millions de dollars pour un budget de production de seulement 4 millions. Un bénéfice qui équivaudrait aujourd’hui à plus d’un milliard de dollars…
Issue d’une famille aisée, Vivien Leigh n’était pas destinée au théâtre. Mais la jeune femme s’entête et décroche le rôle de Scarlett O’Hara à 24 ans, presque par hasard : 1400 actrices sont entendues, 90 passent les essais et Vivien Leigh décroche le rôle au dernier moment, lorsque son agent la présente à son frère, David O. Selznick, le producteur du film… Dans cette fresque épique sur fond de guerre de Sécession – considérée pour beaucoup comme le plus grand film de l’histoire du cinéma – on suit Scarlett O’Hara et le capitaine Rhett Butler (Clark Gable), une femme sudiste au cœur de cette guerre civile survenue entre 1861 et 1865 aux États-Unis qui opposait l’Union d’Abraham Lincoln –fermement opposé à l’esclavage – et la Confédération de Jefferson Davis, onze États du Sud qui avaient donc fait sécession.
Le tempérament explosif de son personnage permet à Vivien Leigh de remporter l’Oscar de la Meilleure actrice en 1940. Elle devient une star. Et douze années plus tard, l’actrice aux yeux émeraudes décroche une nouvelle statuette grâce à son interprétation de Blanche DuBois dans le film d’Elia Kazan: Un tramway nommé désir. Mais derrière la pépite d’Hollywood se cache une femme blessée, diagnostiquée bipolaire et longtemps internée en Angleterre. Vivien Leigh s’éteint en 1967 des suites de la tuberculose.
Vivien Leigh, autant en emporte le vent (2019) de Priscilla Pizzato, disponible sur Arte.