1 août 2025

Wes Anderson : 5 choses à savoir sur le génie de la fantaisie

Une exposition à la Cinémathèque française, un premier Oscar et un film (The Phoenician Scheme) présenté au Festival de Cannes… Le Texan Wes Anderson a définitivement le vent en poupe. À l’occasion de la diffusion de l’un de ses plus beaux films, The Grand Budapest Hotel, sur Arte ce 3 août 2025, focus sur la carrière du cinéaste fantasque en cinq anecdotes, de ses débuts mouvementés en tant que réalisateur aux films d’animation salués par la critique.

  • par La rédaction.

  • Jusqu’au 27 juillet dernier, le réalisateur américain Wes Anderson a fait l’objet d’une exposition d’envergure à la Cinémathèque française, à Paris. L’institution explique, dans un communiqué de presse, inciter ses visiteurs à « découvrir comment la vision iconoclaste d’Anderson et son souci du détail ont permis de créer certains des films visuellement et émotionnellement les plus fascinants de ces dernières décennies.

    Récompensé du premier Oscar de sa carrière pour le court métrage La Merveilleuse Histoire de Henry Sugar en 2024, le cinéaste met en scène depuis le début de sa carrière des territoires et des personnages insolites. Des personnages incarnés par les stars hollywoodiennes qui lui seront toujours fidèles : Bill Murray, Owen Wilson, Tilda Swinton ou encore Adrien Brody.

    Cette année, le réalisateur dévoile un nouveau long-métrage intitulé The Phoenician Scheme. Un film censé explorer les rouages d’une entreprise familiale – présenté en première mondiale au Festival de Cannes 2025. Avec ce douzième ajout à sa filmographie, le prolifique Wes Anderson prouve qu’il a le don de toujours nous surprendre. À l’occasion de la diffusion de l’un des films emblématiques de sa carrière, The Grand Budapest Hotel, ce 3 août 2025 sur Arte, Numéro revient sur des informations méconnues concernant sa carrière.

    Adolescent, il met en scène des spectacles de marionnettes

    Tels les prémices de ses futures productions animées Fantastic Mr. Fox (2009) et L’île aux chiens (2018), le Wes Anderson adolescent s’épanouissait en réalisant des spectacles de marionnettes. Il fabriquait lui-même les costumes, les accessoires et les décors avec patience et minution. Un hobby qui a renforcé l’imaginaire de ce véritable autodidacte qui a appris seul le cinéma.

    Il a rencontré l’acteur Owen Wilson à l’université du Texas

    C’est au Texas, à l’université d’Austin que Wes Anderson rencontre Owen Wilson, futur acteur le plus sympathique d’Hollywood. À l’époque, Wes Anderson est étudiant en philosophie et partage sa chambre avec Wilson. D’ailleurs, avec Andrew, le frère aîné d’Owen, ils formeront un trio inséparable devant comme derrière la caméra. Le réalisateur fera souvent appel à Owen Wilson pour ses productions, c’est le cas dans Bottle Rocket (1996), Rushmore (1998) à La famille Tenenbaum (2001).

    La bande-annonce du film La Famille Tenenbaum.

    Son premier film fût un échec cuisant

    Avec son premier film, Bottle Rocket (1996) – un trio naïf et maladroit qui fomente un casse – Wes Anderson fait un véritable flop dans les salles américaines. Un échec qui marquera encore davantage le co-auteur du long-métrage, Owen Wilson, à deux doigts de renoncer à sa carrière d’acteur pour s’engager dans l’armée.

    La bande-annonce du film Bottle Rocket (1996).

    Il travaille avec ses équipes à distance, via son téléphone portable

    Neuf ans après Fantastic Mr. Fox, film d’animation adapté de la nouvelle Fantastique Maître Renard de Roald Dahl, Wes Anderson réalise son second film d’animation, un hommage au Japon : L’île aux chiens (2018). Pour ces deux longs-métrages, Wes Anderson envoyait tous les jours une vidéo de lui, tournée avec son téléphone portable, incarnant chacun des personnages au mouvement près. Si certains considèrent ce mode de réalisation comme du “travail à distance” et soulignent ses absences répétées en studio, Wes Anderson considére cette habitude comme étant la “meilleure façon de ne pas flancher devant la technique”.

    La bande-annonce du film Fantastic Mr. Fox (2009).

    Il a organisé une exposition avec son épouse, la costumière Juman Malouf

    Pendant deux ans, le cinéaste et sa femme, la costumière Juman Malouf, se sont prêtés au jeu de la chasse au trésor géante. Le duo a rassemblé plus de 400 objets hétéroclites et enfantins (costumes, peintures, instruments de musique…) exhumés des réserves du musée d’Histoire de l’art de Vienne pour leur exposition baptisée Spitzmaus Mummy in a Coffin and Other Treasures (Musaraigne momifiée dans un cercueil et autres trésors), une référence directe au petit sarcophage égyptien de musaraigne sur l’affiche de l’exposition. Présentée à Vienne depuis novembre 2018, l’exposition sera à découvrir jusqu’en avril prochain. 

    The Grand Budapest Hotel (2014) de Wes Anderson, diffusé ce 3 août 2025 sur Arte.