23 sept 2016

Rencontre avec Oko Ebombo, maître du jazz de rue et virtuose de la danse

Sonorités hip-hop, jazz et reggae entraînantes, danse habitée, phrasé puissant… Oko Ebombo est un dandy à l’élégance captivante, un artiste pluridisciplinaire. Rencontre à l’occasion de la sortie de son premier EP “Naked Life”.

Propos recueillis par Léa Zetlaoui.

https://youtu.be/HWelMBxEXTM

1 – UN ARTISTE PRÉCOCE

 

C’est par le biais de son père artiste peintre que, dès son enfance, Oko Ebombo s’intéresse à différentes disciplines artistiques. D’abord à travers la danse, qu’il pratique à un haut niveau et enseigne pendant quinze ans, puis par des concours de conteurs et par des ateliers de photographie organisés par la DASS. Plus tard viendra la vidéo, et enfin la musique, son premier amour : “J’ai toujours été attiré par la musique, mais il m’a fallu du temps et je suis passé par beaucoup d’étapes.

 

2 – LA PERFORMANCE COMME POÉSIE MODERNE

 

Je pratique une nouvelle forme de poésie que j’appellerais ‘jazz de rue’, une façon classe et élégante de me défendre avec le peu de moyens que j’ai”, raconte-t-il. Artiste pluridisciplinaire, membre du collectif PainOchoKolat et du groupe 19 (qu’il a fondé), il utilise différents médiums – film, danse, vidéo, musique, photo – pour délivrer son message : réflexion politique dans le morceau Niggality sur les inégalités, clin d’œil à ses origines congolaises dans la campagne Kenzo x H&M, ou encore souvenirs de ses voyages dans Iro, une œuvre présentée au Palais de Tokyo. 

 

3 – PARIS COMME INSPIRATION…

C’est dans le Xe arrondissement de Paris qu’Oko Ebombo naît et grandit. Dans ce quartier mixte, il côtoie, enfant, à l’école ou dans son immeuble, tous les milieux sociaux, et en fait le fondement de son art : “Cette fusion et cette mixité sont ma force aujourd’hui, et tu retrouves ces notions dans mes différentes performances”, nous confie-t-il. C’est d’ailleurs en hommage à Paris qu’il dévoile aujourd’hui Naked Life, son premier EP dont l’image représente les tours de la cité Curial-Combrai du XIXe arrondissement où il vit : “La musique, c’est fait pour se partager et je voulais représenter ma ville et son ouverture d’esprit.

 

4 – … ET LE MONDE COMME TERRAIN DE JEU

 

Forgé par cette mixité, il se qualifie lui-même de “citizen of the world”, créant au gré de ses voyages des collectifs un peu partout dans le monde, et déplaçant ses performances dans la ville la plus adéquate au message qu’il souhaite délivrer : “Quand un pays ou une ville m’inspirent pour mettre en scène ma performance, je pars.

 

Naked Life de Oko Ebombo,

disponible sur iTunes et en écoute sur vizioneer.fr