20 juin 2024

Etnia Barcelona signe une collection capsule avec le festival Primavera

La griffe espagnole Etnia Barcelona s’est lancée un défi de taille : imaginer les lunettes idéales du festivalier. Le résultat ? Une collection capsule conçue en collaboration avec le Primavera Sound, festival de musique qui se déroulera à Barcelone du 29 mai au 2 juin. Au programme : Lana del Rey, SZA, Troye Sivan, Arca ou FKA twigs…

Etnia Barcelona lance une collection capsule de lunettes pensée pour les festivaliers

Chaque mois de juin, un flot de touristes se déverse à Barcelone. Tous sont ici pour assister aux concerts d’artistes aujourd’hui intouchables ou assister, souvent par hasard, aux premiers pas de jeunes talents émergents. Désormais établi dans plusieurs villes du monde, de Sao Paulo à Santiago de Chile en passant par Los Angeles, le Primavera Sound nous permet chaque année de constater son ampleur, ses atouts et ses bizarreries… Cette année encore, il se déroule à Barcelone, du 29 mai au 2 juin et compte dans ses rangs : SZA, Lana Del Rey, FKA twigs, Arca, The Last Dinner Party, Omar Apollo, Peggy Gou ou encore Róisín Murphy.

La griffe espagnole Etnia Barcelona a donc logiquement choisi le Primavera Sound pour lancer sa collection capsule spécialement concue pour les festivaliers du monde entier. Des lunettes créées pour être portées de jour comme de nuit grâce aux lentilles photochromiques, ces verres intelligents, clairs à l’intérieur, qui s’assombrissent automatiquement lorsque les lunettes sont exposées au soleil. Cette collection entièrement développée par l’équipe design de la marque et disponible en différents coloris a permis à Etnia Barcelona d’imaginer le Red Sound Studio, la création d’un studio d’enregistrement éphémère dans lequel les artistes enregistrent des sessions inédites directement devant leurs fans. Neuf sessions ont été prévues pour le moment. Parmi les artistes : Egosex ou 070 Shake.

La collection Etnia Barcelona x Primavera Sound (A new color on music)

Le Primavera Sound, un festival historique

 

Primavera Sound est un festival ambivalent. Créé en 2001 avec pour ambition, à l’origine, de programmer plusieurs stars du rock indépendant dans les conditions d’une célébration intimiste, l’évènement, qui a vu, à ses débuts dans le Poble espanyol sur la montagne de Montjuic – dans l’enceinte de la Fira, l’équivalent du Palais des Congrès de Paris –, défiler des groupes cultes comme les Stooges, New Order et Sonic Youth a peu à peu muté. Il s’est transformé en festival gigantesque où se côtoient, parfois tant bien que mal, des hommes en costume qui se gavent de petits fours en hochant timidement la tête et des influenceuses en mini short qui brandissent leur iPhone à tout va. Parce qu’il a invité des artistes de tous âges et de tous horizons les années précédentes –  des vétérans de Gorillaz à la légende du R’n’B anglais M.I.A en passant par l’icône du hip-hop américain underground Jay Electronica –, Primavera Sound draine un public éclectique (et c’est un euphémisme) composé aussi bien de bandes d’anglaises avec des couronnes de fleurs dans les cheveux qui s’égosillent sur les refrains de Dua Lipa que des férus de techno pointue qui tapent du pied devant un DJ set programmé sur la célébrissime scène de la chaîne londonienne de retransmission de concerts Boiler Room

 

Etnia Barcelona x Primavera Sound, disponible sur le site officiel de la marque.

La collection Etnia Barcelona x Primavera Sound (A new color on music)

En 2022, Numéro débarquait au Primavera

 

Avec la présence de nouveaux talents qui ont littéralement mis le feu sur scène, dont le collectif et label de musique africaine Moonshine et son DJ Vanyfox ainsi que le producteur américain et fidèle collaborateur des rappeurs Vince Staples et Denzel Curry, Kenny Beats, la collaboration entre Boiler Room et la marque de voiture Cupra dont le président-directeur général semble calquer ses discours (oui, nous avons assisté à l’une de ses conférences appelée Impulse) sur les Ted Talks préalablement étudiés d’Elon Musk a réuni les plus belles surprises de l’édition barcelonaise 2022. Pas loin, bien cachée dans un ancien parking souterrain, se trouve aussi la scène curatée par la radio indépendante anglaise ultra exigeante NTS. Et cette dernière rivalise bel et bien avec la programmation citée précédemment. Sous une chaleur infernale, la chaîne a invité aussi bien certains de ses artistes résidents que des nouveaux talents dont la cote ne cesse de grimper sur la scène internationale. La Danoise Erika de Casier, par exemple, dont Numéro supposait déjà, en 2021, qu’elle incarne le futur du R’n’B, a livré une performance aussi féroce que sensible qui fait oublier d’emblée les concerts catastrophiques de superstars à qui l’on a pourtant déroulé le tapis rouge…

 

Sur les scènes gigantesques qui portent carrément le nom des plus gros sponsors du festival – Estrella Damm et Pull & Bear – et où l’artiste, qui a d’ailleurs, depuis la fosse, l’air d’un moustique volant très loin, n’est visible qu’à travers plusieurs écrans géants, on a assisté à tout. Des retours grandioses, d’abord, comme les Strokes, qui, malgré leur annulation pour cause de Covid-19 sont quand même montés sur le plateau, offrant un show de plus d’une heure extrêmement jouissif. Puis des sans fautes attendus, comme Tyler, The Creator, qui, en véritable bête de scène, n’a besoin d’aucun musicien pour l’accompagner. Enfin, on a aussi été déçu : par Dua Lipa, qui se contente de réciter sa poésie par coeur comme une gamine de CP, par Megan Thee Stallion qui, malheureusement pour elle, a succédé à l’ultra charismatique chanteuse de reggeaton espagnole Bad Gyal et nous a fait nous dire que non, les rappeuses américaines n’ont pas le monopole du bad bitch mood et, dernière déception mais pas des moindres, Playboi Carti, qui, a l’époque n’avait même pas pris la peine de faire semblant de rapper après s’être fait désirer une bonne heure durant… Finalement, ces aventures riches en houblon, en courbatures et en brûlures aux cordes vocales nous ont emmené à cette conclusion : un festival de cette ampleur est, en fait, l’occasion de se rappeler qu’un bon artiste, aussi connu ou acclamé soit-il, est un personnage qui, en plus de publier des disques exigeants, s’applique à donner à son public, communique avec lui sur scène et – et c’est d’ailleurs sans doute le plus important – assume ses imperfections.

La chanteuse espagnole Bad Gyal au Razzmatazz © Sharon Lopez

Sur les scènes gigantesques qui portent carrément le nom des plus gros sponsors du festival – Estrella Damm et Pull & Bear – et où l’artiste, qui a d’ailleurs, depuis la fosse, l’air d’un moustique volant très loin, n’est visible qu’à travers plusieurs écrans géants, on a assisté à tout. Des retours grandioses, d’abord, comme les Strokes, qui, malgré leur annulation pour cause de Covid-19 sont quand même montés sur le plateau, offrant un show de plus d’une heure extrêmement jouissif malgré les couacs de playback de Julian Casablancas (mais comment lui en tenir rigueur ?). Puis des sans fautes attendus, comme Tyler, The Creator, qui, en véritable bête de scène, n’a besoin d’aucun musicien pour l’accompagner. Enfin, on a aussi été déçu : par Dua Lipa, qui se contente de réciter sa poésie par coeur comme une gamine de CP, par Megan Thee Station qui, malheureusement pour elle, a succédé à l’ultra charismatique chanteuse de reggeaton espagnole Bad Gyal et nous a fait nous dire que non, les rappeuses américaines n’ont pas le monopole du bad bitch mood et, dernière déception mais pas des moindres, Playboi Carti, qui, lui, n’a même pas pris la peine de faire semblant de rapper après s’être fait désirer une bonne heure durant… Finalement, ces aventures riches en houblon, en courbatures et en brûlures aux cordes vocales nous ont emmené à cette conclusion : un festival de cette ampleur est, en fait, l’occasion de se rappeler qu’un bon artiste, aussi connu ou acclamé soit-il, est un personnage qui, en plus de publier des disques exigeants, s’applique à donner à son public, communique avec lui sur scène et – et c’est d’ailleurs sans doute le plus important – assume ses imperfections.

 

Tous les DJ sets de la scène Boiler Room x Cupra du festival Primavera Sound Barcelona 2022 sont à retrouver en ligne, sur la chaîne YouTube de Boiler Room.