Jake Gyllenhaal en 5 rôles inoubliables, de “Donnie Darko” à “Prisoners”

1. Jake Gyllenhaal dans le rôle d’un ado white trash dans Donnie Darko (2001)

 

Dans ce film culte et mystérieux de Richard Kelly (Domino, Southland Tales), Jake Gyllenhaal incarne Donnie Darko, un adolescent de 16 ans étrange et introverti qui vit dans l’Iowa. Tel un grand enfant, il se lie avec un ami imaginaire, Frank, un lapin géant. Mais ce dernier s’avère des plus effrayants, annonçant à Donnie une fin du monde imminente. Si le film a marqué les esprits par sa fin lynchéenne ouverte aux interprétations, il signe surtout l’explosion du talent de Jake Gyllenhaal dont les yeux immenses et la présence tour à tour émouvante et inquiétante impressionnent fortement.

2. Jake Gyllenhaal dans le rôle d’un cow-boy gay dans Le Secret de Brokeback Mountain (2005)

 

Le Secret de Brokeback Mountain (2005), un mélo passionnel et tragique, qui est peut-être l’une des plus belles histoires d’amour portées à l’écran, est devenu un phénomène dès sa sortie. Jake Gyllenhaal et le regretté Heath Ledger jouent deux cow-boys de l’État du Wyoming qui vivent une liaison contrariée. Dans le décor sublime d’une montagne imaginaire du Wyoming, les deux acteurs se révèlent aussi justes qu’émotionnels. Tous deux nommés aux Oscars pour leurs prestations, les deux artistes livrent des apparitions d’autant plus fortes que ces rôles avaient été maintes fois refusés auparavant car jugés trop sulfureux par de nombreux acteurs dont Brad Pitt et Leonardo DiCaprio.

3. Jake Gyllenhaal dans le rôle d’un dessinateur de presse obsessionnel dans Zodiac (2007)

 

Dans ce film aussi sobre et élégant que brillant réalisé par David Fincher sur l’affaire du Zodiac, Jake Gyllenhaal épate dans le rôle de Robert Graysmith, timide dessinateur de presse qui va se dépasser. Le jeune homme, qui ne possède pas les mêmes outils ni la même expérience que les enquêteurs et les journalistes qui l’entourent, va pourtant se dédier corps et âme à percer le mystère qui entoure l’insaisissable tueur en série de la fin des années 60 qui a terrifié la région de San Francisco.

4. Jake Gyllenhaal dans le rôle d’un inspecteur déterminé dans Prisoners (2013)

 

En 2013, Denis Villeneuve offre deux grands thrillers à Jake Gyllenhaal : Enemy et Prisoners. Dans ce dernier, il prête son visage plein d’humanité au détective Loki qui recherche avec acharnement le kidnappeur de deux petites filles disparues dans la banlieue de Boston. Avec le talent de Hugh Jackman et la maestria de Denis Villeneuve, le charisme de Gyllenhaal contribue à faire de ce film policier haletant une œuvre aussi forte que des classiques du genre tels que Seven (1996) et Le Silence des agneaux (1991).

5. Jake Gyllenhaal dans le rôle d’un paparazzi sans scrupules dans Night Call (2014)

 

Jake Gyllenhaal peut dégager un charme inquiétant. C’est le cas de sa prestation magistrale de paparazzi prêt à tout pour un scoop dans Night Call (2014) de Dan Gilroy. Au sein d’un Los Angeles nocturne fascinant, il incarne Lou Bloom, un reporter cynique accro aux fréquences radio de la police. Il y traque les infos et images choc qu’il pourra revendre très cher à la télévision. Avec ce rôle d’antihéros décomplexé, Gyllenhaal symbolise à lui seul les dérives des médias sensationnalistes ainsi que celles d’un public toujours plus avide de contenus trash.

 

The Guilty (2021) d’Antoine Fuqua, disponible sur Netflix.