La naissance dans l’underground
En 1994, en pleine ère grunge et hip-hop, l’Anglais exilé aux États-Unis James Jebbia ouvre sa première boutique Supreme avec seulement 12000 dollars en poche, sur Lafayette Street à New York. Le nom lui serait venu du grand classique A Love Supreme de Coltrane. Et le logo très simple – une simple copie, selon certains – lui a été inspiré par l’artiste Barbara Kruger (auteure d'un montage clamant ironiquement “I shop therefore I am”). Jebbia commence avec presque rien. Il ne possède même pas le nom “Supreme” parce qu’il est impossible de le déposer. On ne sait d'ailleurs pas grand chose du discret et mystérieux Jebbia sauf qu’enfant, il était acteur et qu'il a appris la mode en travaillant pour Eddie Cruz, futur fondateur d’Undefeated dans la boutique Parachute à Soho. On sait également qu’en 1989, il a ouvert la boutique Union NYC et que, deux ans plus tard, il participait à la création du label Stüssy. Deux vraies références de la culture street : une bonne école.
Larry Clark castera d’ailleurs certains des acteurs de Kids dans la boutique Supreme de NY, avant de réaliser un calendrier pour la marque.